Forum Grand Corps Malade et slam

Il y a plusieurs choses que l'on peut apprendre et qui font que la vie entière change en une seconde... mais dès les premières lignes j'ai lu la maladie dans ton texte.
Mais en fait on s'en fiche, quelle que soit la cause (chacun y trouvera la sienne), c'est un beau texte poignant. Les mots se déversent, se bousculent, il faut que ça sorte...

PS : je suppose que tu voulais dire "la colère ne dort QUE d'un oeil"

Dernière modification par SylvA (01-04-2016 12:35:24)

Sylva tu réponds exactement a l' idée de ce texte, peut importe si c'est la maladie , l'amour, une naissance, ect
un jour tu l'apprend et ce jour reste en toi, c'est cet instantané que j'ai voulu décrire, avec l'impact qu'il a ensuite
merci de ton ressenti

Frérot merci du cadeau

Ma mère a aussi adoré.

merci bcp

Il n'y a rien, que cette seconde, qui te fonde.
Dans la foule-monde, bordant les contours du monde,
Tu cherches en tout, un vide, un espace
Pour répondre à l'angoisse d'être parmi, sans savoir où.
Parce que personne ne souhaitent vraiment savoir ce que tu ressens.
Et tu sais, là devant l'évidence que rien ne pourra le changer,
Tu sais que tu dois faire don ou marcher à l'abandon.
Dans ce grand désert interminable droite se perdant dans la perspective.
Funambule et prince d'un empire tenant à ce tout petit bout de temps.
Tu cries dans toi! Tu sens les muscles se tordre, même au repos.
Le souffle qui se débat pour durer alors que tu cherches l'apnée.
Les os me sortent des coudes, l'eau me brûle la paume des mains.
J'ai mal à cet homme que je dévisage du bout des doigts dans le noir
Solitude extrême et voeu de mort s'entrelacent comme pour un Tango.
Et tu te vois là ! Inondé de sensations étranges, tellement inexplicables
Que tu en perds les sens et les définitions sensées, d'un monde miroir.
Alors tu veux tout briser, casser et tu le sais que tu va te faire mal à ce jeu.
Parce qu'il n'y a rien que tu puisses faire qui te rendra la Grâce d'antan.
Les gens s'inventent tout le temps leur insouciance et leur conscience
Comme des ombres et des lumières qui se défient d'être l'essence de l'être.
Et comme tu sens la terreur naître en toi, de ne pouvoir remédier à tout cette souffrance.
Tu cherches à te délivrer! toujours, pour reprendre la marche désespéré de l'existence.
Parce que ce tout petit rien, ce battement cette éclatante douleur, c'est ta vie.

Un jour j'ai appris puis le lendemain j'ai oublié disait le bienheureux 

Il manque peut être une strophe sur le fait qu'un jour on apprend  et du coup on apprend sur nous même, ainsi la boucle serait bouclée !

J'aime beaucoup ton texte Nouga. Le dernier couplet est mon préféré.
Je crois qu'à chaque rencontre j'ai appris.

apprendre, pour, jamais
n'avoir a se rendre
ni se croire obligé
d'avoir a se pendre

et si de stupeur, apprendre,  se meurt
attentat verbal, fin de l'oral, la peur
de l'écrit désertant sa page
comme l'adieu aux armes, verbiage

un quatrain, qui met en avant ce moment ou l'on apprend que!!!!!!!
merci mag

apprend, dis l'adulte à l'enfant
laisse au temps
les scories de la vie
pour dormir, sans les soucis

n'ayant rien appris , qui ne soit compromettant
je demande au temps, un sursis
pour apprendre plus tard
quand j'aurais rejoint l'autre galaxie

Dernière modification par nouga (08-04-2016 10:30:56)

belle réponse en chanson de ce chanteur de ma génération ( de ma classe comme on disait avant , pour parler de ceux qui avaient fait l'armée, temps révolu et tant mieux

voila ma conclusion

j'apprend, déjà, je m'entend
dire comment
mais la vie me surprend
avec elle c'est étonnant

apprendre, pour, jamais
n'avoir a se rendre
ni se croire obligé
d'avoir a se pendre

apprendre, ses méandres
se surprendre
un peu chaque jour
beaucoup par amour

apprend, dis l'adulte à l'enfant
laisse au temps
les scories de la vie
pour dormir, sans les soucis

apprendre, l'autre décor, scolopendre
piquant a bon escient, pas très tendre
offrant sa face, ses mots, son aisance
comme la vie, quand elle est transes

apprendre s'est enfuit, alors comprendre
a demander l'appui , sans la folie
s'est interrogé sur la réalité des cendres
en priant pour que la nuit oublie

rien ne sert de l'apprendre,
si dans la vie l'illusoire,
a valeur de  se méprendre
sur l'essentiel péremptoire

n'ayant rien appris , qui ne soit compromettant
je demande au temps, un sursis
pour apprendre plus tard
quand j'aurais rejoint l'autre galaxie

et si de stupeur, apprendre,  se meurt
attentat verbal, fin de l'oral, la peur
de l'écrit désertant sa page
comme l'adieu aux armes, verbiage

Je viens juste de lire ce topic très dense au niveau du sens. Il est des choses qu'on préférait ne jamais avoir apprises parce qu'elles ont fait s'envoler notre innocence  et pourtant on sait aussi que si on ne les avait jamais apprises, elles auraient quand même donné un goût amer à notre bonheur. Au moins quand on voit mieux de quoi il s'agit, on peut aussi décider de ce qu'on en fait....