Vous n'êtes pas identifié.
"-Chez nous ? C'est ici chez nous ! Nulle part ailleurs ! Toutes ces histoires de Frontière et de planète à nous.. L'a-t-on jamais vue ? Non, c'est une légende. Un rêve. Une chimère. Nous nous mentons à nous-mêmes. Nous affabulons. L'Elu. Le héros aux milles vies ! Du rêve tout ça ! Nous visons et nous mourons dans nos vaisseaux. Voilà notre vie, nous n'avons pas la choix !"
Terry Pratchett
Les aventures de Johnny Maxwell
Je ne connaissais pas Terry Pratchett. Il me fait un peu penser à Douglas Adams, je ne sais pas si tu connais, Sekaijin
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"N'est il pas fascinant que la pensée ne puisse exister sans le langage, et, puisque le langage est une fonction du cerveau, on devrait dire que le langage -la faculté de saisir la réalité au moyen de symboles- est en quelque sorte une propriété physique de l'être humain, ce qui prouve, n'est-ce pas ? que la vieille dualité corps-esprit est dépourvue de sens. Adieu Descartes. L'esprit et le corps ne font qu'un."
Paul Auster Invisible
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j'avais de lu ça. saif que c'est faut.
la pensée existe hors du langage.
pour s'en convaincre un exercice simple.
visualisez un levier. un appuis triangulaire posé qur le sol. une longue barre posé. d'un côté un seau d'eau.
une fois limage formée dans votre esprit. imaginez que vous appuyez sur l'autre extrémité.
vous pouvez voir dans votre tête ce que ca donne.
vous venez alors de former une pensée non verbale.
A+
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Oui, j'ai pensé aussi aux images, mais cet extrait (qui arrive comme un cheveu sur la soupe au milieu de l'histoire d'un jeune homme témoin d'un meurtre) m'a interpelé parce que je pensais à ma mère, qui n'a plus de langage, et que je suis curieuse du fonctionnement du cerveau, et du cerveau malade.
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MoonZ, j'ai lu l'amour de M. Duras... enfin survolé, car ce n'est vraiment pas ma tasse de thé ! Suis pas assez poète... ou pas assez autre chose, ou trop pragmatique...
Sinon j'ai eu une bonne surprise, un hasard de médiathèque : "la faille en toute chose" de Louise Penny. Pas de la grande littérature ni des pensées profondes, mais un polar qui se passe à Montréal bien ficelé avec pas mal d'humour et des personnages bien campés.
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Carlos Ruiz Zafón L'ombre du vent.
Que dire, que dire, que dire...
Je ne veux pas être négatif mais c'est tout de même ce que je ressens.
Le sujet n'est pas le plus répandu dans la littérature mais il n'est pas non plus original. Le scénario n'est lui non plus pas très original. le suspens est plutôt bien mené. J'avais trouvé bien avant la fin. Mais j'avoue qu'il s'en sort bien.
Face à tout ça, un texte d'une belle écriture. C'est agréable sauf que c'est gênant. Gênant parce que ça ne colle pas. Ça ne colle pas avec le personnage. Trop de décalage entre sa façon de narrer son histoire sa façon de parler et son comportement. Il en va de même de beaucoup des personnages.
Mais il s'agit pourtant d'un texte intéressant. Un éclairage sur l'Espagne d'avant la guerre civile. Un plongeon dans une bourgeoisie coincée incapable de percevoir le monde qui change. Des personnages bien tranchés entiers. des rebondissements, des aventures etc.
Je me demande si ce ressenti est dû à la traduction ou si c'est dans le texte original.
J'hésite à acheter le suivant en espagnol.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (29-11-2019 19:57:55)
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Un livre prochainement disponible qui sonne pour moi comme un livre d'Histoire:
https://www.youtube.com/watch?v=w_vBgUx5XjY&t=0s
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Bonjour
Un livre plein de compassion pour deux soeur séparées en 1943.
Hana la grande soeur est une 해녀 (haenyeo, une fille de la mer) une plongeuse coréenne. Les haenyeo sont des femmes autonomes dans la Corée encore encrée dans la tradition. Elle plonge pour nourrir leur famille et n'ont de compte à rendre à personne.
1943 est l'époque où le japon amplifie sa main mise sur le continent et en Corée les restrictions envers la population sont sévères. Tout élément culturel coréen est interdit. le japonais est obligatoire. Les hommes sont envoyés en Mandchourie pour participer à l'effort de guerre.
Les militaires ne se gêne pas pour prendre des filles et en faire leurs esclaves sexuelle.
Hana 16 ans en remontant à la surface voit un soldat japonais s'approcher de sa petite soeur Emi. Elle se précipite pour s'interposer afin qu'il ne la voie pas. c'est ainsi qu'elle se laisse enlever pour sauver sa soeur. Elle est déportée en Mandchourie ou elle est retenue captive dans un bordel à disposition des troupes.
Des année plus tard au crépuscule de sa vie, Emi ose enfin aller protester devant l'ambassade du japon pour réclamer justice. ce sont les 수요 집회 (les manifestation du mercredi). elle ne parviens plus à retenir sa mémoire et se laisse submerger par ce passé terrible.
Hana sombre petit à petit en tant que 慰安婦像 (lanfu-zo femme de réconfort)
Tandis que Emi renait douloureusement après s'être effacée.
Se livre se place dans ce contexte historique que se déroule se roman.
les 수요 집회 dont le premier rassemble eut lieu le 8 mars 1962 existe toujours. depuis ce jour à midi tous les mercredis des gens viennent se rassembler pour que l'état japonais reconnaisse sa responsabilité.
Obtenir la reconnaissance du crime de guerre.
Révéler la vérité dans son intégralité sur les crimes de l'esclavage sexuel militaire.
Obtenir des excuses officielles.
Obtenir des réparations juridiques.
Punir les responsables du crime de guerre.
Transmettre l'histoire du crime avec exactitude dans les manuels d'histoire.
Ériger un mémorial pour les victimes de l'esclavage sexuel militaire et un musée historique.
La guerre sino-japonaise 1937 1945 fit plus de 20 000 000 de mort dont 17 530 000 civils.
les 해녀 (haenyeo) viennent de 제주도 (jeju-do) une ile. au sud de la péninsule coréen.
La guerre fini le nord est placé sour protectora soviétique alors que le sud est sous protectora américain.
Les négociations visant à créer un gouvernement unique échouera. sous la houlette des USA la répression contre les communiste dans le sud sera sanglante. Jeju-do après avoir été vidé de ses hommes par les japonais, avoir vu ses filles déporté comme esclaves sexuelles va subir cette répression. l'organisation des femmes haenyeo par nature très solidaire est considérer comme du communisme. les habitants de l'ile vont être massacré au non de l'éradication de la vermine communiste. cela fait suite à un soulèvement de la population contre les pressions qu'elle subissait. selon les sources il aurait eu entre 14 000 et 30 000 tués selon les uns et entre 60 000 et 80 000 selon les autres.
l'aéroport de Jeju fut construit sur les charniers de massacre. la piste est simplement posé dessus le fosses commune.
Aujourd'hui un avions se pose toute les 8 mn dessus.
Après cette vague de répression commence la guerre de Corée.
Voilà le contexte historique douloureux dans lequel est placé ce roman. Il est plein de douleur et d'émotions sans jamais verser dans le pathos.
Si le style pâtit probablement de la traduction ce fut une bonne lecture.
A+JYT
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Un certain Mr Piekelny, de François-Henri Désérable, qui emmêle l'histoire de Romain Gary, la sienne propre et celle de Mr Piekielny, juif mort lors de la 2nde guerre mondiale. Un mélange étonnant, qui ne m'a pas intéressée au début, mais je me suis ensuite prise au jeu et à l'humour de certaines formulations et au final je recommande ce bouquin.
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Y avait longtemps que j'avais rien posté ici...
Ethique du samouraï moderne - petit manuel de combat pour temps de désarroi de Patrice Franceschi
L'écrivain livre en 327 courts chapitres un modèle éthique personnel forgé au cours des ans et influencé par ses études de philosophie, son engouement pour les stoïciens, sa pratique des arts martiaux et les notes des cours de maître Isogushi, ainsi que ses engagements, notamment en faveur de l'Afghanistan et du Kurdistan syrien.
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On ne peut voir le monde qu'avec ses propres yeux mais on peut décider de distinguer le beau dans le disgracieux, le sublime dans le grotesque, l'immense dans le minuscule.
Ne voir que ce qui nous dérange c'est du temps perdu sur le bonheur.
Tout est question de point de vue.
Marie-Sabine Roger Les bracassées
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é véro
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Assez est le mot que je veux te donner pour t'accompagner dans ton voyage.
Assez de soleil pour illuminer tes jours, assez de pluie pour apprécier le soleil, assez de joie pour nourrir ton âme, assez de peine pour savoir profiter des petits plaisirs et assez de rencontres pour savoir dire adieu.
Sofia Lundberg
Un petit carnet rouge
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assez comme un merci d'avoir été
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Encore une fois que dire...
Ce roman est un best. Pourtant je reste perplexe. Je ne sais pas trop où veut me mener l'auteur.
Le sujet est une page d'histoire de l'Amérique. La fin des guerres indiennes.
Le point de départ Little Wolf chez des Cheyennes rencontre Grant et lui fait une proposition pour que leurs deux peuples soient liés pour n'en être plus qu'un. Échanger 1000 femmes blanches qui deviendront leurs épouses contre 1000 chevaux.
Little Wolf a réellement rencontré Grant mais on ne sait rien de leurs échanges.
Le fait que des femmes blanches aient épousé des Indiens est aussi une réalité.
Voilà pour le contexte. On va donc suivre May qui au travers de ses carnets nous conte son périple et son intégration dans ce peuple.
Et c'est plutôt bien fait, agréable à lire, il y a des rebondissements de l'aventure. Et c'est sur ce point un très bon livre.
Ce qui m'a gêné c'est le personnage. Je veux bien que May soit un personnage à l'esprit ouvert. Pourquoi pas avant-gardiste ! Mais si vous voyez débarque en 1874 en plein Far West une femme avec un discours metoo ou encore à la Greta Grumbers. Bref une jeune femme issue de la grande bourgeoisie de Chicago, élevée dans les préceptes stricts de sa communauté bien pensante. Dont le mode de pensé laisse à croire qu'elle est née en 2000. Elle n'est pas avant-gardiste c'est complètement hors scope.
Alors voir des légionnaires romains en baskets dans un plan d'un film sur Cleopatre, je veux bien laisser passer. Mais si c'est comme ça à tous les plans....
Ce fut donc difficile.
Enfin je ne sais pas où voulait en venir l'auteur, mais il prête des mots à certains personnages qui donnent à penser qu'il prêche la tolérance l'égalité, etc. Et si dans les mots de ces personnages il y a un discours antiraciste, il en va bien différemment dans le fond. Ce livre est profondément raciste. Dans le sens ou dans le fond ce qui nous est transmis c'est que les races existent qu'elles sont différentes. Mais qu'il faut pas les hiérarchiser. Et pour moi c'est un discours raciste. Dire qu'il y a des hommes et qu'il ne faut pas les juger est bien différent de dire qu'il y a des races, que chaque race a ces caractéristiques, ses capacités et ses besoins et qu'il faut s'abstenir de les classer.
C'est donc bien un livre américain, il transpire la vision raciale grandement répandue dans ce pays.
Je finirais une note optimiste. Le choix de la natation sous forme de note du personnage principal donne une certaine proximité avec l'instant qui est fort agréable. On voyage dans les grandes plaines, les montagnes. On sent la chaleur du feu dans le tipi. Et la fluidité du texte facilite ce parcours comme s'il suffisait de se laisser porter.
A+JYT
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une petite chose
"L'homme qui n'aimait plus les chats"
L'ile est peuplé d'hommes et de chats. Des chats qui ne sont à personne, qui viennent quand l'envi leur prend. les hommes les laissent vivre. Ils les apprécient sans trop y prêter attention. Jusqu'à que les chats disparaissent. L'absence est difficile à percevoir, surtout lorsqu'elle elle est progressive. C'est toute la vie de l'ile qui va en être bouleversée.
la narration navigue au frontière du réel. et avant d'avoir dit ouf c'est fini.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (06-03-2020 20:29:57)
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Très utile ce post avec vos avis merci.
Quelqu'un pourrait me donner un avis sur les Werber, ces livres sur les chats?
Notament le dernier "Sa magesté des chats" ?
Merci
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je n'ai pas lu grand chose de Werber, juste les fourmis
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Je n'ai pas encore lu celui-là mais j'aime bien beaucoup de ses titres. Les fourmis en 3 volumes bien sûr; "Le père de nos pères" aussi, mais mon préféré est sans doute "Les Thanatonautes".
"1492 Premiers pas de Christophe Colomb en Amérique
1969 Premiers pas de Neil Armstrong sur la lune.
2062 Premiers pas des Thanatonautes sur le continent des morts.
2068 Premiers voyages organisés dans l'au-delà ."
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la trilogie des fourmis j'avais beaucoup aimé.
Merci pour vos réponses
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Bonjour
C'est la faute à la grève.
Bon pour éviter de me retrouver trop vite sans rien à lire je me limite.
je ne lis que le soir dans le train durant le trajet de retour.
Mais voilà mon trajet qui normalement dure 30' est allongé à 45' en raison de la grève.
du coup j'ai fini mon livre en 3 trajets.
La petite conformiste et un roman écrit comme une auto biographie de 3 à 13 ans. Esther est une petite fille est née d'une mère soixante huitarde et d'un père rapatrié d'Algérie. Entre le nudisme familial et l'éducation laxiste Esther est une conformiste. elle s'agrippe viscéralement à l'orthographe aux règles de grammaire, à l'ordre. L'arrivé de son frère n'arranger rien à sa situation. Le gnome est difforme, roux, blanc comme linge, maladroit, couvert de morve, agressif et toujours dans les pires situations. Mais il y a surtout son père qui fait des listes et qui mène une vie d'enfer à sa femme.
Seule a être un peu équilibré dans la famille, il ne faut surtout pas compter avec les grands parents, les oncles ou les amis sur ce point, Esther se met en tête d'éliminer son père. Et comme elle est très pragmatique elle décide de lire tout Agatha Christie.
De plus ces parents complètement non conformistes ne sont pas à une contradiction près. Ils ont décidé d'inscrire Esther à l'école catholique du quartier le plus huppé de Marseille.
- Pourquoi on dit une balle perdue ? On devrait dire une balle trouvée, vu qu'on sais exactement où elle est.
C'est donc au rythme soutenus du bavardage d'Esther qu'on traverse les années 70-80.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (06-03-2020 20:30:46)
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ça donne envie, merci
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J'ai rencontré Bernard lors d'un salon du livre. nous avons pas mal discuté car si j'ai beaucoup apprécié l'originalité de la série des fourmis, j'ai beaucoup moins aimé le père de nos pères.
Il étais très friand de savoir en quoi son roman m'avais déçu. Nous avons alors découvert que nous avions suivit un parcours scolaire similaires l'un après l'autre. et on s'étonnait d'avoir été dans les mêmes établissements en même temps sans s'être rencontré.
J'ai encore une fois beaucoup apprécié l'originalité de l'approche des thanatonautes. et j'ai été très déçu par le conformisme de la suite.
Et j'avoue que les derniers ne m'ont pas fait de l'oeil.
A+JYT
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Ben voilà , la grève ça fait lire davantage!
"La petite conformiste", telle que tu résumes le livre, rendrait sûrement bien aussi en film.
T'en fais de chouettes rencontres, toi!
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Merci pour les infos Sekaijin
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Bon dimanche un saut chez le libraire et j'ai pris un peu au hasard "Les petites reines" à lire dans le train à partir de lundi.
On s'accroche car ça démarre rapido.
Mireille quinze ans et demi est la fille de Patricia prof de philo à Bourg-en-Bresse.
Elle vient d'être élue boudin de l'année dans un concours sur Facebook. Mais surtout elle a perdu la première place qu'elle détenait depuis deux ans. Elle n'est que médaille de bronze.
Elle décide alors de rencontrer ces deux concurrentes qui l'ont détrônée. Astrid Suisse suédoise dont le père c'est barré lorsqu'elle était petite vient d'arriver à Bourk (ouais on dit bourkenbress pas bourhenbresse.) où elle était dans un établissement tenu par des soeurs. Hakima elle est en cinquième elle est encore toute jeune. Mais Mireille plutôt que de compatir à leurs pleurs revendique être un boudin. Les trois boudins sont nés. Elles découvrent alors qu'elles ont toutes les trois des raisons d'aller à Paris.
C'est décidé les trois boudins vont rejoindre Paris à vélo dès l'école finie. Une histoire de quelques jours. Et pour financer le voyage elles vont vendre du boudin.
Ce bouquin est une agréable surprise. Le ton, la façon de nommer les gens (le généra A. Sassin commandant des armées, la présidente de la France Barak Obamette) la vision juste et sans concession de ces trois jeunes filles sur notre monde.
Des petites trouvailles comme tout d'un coup alors que l'héroïne s'interroge "Et toi lecteur du ferais quoi ?" l'humour est présent du début à la fin. Mais c'est toujours très juste.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (06-03-2020 20:31:40)
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J'ai vu la pièce correspondante à Avignon il y 1,5 an, c'était effectivement très sympa, j'ai passé un bon moment !
Pour ma part je suis ces jours-ci dans Millénium 6, cela va très bien pour quand on est dans le cirage pour cause de grosse crève...
Avant et après Millénium, j'ai repris et continuerai toute la série des ouvrages de Françoise Sagan, que je découvre et redécouvre, j'aime beaucoup !
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(la narratrice demande son chemin dans Londres à un jeune homme)
"Je l'ai remercié et lui ai souhaité bonne chance.
Il est reparti de son pas alerte, et comme il s'éloignait je me suis détestée de ne pas avoir pris la peine de lui demander son nom. Personne ne devrait s'engouffrer dans votre vie, ne serait-ce que dix secondes, sans laisser au moins un nom derrière soi.
Comme l'a fait remarquer Mr. Dikens l'a fait remarquer, nous marchons tous ensemble vers la tombe."
Hélène Hanff La duchesse de Bloomsbury Street
(ce livre, tout aussi délicieux, fait suite à 84 Charing Cross road dont j'ai parlé dans "les bouquins que vous aimez")
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Clara Dupont-Monod
La révolte.
J'ai lu il y a quelques année "la passion selon Juette" qui retrace l'histoire "romancée" de Juette du Huy.
Et j'avais apprécié ce roman. Donc en cherchant quoi lire dans ma librairie, lorsque je suis tombé sur "La révolte" je me suis dit pourquoi pas.
Ce roman traite de la révolte des enfants d'Aliénor d'Aquitaine contre leur père. l'originalité tient dans le point de vu adopté. C'est Richard (Coeur de Lion) qui donne son sentiment vis à vis de sa mère tout au long de cette histoire.
Il ne faut donc pas s'attendre à une exactitude historique. Mais cette approche permet de ce plonger dans la pensée de l'époque et donc de la voir de l'intérieur et non comme une histoire écrite à postériori. Bien sur avec toutes les doses de subjectivité que cela implique.
pour vous replacer le contexte
Aliénor épouse Louis VII de France Elle obtient l'annulation du mariage et épouse Henri II d'Angleterre.
Elle ne donna aucune descendance à Louis VII mais enfantera de 5 fils et 3 filles d'Henri II.
Guillaume (qui meure jeune)
Henry (qui sera couronné roi d'Angleterre mais qui ne règnera jamais sont père s'accaparant le pouvoir)
Mathilde (la soeur préférée de Richard qui épousa le duc de Saxe)
Richard (Coeur de Lion)
Geoffroy (deviendra Duc de Bretagne)
Aliénor (épousera Alphonse VIII de castille et donnera naissance à Blanche de Castille)
Jeanne (épousera Guillaume II de Sicile puis RaymondVI de Toulouse. elle enfantera de Raymond VII qui sera le dernier conte de Toulouse)
Jean (Jean sans Terre, roi d'Angleterre il épousera Isabelle d'Angoulême qui donne naissance à Henry III d'Angleterre)
En épousant Henry II Aliénor entend continuer à gérer ses possessions (en gros toute la façade atlantique de la France actuelle) Mais Henry II l'enferme et règne par la force sur l'Angleterre, la Normandie, le Poitou la Bretagne et l'Aquitaine.
Richard est donc loin d'être destiné à régner. Mais il est le préféré d'Aliénor qui voit en lui le seul homme capable de s'opposer à son père.
Tout ce contexte historique est sous entendu dans le roman. certains aspects sont abordés. on sent bien qu'il y a des liens forts avec mes autres seigneurs régnant en Europe mais le sujet est juste effleuré.
Ce roman se concentre sur les rapports humains. je pense que le lire sans connaitre l'histoire de l'Europe de cette époque doit ajouter un côté mystérieux au texte. Car en ayant connaissance des détails de cette histoire on comprends instantanément les agissements des personnages. j'imagine que sans cette connaissance ces agissements doivent parfois apparaitre étranges surprenants et donc donner du piquant à la narration.
On sent assurément la passion qui anime Clara.
Encore une fois c'est trop court. mais je finirais par me faire une raison.
A+JYT
Dernière modification par sekaijin (06-03-2020 20:32:15)
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