Forum Grand Corps Malade et slam

Passage

Je passe en coupe-vent, mon K-way
Made in china,  et mes souliers,
M’incite a marché, faut continuer
Car l’impasse serait calamité

Au passage, je profite de mon sillage
Pour dire que les crèmes anti-âge
Se vendent mieux, que le plus bel outillage
Demain sera l’eldorado, de l’effeuillage

Et sur ma lancée, encore loin de l’arrivée
Je vanne les diseuses de bonne aventure
Qui me prédisent de ralentir l’allure
Vieillir parait’ il c’est s’économiser

Mais devant de telles prophéties
Ni une ni deux je me dope aux allégories
Je ne veux pas mourir dans mon lit
Ni d’ailleurs ailleurs, j’aime l’ineptie

Ensuite je fabrique des idées usinées
Dans un acier trempé, d’une forge oubliée
Qui le temps d’un espoir, renaît
Le passé ressurgit toujours pour les aînés

Quand trop de propos m’interpellent,
Je crie à la douleur, me fous d’elle
Danse sur les vagues, récite mes voyelles
Et ironise sur ma tension artérielle

Parfois j’ai la nette impression
D’avoir avec le ciel comme horizon
Construis un pont, sur un morceau de chiffon
Alors j’essuie la vie, implication

Voilà pourquoi en souriant, confiant
J’attache mes lacets, avec un gel tonifiant
Devenant pour quelque temps
Le mec attrayant, un bon client

Souvent je n’exclus pas de m’exclure
N’étant pas certain de mes fêlures
Ou si conscient, c’est l’âge confiture
Et mon moteur encore, carbure

C’est en fin de journée, un peu assagi
Que je compose un menu, avec Magie
J’enlève mes batteries, exécute le sushi
Kamikaze certes, mais de mes nuits

Euh... je repasserai lire le passage de Nouga lorsque ma "charge mentale" (mot très employé par mes petites nièces) sera moindre

Pas sage de passage. Il n'y pas d'âge. C'est ce que dit l'adage. Pas de rage dans les parages.

Coupe vent contre l'orage, gilet d'avant.

Merci nouga, et puis Maya aussi !

Je ne me souviens plus de qui formulait la chose, mais quelqu'un disait qu'il voulait mourir avec le sourire.
J'aimerais bien, aussi