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Belle fille aux jambes de verre
Devant ton sourire de nylon, ma vue je la perds
Dans tes rétines se trouve une pièce d'or
Absorbée par ton charme jamais on ne voit le dehors.
Tu n'es pas une femme ayant des courbes
Tout est assez plat au milieu de tes tours
Lorsque tu ries de ma déroute t'accompagne un concert de klaxons
M'empêche de prendre de la hauteur même perchée sur mon balcon.
Suprême est ta lumière qui rend les visages livides
Irrationnelle est ta folie de femme avide
De terres, de ressources, de nos coeurs, de nos âmes
Emportés et séduits, on suit ta masse on t'acclame
Plus question d'entonner un hymne à la joie
Désormais on glorifie ton attitude sans foi ni loi.
Beaucoup sont morts étouffés par ton étreinte
Ne voulant pas se plier à tes astreintes
Doucereuse tu hisses ton rideau de fer devant nos rétines
Glisses dans nos mains frigides et lisses une rose jonchée d'épines
Ton attrait nous éloigne de la Lune
Rend presque alléchante la fortune.
Ceux que tu enflammes sont monotones
Enfermés dans leur tête lorsqu'ils t'effleurent de leurs talons qui tonnent.
Dans ta chambre l'air est étouffant
Vicieuse, tu nous exploites en t'esclaffant
Alors on finit sur un de tes trottoirs, dans l'une de tes manches
Direction l'abattoir, lassée de parcourir de tes mains de givre nos hanches.
Que l'on t'appelle Street, Stadt, madina (مدينة), ou ville
Ton coeur de braise fût consumé par le feu que l'Homme ajouta à ton huile
Tes sirènes hurlants à la mort veulent nous faire sombrer
Pour pouvoir ensuite mieux nous sabrer
Nous noyer dans tes eaux sombres et obscures
En l'absence d'une once de sinécure.
J'ai perçu à travers l'épais brouillard de tes cigarettes
Les sons répétitifs des caisses de tes superettes
J'ai roulé sur tes veines de bitume toujours bouchées
Entendu les basses de tes clubs aux être effarouchés
J'ai senti ton sang noir qui afflue telle une hémorragie interne
Animer ton visage argenté, tes articulations métalliques à la pointe du moderne .
J'ai heurté ces corps inertes cristallisés par ta fraicheur nocturne
Assassinés par l'indifférence de ta cours taciturne.
Assise sur tes cuisses de béton glacé
J'observe le chahutement infernal de ceux qui t'ont épousée
Mais non séduite par ton monde artificiel
Je préfère lever la tête et regarder le ciel.
LMC., der Vogel, Vendredi 6 Juillet 2018.
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Oh très beau, avec de belles images, je cherchais de quoi tu parlais avant de lire la ville, un grand bravo
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comme Nicole, j'aime
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Beau travail riche d'images! A relire pour mieux les faire vivre.
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Merci beaucoup j'ai eu du mal à vraiment personnifier la ville, c'est loin d'être simple ^^'
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C'est pas simple, mais tu as bien réussi
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Magnifique et c'est Aussi l'expression belles images qui m'est venue !
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+1 ! Bravo! Exercice réussi !
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Bravo
Et cela me fait penser à Fayçal, portrait de l'époque
Je te laisse retrouver.
Bonne continuation
Je me joins aux autres... Une fois que j'ai eu compris que c'était de la ville dont tu parlais, j'ai tout relu, et effectivement c'est une belle personnification !
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