Forum Grand Corps Malade et slam

En attendant 
l'argent comme un vaisseau fantôme
l'aventure en somme.
prospèrent les dealers de vent
et les arnaques
celles avec un grand A
celles ou tu raques
faisant de toi,  cet être avec son mal-être
l'unique perdant
le dindon dont la farce, au goût amer
d'une histoire
où les mots sont impairs
synonyme d'espoirs aléatoires

En attendant
l'amour comme une bouée a la mer
péripétie d'un récit
qui de surenchère en alibis
indique ton degré d'hypertension
où les rêves se confondent
avec les prétentions
dont l'allocataire
n'a rien saisi au savoir-faire,
car le savoir être
est l'ultime concession
sans envoyer tout paître
tout en gardant la raison

En attendant
le change, la face cachée de l'ange
coïncidence déroutante
des peurs promises
aux vendeurs d'échéances
qui font de ce concerto
le numéro unique
de ta forme physique
en te refourguant les larmes
comme des marchands d'armes
issus des bas-fonds
d'un marécage couleur vacarme
où se noient l'idéal de la nation

En attendant
la fuite, d'une improbable suite
incident majeur
sur une portée de notes
ou le si a valeur
de passeport sans qu'on radote
afin de créer l'hypothèse
d'une exégèse
caricature de l'existence
des signes avant-coureurs de la décadence
la mort parfume de souvenirs
le sentiment de vieillir,
épure d'un destin, sans vengeances

En attendant
les cloches au loin
d'un village perdu au milieu des brumes
quelques murmures
des âmes perdurent
évoquant çà et là,  la vie,
gage d'une jeunesse révolue
d'un temps enfoui
sans bruits
et puis aussi, les restes d'un banquet
les braises vivaces
l'odeur du gibier
éternelle traces, des races,
d'humains causant
de la destinée
comme la panacée
dans un parcours épuisant, mais si enrichissant
où les mots sont évidence
et l'amour une chance.

En attendant
le givre de l'aurore
pour une dernière métaphore.
un feu d'artifice
symbole de rites païens
dans ce monde où rien ne nous appartient
quel est le poids des édifices
de la sueur, des larmes
du bonheur qui désarme.
une simple goutte sur cette terre
dont le besoin urgent
appelle au respect
des générations futures
celles promises, qui préfigurent
l'empreinte insoumise
de son futur aspect
dessin ou dessein
ébauche où fantasmes
des lendemains

En attendant
l'écho pour éviter le chaos
l'espoir a les couleurs, d'un ciel
libéré de la laideur
émancipé de l'épaisseur
pour être au fil des heures
ce toit universel, rendant à chacun
sa place initiale.
Sans avoir à se dire, que pour survivre
la vie se doit d'être triviale.
mais simplement le berceau
afin que naisse l'idéal
d'une vie dont la fierté serait
d'en être l'acteur
les pieds ancrés sur la scène
les gestes appropriés
de celui qui sème
sans attendre autre chose
juste "ose"