Forum Grand Corps Malade et slam

Tu sais quoi ? je crois que je te kiffe !
Tu me laisses coi tel un bon vieux riff
Escouade de l’amour à toi toute seule
Tu as pris d’assaut ma grande gueule
Tu as envahis le paysage par ta beauté
Et ma langueur monotone tu l’as bottée
Alors on se met en couple, on couche
Je quitte mes manières un peu louches
On partage le repas chez tes parents
Bref je crois qu’on rentre dans le rang
Un soir on discute et tu me glisses tout bas :
« Que le couple ce n’est pas si nul que ça
Qu’un jour peut-être on m’appellera papa »
Putain elle est bizarre cette sensation
Celle simple de se pencher au balcon
D’avoir comme un vertige de l’amour
Et sentir alors les prémisses de la mort
Ce long couloir tout tracé le long duquel
Te salues cocu tous ces couples fidèles
Tes amis, ta famille, tout le monde est là
Applaudissant de leurs deux mains le fracas
Qui accompagne ta toute nouvelle existence
Enfin ça y est tu es entré dans la danse
Le même air, les mêmes pas, les mêmes regards
Tu avais juste quelques trains de retard
…………………………………………………
Et puis d’un coup le costume que tu as enfilé
Tu sens bien qu’il commence à te serrer
La gorge, le ventre tu te sens grave à l’étroit
Un courant fort et intense, te voilà détroit
Quelles terres choisir ici, l’avis ou la vie ?
Alors, en un éclair, du couloir tu te dévies
C’est incontrôlé, une bourrasque en pleine face
Il est impératif, là maintenant, que tu te casses
Pour l’heure rien à foutre des dégâts tu es égoïste
Les sentiments ont volé en éclat sur la piste
Tu es déjà loin laissant les âmes dans la stupeur
Tu cours tu cours tu fuis à cent kilomètres heure
Plus tu t’éloignes et plus l’angoisse s’estompe
Tu te dis dès lors : « Est-ce que je me trompe ?
Est-ce bien moi qui viens de tout envoyer valser ?
Es-tu vraiment sûr que tu en avais assez ? »
Trop tard, de toute façon la confiance s’est brisée
Elle, ils, les autres doivent déjà tous te mépriser
Tu regagnes ton point de départ encore un peu chaos
Avec elle c’est sûr tu n’étais jamais allé aussi haut
Dans l’amour, le partage, le sexe et…les courses
Tu t’étais même mis à boire quoi? De l’eau de source
C’est dire, volontaire, ce que tu faisais de sacrifice
T’as même pensé, un jour avec elle, avoir un fils
Une heure, un jour, une semaine, un mois
La vie, tant bien que mal, reprend ses droits
Avec le temps va tout s’en va, tout fout le camp
Les flammes de l’amour dans un joli feu de camp
C’était sur une plage abandonnée, c’était l’été

Koskaï