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Nuits de juin
L'été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'Ã demi d'un sommeil transparent.
Les astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
Victor Hugo
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bravo Victor encore un poète
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Bonjour
Samedi à Versailles je suis passé devant une librairie de plus de 100 ans qui "merde" (ma réaction) ferme ces portes.
Le propriétaire du bâtiment veut faire des travaux et la libraire prends sa retraite.
Du coup j'ai fouillé et dans les montagnes de livres posés en vrac (il faut tout liquider) j'ai sorti un ouvrage. La libraire c'est étonnée que je connaisse le titre et le sujet, mais surtout que je le trouve dans tout ça. J'avoue que je ne sais pas non plus comment cela est arrivé. j'ai survolé quelques sections de la librairie et je suis arrivé dans un coin ou j'ai soulevé quatre ou cinq livres.
L'ouvrage en question date de 1857 il s'intitule "conférences de Toulouse suivi de divers opuscules"
Il s'agit de la retranscription (à posteriori) des conférences de Toulouse durant les quelles fût exposée la doctrine chrétienne.
Vous pouvez le feuilleté ici :
https://archive.org/stream/confrencesde … 7/mode/2up
Peut-être serez vous enclin au vu du sujet à passer votre tour. étant personnellement sans religion je vous conseille tout de même sa lecture. Il donne une vision de la pensée de l'époque qui aide à prendre de la perspective par rapport à des événement connus. Même si la vision est clairement chrétienne elle n'est pas dépourvu,e loin de là , d'analyse philosophique.
Henri-Dominique Lacordaire a écrit:
L'homme se meut dans l'infini par la pensée: il s'y
meut encore par la volonté. Tandis que l'animal obéit Ã
l'instinct qui le pousse , l'homme plus fort que ses pen-
chants terrestres, leur commande et les assujettit. Il
habite par le désir les solitudes inénarrables de l'éter-
nel et de l'immense, et son amour se prend à l'idéal
invisible de la beauté. Il aime comme il pense, sans
mesure dans ses affections comme il est sans mesure
dans ses concepts , et son cœur se dilatant à l'égal de
son intelligence , il se sent libre encore sous le poids de
l'infini. Il pense, il aime, il est libre! Telle est sa vie,
tels êtes-vous tous , Messieurs , et votre conscience, en
m'écoutant, vous rend témoignage que je ne flatte ni
votre nature ni votre destinée.
A+JYT
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Merci Sékaijin et bravo pour la découverte
Une librairie qui ferme, c'est toujours un creve coeur, et je pense au Nobel Mario Vargas llosa dont je lisais la phrase du discours "La littérature est plus qu'un divertissement, plus qu'un exercice intellectuel qui aiguise la sensibilité et éveille l'esprit critique. C'est une nécessité indipensable pour que la civilisation continue d'exister, en se renouvelant et en conservant en nous le meilleur de l'humain."
et ça me laisse rêveuse de penser que ma petite niece, 15 ans bientôt n'a jamais lu que les livres imposés en classe, comme bcp de ses camarades, et qu'elle ne veut pas dépasser le 13 de moyenne en classe pour ne pas avoir la honte d'être considérée comme "intello"
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les livres n'ont pas de retraite ils sont les anges de notre humanité
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bien d'accord !
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nicole a écrit:
Merci Sékaijin et bravo pour la découverte
...
et ça me laisse rêveuse de penser que ma petite niece, 15 ans bientôt n'a jamais lu que les livres imposés en classe, comme bcp de ses camarades, et qu'elle ne veut pas dépasser le 13 de moyenne en classe pour ne pas avoir la honte d'être considérée comme "intello"
Il se trouve que je connaissais ces conférences mais je n'avais pas lu le livre. donc pas complètement une découverte.
tu dira à ta nièce que moi qui lit des tonnes de truc en tout genre, je me considère comme un cerveau, avant tout. je suis plutôt gauche, je n'arrive pas à coordonner mon corps pour danser par exemple. bref je vis avant tout dans ma tête. et malgré cela les gens ne me prennent pas pour un intello. j'en suis le premier surpris car
intello \ɛ̃.tɛ.lo\ ou \ɛ̃.te.lo\ masculin et féminin identiques
(Familier) Personne qui s’adonne, professionnellement ou par goût, aux activités intellectuelles
Je crois que j'entre dans la définition à plus d'un titre.
Quant à ne pas dépasser 13 c'est facile, d'autant plus si elle lit beaucoup. Il suffit de garder pour soit ces références et de retenir la forme de sa plume au strict basique.
A+JYT
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sekaijin a écrit:
Bonjour
Samedi à Versailles je suis passé devant une librairie de plus de 100 ans qui "merde" (ma réaction) ferme ces portes.
...
L'ouvrage en question date de 1857 il s'intitule "conférences de Toulouse suivi de divers opuscules"
A+JYT
Je reviens sur ce post.
Henri-Dominique Lacordaire était le prieur de l'abbaye école de Soreze. Il se trouve que c'est à côté de chez ma mère.
Cet été donc je suis allé à l'abbaye pour la visiter et pour donner au archive le sus dit livre.
pour votre information cette école a accueilli des hommes parmi les plus illustres
Caffarelli, La Peyrouse, Lacordaire, Séverac, Hautpoul-Salettes, Andréossy, Marbot, Douzans, Dejean, Traversay, Puységur, de Séguin, Bastiat, Bolivar, Lamy, Gazan, Barral de Baret, Laperrine d'Hautpoul, Chambrelent, Cachin...
Quant à mon livre j'ai simplement trouvé qu'il serait mieux dans le lieu qui lui a donné naissance.
Henri-Dominique Lacordaire a écrit:
La liberté n'est possible que dans un pays où le droit l'emporte sur les passions.
A+JYT
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Tu as laissé le livre là -bas ?
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Je n’ai raté aucun matin
je crois
aucun tournant du bleu au jour.
Jamais dormi jusqu’à l’or tiède
toujours guettant
toujours tenant
dans le gris d’avant le soleil.
Toujours le merle
et le silence
le volet clos
le brouillard monte
et l’orange du réverbère.
Tous ces matins
— une vie.
Aucun que je puisse renier.
— Et la nuit noire
et la fatigue
le chien
le loup
l’encre muette des vesprées
A qui les as-tu donc laissés ?
...........................
Pas grandir
minuscule
sous la fleur
me cacher
Pas quitter
sur le mur
les dragons
de papier
Sentir eau
goûter peau
accueillir
l’invisible
Un ange ou
un flocon
je tutoie
l’impossible
Tout est lÃ
tout est grand
et la main
est si douce
Qui me tient
dans le jour
qui me tient
qui me pousse
Zanzibar
Orénoque
une jungle
un jardin
Découvrir
l’Amérique
traverser
l’eau du bain
Portez-moi
Sur vos dos
serrez-moi
dans vos bras
Soyez lÃ
la caresse
et la voix
soyez lÃ
Jamais dire
c’est demain
jamais dire
il est l’heure
Pas grandir
pas pleurer
pas quitter
le bonheur.
2 textes de Anne Le Maître (que j'ai découverte dans un livre de voyage et d'aquarelle sur le Jura)
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pas vieillir
pas souffrir
seulement mourir
avec l'après
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Arsène Follet
Mondes flottants
J'adore et le patient du lit de gauche adore
(Bien qu'il ne parle pas mais je vois ses yeux bleus)
Le rayon qui s'invite en s'ouvrant nébuleux
Dans la chambre où pourtant sous perfusion je dors
C'est l'hiver de ma vie et c'est l'hiver dehors
Mais là je suis vivant le soleil fabuleux
Fait une inondation sur mes draps nuageux
Et me chauffe et me baigne et m'enivre et me dore
Et je calcule
Les particules
Flottant dans ce cône d'air chaud
Les molécules
Les réticules
Que je vais rejoindre bientôt
(gagnant du concours télérama/ biennale de Lyon)
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Très beau! On flotte avec lui. Pas étonnant qu'il ait gagné ce concours.
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et je lis, pas dans mon lit
qui à dit que vivre nuit
sauf la nuit, où les ennuis
fuient, le temps pour le merci
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Très joli, et en plus, on dirait Fabien le patient d'à coté
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CHAQUE JOUR MATHILDE
Aujourd’hui je te dis : Mathilde, tu es longue
comme le corps du Chili, délicate
comme une fleur d’anis,
en chaque branche tu retiens le témoignage
de nos printemps ineffaçables :
Quel jour sommes-nous? C’est le tien.
Et demain c’est hier, il n’est rien arrivé,
aucun jour ne s’est échappé d’entre tes mains :
tu gardes le soleil, la terre, les violettes
dans ton ombre menue lorsque tu dors.
Et ainsi, Ã chaque aube
tu es là , me tendant la vie.
- Pablo Neruda, La rose détachée
Pablo Neruda à son grand amour Mathilde Urrutia)
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sensible
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Derrière les gens et les visages
Derrière les mots, derrière les phrases
Il existe un autre langage,
D'autres lumières, d'autres images
Dessous la flanelle et la soie
Lorsque tout le vernis s'en va
Il y a vous, il y a moi
Mais on n'regarde que les vitrines
On n'lit jamais entre les lignes
A toujours marcher de profil
Tout doucement le cœur s'abîme
Et l'on entend sans écouter
On s'évite, on passe à côté
Combien de chaleur gaspillée?
Combien de pudeur déplacée?
Combien de rendez-vous manqués?
A n'regarder que les vitrines
Ne jamais lire entre les lignes
A toujours marcher de profil
Tout doucement le cœur s'abîme
- "Derrière les gens et les visages" paroles Louis Chedid
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bon texte
famille qui aime les mots
Dernière modification par nouga (26-10-2018 19:08:33)
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Ah oui c'est beau...
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Superbe
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Trouvé par hasard "je suis libraire pour enfants, ça veut dire que je cherche des trésors"
https://librairies-sorcieres.blogspot.c … zw0DdLV3nU
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et les trésors sont des chateaux de sable
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Autrevidéo, Dufilho qui interprete un texte de Viallate "le paysan prisonnier"
"entre les guerres, on se voit peu"
https://www.youtube.com/watch?v=yElCGgt … LvEyivZ1H0
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Les jours confisqués
Les jours perdus à ne rien tenter
Pour exulter
À rester morne au coin de l’ennui
Sans exister
Les jours effarouchés de vent
À tempêter
À ressasser d’inutiles lettres
Sans aimer
Les jours calfeutrés de peur
Le corps absent
Oublié au fond de poches trouées
Que de miettes!
Les jours inutiles et frileux
Sans grand froid
L’été si loin encore se moque
De l’impatience
Ces jours confisqués
Où sont ils?
Seront ils rendus un jour
Au nom d’une seule fleur?
Au nom d’un sourire d’enfant
Seront ils rendus à l’espoir?
Ou bien définitivement enterrés
Des jours de vie en moins
Francine Colard Duprouilh
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les jours d'amour, d'humains mains dans la main
cœurs aux diapason, regards vers l'horizon
partageant des fous-rires des émotions
pour aller vers demain continuer leur destin
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