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Lettre à la Haine :
(un peu longue, autant prévenir ^^" )
Haine, toi la reine de mes peines
Celle qui à l'oreille me murmure sa rengaine
Toi, que j'embrasse si souvent
A l'embrasure de l'embrasement
Impératrice de mes soirées où enivrée
Par l'actualité je pleure laissant le sommeil m'achever
Toi, qui me fais serrer les poings
Quand je tente de t'oublier, en vain.
Toi, qui m'est fidèle comme une femme
En un clin d’œil allume ta flamme
Partage si souvent ma couche
Faisant fleurir milles médisances de ma bouche
Toi, qui essaye de m'abrutir
Pour ne pas laisser la paix aboutir
J'ai longtemps cru que l'Amour était ton ennemie
Mais c'est la sincérité qui te cause des ennuis
Haine, c'est grâce au pouvoir que tu règnes
Aux biffetons, aux guerres que tu nous saignes
Toi, la reine de l'échiquier
Diviser, régner c'est pas du chiqué
Tu te sers des riches comme de pantins
Viens nous troubler dès le matin
Toi, qui ne laisse pas ma plume insensible
Fais couler de l'encre dès que possible
Mais bon pour l'instant c'est pas du sang
N'as tu pas dit Å“il pour Å“il dent pour dent
Tu sais, j'avais pour que tu finisses par me mener du bout du nez
Comme tous mes frères à force de trimer
Moi, Lea Meï la colérique
A qui tu lances sans cesse tes piques
Toi, qui pousse les Israeliens
A massacrer leurs frères Palestiniens
Qui tente de nous faire vénérer le dollar
Pour nous enfermer comme des taulards
Si j'ai pris ma plume pour t'écrire ce soir
C'est pour te dire de nous foutre la paix toi et ta rancoeur dérisoire
Telle une sirène tu nous chantes tes louanges
Jusqu'à ce que la colère nous démange
Tu fais en sorte qu'on soit emballés, pesés
Il ne te reste qu'Ã nous emporter
Rien n'est gratuit, même de te prendre pour compagne
Le prix est élevé, tu nous enferme dans ton bagne
Mais bon t'es puissante, tu joues la dessus
Ne dit on pas souver-haine pour l'coup on est pas déçus
Tu nous en met plein la vue avec tes promesses
Comme les politiques qui mentent avec allégresses
Mais bon Haine pour toi, c'est game over
Fini de me couper les vivres, et mon bonheur
Oui, tout est fini pour toi j'ai trouvé un bouclier
Ma muraille mentale tu peux toujours tenter de l'assiéger
Désormais plus que tout, ma plume me protège
De tes douces mélodies aux milles arpèges
Car tu vois ce fichu crayon m'a fait passer l'info
Dans ta zik y'a toujours un violon qui sonne faux
C'est sans doute l'indice que la destruction est tapie derrière
Une pierre volant innocemment droit sur la verrière
Allez nous deux c'est fini, va, prends le large
Dans chacun de mes tourments je te mettrai en marge
A force de me réfugier sur ton dos de dragon majestueux
A contempler les cœurs calcinés par tes flammes tueuses
J'ai sauté dans le vide quitte à mourir
Pour ne pas laisser ta lueur m'éblouir
Aux premiers abords tu es lumineuse
Comme un coin d'feu l'hiver, des flammes vigoureuses
On s'approche, on te laisse nous lécher les doigts
Sans se rendre compte que très vite tu nous bouffe le bras
Haine, t'sais, moi j'suis contre la royauté
Adieu à toi, reine de mes peines endiablées
Toi, sur laquelle Babylone s'est fondé.
LMC., Juin 2018.
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"Désormais plus que tout, ma plume me protège"
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"Adieu à toi, reine de mes peines endiablées".
Tu connais l'empathie, d'autres en sont totalement et irrémédiablement dépourvu. Mais qui sait dans quelle direction penchera l'évolution?
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Maya a écrit:
"Adieu à toi, reine de mes peines endiablées".
Tu connais l'empathie, d'autres en sont totalement et irrémédiablement dépourvu. Mais qui sait dans quelle direction penchera l'évolution?
Haha l'Histoire le dira peut-être...
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Message bien envoyé
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