Forum Grand Corps Malade et slam

Tu m'avais dit un jour que la musique qui me correspondait, c'était requiem of a dream.
Merci pour le chanson d'Enzo!
le texte de tunisio est énorme!

nicole a écrit:

Tu m'avais dit un jour que la musique qui me correspondait, c'était requiem of a dream.
Merci pour le chanson d'Enzo!
le texte de tunisio est énorme!

musique mon coeur..pas parole;)
nuance!!

toadman twister
http://www.youtube.com/watch?v=dnnZyjVMHvU

http://www.youtube.com/watch?v=MBEkDUlbDC8
ecoutez ca fort
je deteste son style mais celle la je kiffe mechant

Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l'habitude
Refaisant tous les jours les mêmes chemins,
Celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
Celui qui évite la passion
Et son tourbillon d'émotions
Celles qui redonnent la lumière dans les yeux
Et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
Lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques
Pour réaliser ses rêves,
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
N'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux !

Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature
1971

Les loges de la colère (Da Silva)

Tu ne vois pas comme tu t'emportes,
Tu t'emportes c'est n'importe quoi,
Ouais mais moi j'préfère la colère, la colère,
Emoi, agitation, agité,
S'agit-il de s'assagir ? Et de vivre, à moitié, à moitié enterré

On a le coeur si léger,
Et la tête, à l'envers,
On est tellement de la fête que l'on se verse, à terre,
On reprendra d'la vie, et sans jamais se taire on vous r'servira d'la colère à la place du mépris

A bout de souffle au bord de l'eau,
Juste avant l'orage,
J'voudrais t'montrer comme ils sont beaux comme ils sont beaux mes sentiments,
Mais pas facile d'être sage, mes poumons pleins de rage

Tu disais comme tu t'emportes,
Tu t'emportes c'est n'importe quoi,
J'te répondais toujours,
La colère, c'est moi,
J'voudrais t'montrer comme ils sont beaux, comme ils sont beaux mes sentiments,
Et toujours, encore maintenant je tape du pied quand mon coeur saigne

A bout de souffle au bord de l'eau,
Juste avant l'orage,
J'voudrais t'montrer comme ils sont beaux, comme ils sont beaux mes sentiments,
On ne croit plus à aucunes promesses,
Et après, rien ne sera plus comme avant,
Rien ne sera plus comme avant,
A bout de souffle au bord de l'eau,
Juste avant l'orage...

Jeunesse affamée
De Pauline Croze

Jeunesse affamée de demain,
Les slogans rusés te promettent un destin,
Aiguisent ton appétit de succès, de lumière,
En te gavant d'images, d'effigies éphémères.

Aveuglé sans merci, séduit pour le profit,
Plus rien ne divertit ton regard ébloui.

Jeunesse affamée de demain,
Les modèles d'actualité t'aguichent du haut des affiches,
Leurs appâts, leurs apparences, passent pour de nouveaux repères,
Mais dessous l'enrobage se cache un goût amer.

A mesure que tu avances, ils te relancent,
Attisé par les tendances qui font audience,
Déjà tu mords à l'hameçon,
A mesure que tu dépenses,
Au gré des mouvances flambe l'addition.

Aveuglé sans merci, séduit pour le profit,
Plus rien ne divertit ton regard ébloui.

Jeunesse affamée de demain,
Au travers des marques, des codes et des langages,
Ton identité s'efface, pour n'être plus qu'un calque,
N'être plus qu'un mirage, sur lequel on prospère.

Aveuglé sans merci, séduit pour le profit,
Plus rien ne divertit, ton regard ébloui.

Allez pour ceux qui aiment les clash.
Je vous invite a écouter casey...artiste de BLANC-MESNIL

ça envoie du lourd, et c'est très structuré,
apprend à écrire ou apprend à te taire

Vagabond

Je suis né sous un ciel de traîne
Entre Hambourg et Cuba
Depuis je me promène
Sur mon nuage à moi
Là où le vent me mène

J'ai entendu tant de sirènes
Chanter ici et là
Que j'ai eu de la peine
A filer toujours droit
Que j'ai eu de la peine

Tous les vagabonds vagabondent
Et croisent un jour leur chance
La Terre n'est pas si ronde

Tous les vagabonds vagabondent
Abondent dans mon sens
Sur la même longueur d'ondes

Je me suis mis en quarantaine
Déjà au moins deux fois
Loin des soirées mondaines
Qui filent à la coda
Pour jouer les mêmes rengaines

Les chansons les plus bohémiennes
Obéissent à ma voix
Quand je caresse l'ébène
De mon vieux piano droit
Qui veut quitter la scène

Tous les vagabonds vagabondent
Et croisent un jour leur chance
La Terre n'est pas si ronde

Tous les vagabonds vagabondent
Abondent dans mon sens
Sur la même longueur d'ondes

Je suis né sous un ciel de traîne
Le jour pointait pour moi
Et l'été, quelle veine
M'a appris ce jour-là
A filer à l'indienne
(chanson de henry salvador je sait pas si les paroles sont de lui..)

Attache ta tuque avec d'la broche
Chérie, l'hiver va être tough c't'année
C'est fini le temps des brioches
On mange d'la misère pour souper
Faut qu'j'fasse poser mes pneus d'hiver
Sur mon bazou couvert de rouille
A'ec le gaz qui est toujours plus cher
Ils savent qu'ils nous tiennent par les couilles


J'joue dans l'trafic tout les matins
Avec des millions d'êtres humains
Qui s'battent pour un pouce d'autoroute
Sans trop se d'mander c'qui est au bout'
Tout seuls au fond de leur voiture
Chantonnant des ballades FM
Sachant comme moi qu'la vie c'est dur
Mais qu'y faut continuer la guerre...


Pont Mercier un accident d'truck
Et ça roule pare-chocs à pare-chocs
Code rouge su'l Métropolitain
Jammé ben raide au quotidien
Un gars qui s'fait barrer l'chemin
Klaxonne en brandissant son poing
Comme un lion au fond d'une cage
Pogné dans les embouteillages


Allez honnêtes citoyens!
Qui rêvez d'plages et de club Med
Au milieu d'l'hiver "canadien"
Votre boulot est le seul remède
Mais soyez quand même aux aguets
Car le burn-out vous court après
Tu travailles trop mon p'tit chummy
Tu vois même pus ta vie passer


La terre entière carbure au fric
Ça l'air qu'on est pas dans le gammic
Parce qu' dans l'monde des gens importants
Y'a pas grand place pour les perdants
Y's'contente de nous balancer
À tout hazard du jour ou d'la nuit
Toute leur conneries d'publicité
Pis c'qu'y ont à nous vendre comme "boulechite"


Dans l'stationnement des centres d'achats
C'est encore le branle-bas d'combat
Des chars à un mille à la ronde
Pis des magasins noirs de monde
Le père Noël vient d'débarquer
On est même pas à' mi-novembre
Le p'tit Jésus doit être déprimé
Les vendeurs sont r'venus dans l'temple


Payez plus tard, achetez maintenant
Interac ou argent comptant
Visa, American Express
J'endosse même les chèques de B.S.
Je suis le marchand d'cochonneries
Le vendeur de rêves à bas prix
L'American Dream en personne
C'est pas cher pour avoir du fun


Allez entrez dans' farandole
Louez pour acheter une belle bagnole
Pas d'intérêt pendant un an
Pis ton cul su' des sièges chauffants
Vos vies plates seront transformées
Par mes illusions emballées
Mais si jamais t'es pas content
Ici y'a pas d'remboursements...


J'loue ma vie à un employeur
À coup d'journées pis d'gouttes de sueur
Quand j'pense qu'on fait tout' la putain
Pour pouvoir s'payer des coussins
Et s'rendre compte qu'un p'tit rien tout neuf
Ça rend pas le coeur plus joyeux
Parce que le bonheur de toute façon
S'achète pas dan' une boîte de carton


Sauf que d'vant mon verre de bière vide
Ma gorge est une terre aride
Ça m'prendrait donc un p'tit r'montant
Pour faire passer mon mauvais temps
Mais j'ai pas une cent dans les poches
C'tout l'temps d'même quand l'hiver approche...

"l'hiver approche" par les cowboys fringuants, quebec

Dernière modification par I love Tony (26-03-2010 18:30:31)

Shurik'n

Franchir la ligne bêtement, s'en délecter pleinement,
furieux garnement, calcinant joyeusement ses vingt ans,
cependant, la misere n'excuse pas tout, trop l'oubli trop souvent.
Prendre des vies Par Envie j'avoue qu' peu trouvent ça récurant.
Grandissant, envie de s'épanouir à l'ombre d'un sourire d'enfant, l'amour naissant,
trouver la force de n' jamais raccrocher les Gants, s'éveillant,
jouir de chaque seconde, à chaque instant.
Par Envie, se dire que le temps c'est plus de l'argent, que c'est devenu évident,
ne plus laisser trop souvent rugir l'animal latent .
Par Envie, savoir que ç'aurais pu être pire que ça l'est maintenant.
C'est drôle, pour le paradis beaucoup embrassent le néant, comprends,
c'est Par Envie que le poison vicieusement s'mêle au sang.
Haïr passionnement, frapper généreusement, paradoxe étonnant.
Tout simplement, envie de la vie et de nos rêves face au temps,
face au vent, essayant ardemment de vivre plus longtemps que le présent.
Regardant loin devant, droit, allant fierement au bout du chemin.
Par Envie tout plaquer là et foutre le camp, fuir l'ennui,
recommencer ailleurs en faisant autrement, sans s'faire faucher en plein élan.
Par Envie foncer dans le tas, la mort au dents, la chance aidant,
finir ce qu'on a commencé, au moins décemment, le coeur souriant,
même sous le poids cédant, ne plus penser au palier précédent.
En apné souvent en quête de la narcose, envie de s'y plonger entierement,
envie de gommer l'antécedent, souffler sur le nuage menacant,
chaque jour étreindre amoureusement, et l'chérir comme un précieu diamant,
juste Par Envie.

Rigueur
Lundi 10 mai 2010, « Le Fou du Roi » France-Inter
♫ (Musique de pub, dégoulinante et néanmoins entraînante)
Après le mois de la rumeur, voici la grande quinzaine de la rigueur ! Entrez mesdames et
messieurs, profitez de nos promos sur les tournures alambiquées, les métaphores, les
euphémismes, la rigueur s’habille, la rigueur se déguise, la rigueur se camoufle ! Soyez
prévoyants, achetez les mots de la crise, comme dit le docteur Kouchner, ce matin, dans
Libération, « ne pas prévoir, c’est déjà gémir ! »
♫ (Fin de la musique)
Vous avez dit rigueur ? Plus d’argent du beurre, plus de beurre, l’humeur est à la raideur,
plus un kopek dans les bas d’hellènes, l’Europe a des bourrelets de Grèce, les Bourses
dévissent, les titres glissent, les populaces bruissent, l’euro dégringole, le moral tombe
dans les chaussettes et les chaussettes sont trouées, faute de reprise. Un foutu nuage de
décroissance échappé du volcan grec PapaAndréopoulos menace, l’Union a mal à son
fondement, pardon, à ses fondamentaux, la monnaie unique rebique, les marchés fébriles
s’affolent, la contagion guette, après la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la France,
tous des paradis fiasco, le CAC craque, le Dax clamse, le Footsie rétrécit, Madrid se vide,
Rome dégomme, la faillite nous voilà !
♫
Au 3ème étage, rayon singerie fine, la rigueur se fait discrète, élégante dans la simplicité,
la rigueur Christine Lagarde vous attend, ouvrez les guillemets, “Des mesures difficiles qui
demanderont un certain effort à tout le monde, il faut être extrêmement attentif à la
gestion des finances publiques”, fermez les guichets ! Lagarde effleure mais ne se rend
pas !
♫
Ce n’est pas une toute petite marée noire de moussaka échappée du fond de la mer des
Cyclades qui va nous déstabiliser, pas de panique, on va mettre un couvercle en
caoutchouc de Bruxelles, il aurait certes fallu que nous nous DÉ-SEN-DÉ-TASSIONS
beaucoup plus tôt, alors pas de querelles sémantiques, des choix stratégiques clairs, des
signaux forts, les clignotants sont au rouge, Apollon ne bande plus, fini les plans plans de
redressement, il faut un traitement de choc, des remèdes de cheval, des moyens
drastiques pour rapetisser les déficits, coupes sombres ou coupes franches, choisissez
votre adjectif, la baignoire de l’Etat est percée, plus un radis dans les caisses de l’Etat,
après les subpraïmes, la dépraïme !
♫
Au premier sous-sol, rayon costumes trois petites pièces, un joyau du prêt-à-papoter, le
baragouin Baroin, pas budget le chien ! Ouvrez les guitares, « le politique est déterminé à
ne pas se laisser entraîner sur un toboggan avec un effet de domino », fermez les
guirlandes, toboggan, domino, retrouvez la rigueur à la foire du Trône !
♫
Le premier millilitre, François Fillon, se donne une contenance, frigoriste rigoriste, il met
du gel sur les dépenses de l’Etat, avec son seau et sa pelle, il s’en va ramasser les
matières fiscales autour des niches du même nom, par mesure d’économie, un
fonctionnaire sur deux parti à la retraite ne sera pas remplacé, pendant qu’on y est, je
suggère qu’un fonctionnaire sur deux parti à la morgue ne soit pas enterré, ça fera des
économies sur les cercueils, il faut rabioter sur les niches sépulcrales, (chanté) C’est la
niche finale !
♫
Au 5ème étage, le fleuron de notre collection, la rigueur en tenue sportswear, optez pour
la classe A, la légèreté maîtrisée, la rigueur Nicolas Sarkozy, ouvrez les guiboles : “à crise
systémique, réponse systémique”, fermez les guimauves, merci au grand timonier
sismique !
♫
Les banques supplient la BCE d’acheter de la dette, acheter de la dette ?, j’ai mal à la tête,
je ne comprends plus rien, arrhh zô, l’axe franco-allemand est à la barre, Nicolas Angela,
même combat, Ken quinquennator et Barbie terrifique fustigent les spéculateurs féroces,
on se fait prêter de l’argent pour boucher les trous, on appelle ça un FUFE, Fonds
d’Urgence Financé par un Emprunt, à votre bon coeur messieurs dames, oui mais si on
emprunte de l’argent pour se désendetter on va avoir encore plus de dettes, tais-toi
ignare !, c’est de l’économie, tu n’y connais rien, c’est ça acheter de la dette ! Redingote
argentier, noeud grappillon, c’est la tendance Trichet, comment dîtes-vous ?, Trichet, ça
s’écrit riche entre deux t, tri comme triomphant et chet comme marché !
♫
Sur la terrasse panoramique, son exubérance Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP,
l’Ultra Moderne Président, vous attend avec ses mots moule-burnes qui soutiennent les
Bourses, et collent à la voix de son maître. N’a-t-il pas salué, ouvrez les guignols, "la
réponse forte et déterminée exprimée par Nicolas Sarkozy ", fermez les guillerets ? C’est
la rigueur version Fayot 1er, Lèche-bottes bouse, Larbin de bouche !
♫
Voilà, nos dirigeants sont sur le gril, les mains dans le cambouis et les milliards, ils
calculent, ils régulent, ils jugulent, ils analysent, ils réduisent, ils stabilisent, ils discutent,
ils supputent, ils amputent, nous sommes tous des Grecs allemands, des anglais englués,
des islandais vilipendés, des français froissés, passez la monnaie, c’est notre grande
quinzaine du serrage de kiki, pardon, de l’assainissement… de l’ajustement... de l’équilibre
des comptes… de la dureté, si vous voulez, oui, de l’austérité... ok, bon d’accord... de
l’austérité… à la rigueur !
Vincent Roca

Un récent de Roca, sur les banques, au fou du roi de France Inter de vendredi dernier

Lundi, l’Autorité de la concurrence a infligé 385 millions d’euros d’amende au total à
onze banques françaises qui se sont illégalement entendues… Les banquiers s’entendent
bien entre eux, voilà une nouvelle rassurante ! Sur le dos de qui ? Eh bien, de tous ces
petits gribouilleurs de chèques, ces rigolos qui retirent péniblement 20 à 30€ par jour dans
les tirettes à pépèttes, ces chiffre-molles qui squattent en dessous de zéro, ces raplaplas du
portefeuille qui encombrent les comptes courants. Une sale bande de débiteurs, quoi.
Heureusement, les banquiers qui en avaient marre d’être dérangé dans leurs petites
affaires, ont réaménagé les agences bancaires : plus de guichetiers en chair et en os, que
des machines à sous : des bandits manchots, des brigands aveugles, des escrocs sourds, des
gangsters muets et des voyous cul-de-jatte.
♫
Banquier, c’est un très beau métier. C’est aussi aimable qu’un distributeur de billets, mais
sans la fente… Le mien, je l’appelle le seigneur des agios ! Il m’a vu venir… « Banquier,
bon oeil ! » La première chose qu’on vous propose, à l’ouverture d’un compte, c’est un
découvert… Un découvert en argent, bien sûr, la classe… Le découvert c’est comme une
grosse sucette chupa chups, c’est une douceur sucrée avec un gros bâtonnet dedans. C’est
le bâtonnet qui est inquiétant… Le principe du découvert : si tu l’utilises, tu paies, et si tu
le dépasses, tu te ruines ! T’as sucé tout le bonbon et il reste le bâtonnet qui se retourne
contre toi, si j’ose dire… Mais c’est cadeau ! La banque t’accorde un découvert. Qu’il est
gentil, ce banquier ! Un découvert, c’est comme si tu te retrouves à poil, et là, on t’arrache
encore les poils…
♫ Musique d’église + réverbe…
Je crois en un seul Dieu, le compte en banque tout-puissant, créateur du fric et du fricfrac,
du découvert visible et invisible, je crois en Jésus-Crédit, son fils inique, notre
saigneur, du verbe saigner, égorger, ponctionner, ratiboiser, je crois au Saint-Ecrit, le
chèque, qui a été conçu du compte en banque, est né des services financiers, kyrielle de
chèques née du chèque, chèque libellé, signé, déposé, de même nature que l’espèce, et par
lui tout peut être fait, et son règne n'aura pas de fin, je crois en la carte bleue, dura-bleue,
inestima-bleue, inaltéra-bleue, elle procède du chèque et du fric, avec le chèque et le fric,
elle reçoit même adoration et même gloire, je crois au virement éternel, à la sainte devise
européenne, à l’ébullition des marchés, je crois en l’argent comptable, débitable,
imputable, escamotable et dessous de table, je crois en la Banque, une, sainte, prolifique
et automatique, je reconnais un seul barème, le barème des remboursements de prêts, in
visa aeternam, amène ton fric, dépose tes chèques, bien sûr je te débite tout de suite mais
je ne te crédite qu’un peu plus tard, juste le temps pour que ton argent fasse des petits, ne
t’inquiètes pas, je m’occupe des petits, tu sais le banquier, il ne fait qu’appliquer la bonne
vieille parabole chrétienne des talents, le talent du banquier, c’est le pognon, alors il faut
le faire fructifier… voilà… le banquier, c’est juste là pour faire fructifier, oui, si tu veux,
c’est un peu comme ce machin qu’on met sur les plantes pour les faire fructifier, comment
ça s’appelle, déjà , ah, oui, le fumier…
♫
Vincent Roca

Le feu de notre désir
Sous une nuit sombre éclairée du feu de notre désir
Nous contemplons nos rêves, nous nageons dans le plaisir
Je lui fais gouter l’instant de l’amour elle me regarde avec le sourire
Je vole dans mes envies comme un oiseau de bon augure
De passion je tien sa beauté elle la reine et moi le vizir
Je prends comme je donne les moments de loisirs
Je frôle les parois de son cœur elle se met a gémir
Je la regarde dans les yeux quand le bien la fait souffrir
Elle me regarde dans mes yeux et caresse mes sentiments pour m’adoucir
Dans son profond je veux être et m’engloutir
Nous sommes en fusion et nos corps comme nos cœurs se mettent à se réjouir
L’instant est inégalé, mon esprit comme mon âme sont prêts à fuir
Ont oublis, ont s’oublis et de la vie ont veut jouir
Ont ce promets que nous nous aimerons a en mourir
C’est un amour fou qui nous lie, pas le temps d’un délire

Un texte de Florent pagny écrit pour sa femme

" et un jour une femme "
D'avoir passé des nuits blanches à  rêver
Ce que les contes de fées vous laissent imaginer
D'avoir perdu son enfance dans la rue
Des illusions déçues passer inaperçu

D'être tombé plus bas que la poussière
et à  la terre entière
En vouloir puis se taire
D'avoir laissé jusqu'à  sa dignité
Sans plus rien demander
qu'on vienne vous achever

{Refrain1:}
Et un jour une femme
dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules
Comme elle porte le monde
Et jusqu'à  bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes
Et un jour cette femme
Met sa main dans la votre
Pour vous parler d'un autre
Parce qu'elle porte le monde
Et jusqu'au bout d'elle même
Vous prouve qu'elle vous aime
Par l'amour qu'elle inonde

Jour après jour vous redonne confiance
De toute sa patience
Vous remet debout
Trouver en soi un avenir peut-être
Et surtout l'envie d'être
ce qu'elle attend de vous

{Refrain2:}
Et un jour une femme
dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules
Comme elle porte le monde
Et jusqu'à  bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes
Vos plaies les plus profondes
Et un jour une femme
Met sa main dans la votre
Pour vous parler d'un autre
Parce qu'elle porte le monde
Et jusqu'au bout d'elle même
Vous prouve qu'elle vous aime
Par l'amour qu'elle inonde
Par l'amour qu'elle inonde

Et un jour une femme
Dont le regard vous touche
Porte jusqu'à  sa bouche
Le front d'un petit monde
Et jusqu'au bout de soi
Lui donne tout ce qu'elle a
Chaque pas chaque seconde
Et jusqu'au bout du monde
Jusqu'au bout du monde

{Parlé:}
Jusqu'au bout du monde
Parce qu'elle porte le monde