Forum Grand Corps Malade et slam

Un jour tu te réveilles
Et ton éveil ne vaut rien;
S'installent incertitude et inquiétude.
C'est l'état oisif et sa solitude;
Ils marchent de pair ces deux-là.
Tu rêves du sud et de sa suffisance;
Tu imagines prendre altitude dans cette vie;
Peut-être même y trouver complaisance;
Mais ce que tu trouves c'est de tes pensées
Le flux inépuisable;
C'est ton lit, cet ami qui te rend misérable;
Si tu as l'âge, et puis même si tu l'as pas;
Ce sera peut-être clope et alcool.
Un conseil, évite les deux, refuse de voir flou !
Et quand chaque nuit tu seras seul;
Chaque matin tu ne te lèveras qu'à cause de la faim;
Rends-toi bien compte que ce n'est pas ça la fin.
Ce n'est qu'un début, car si tu as survécu à une vie sans but;
Tu sauras trouver ta plénitude;
Et ressentir gratitude pour ce temps mort de ta vie;
Pour ce vide qui devenait une habitude;
Et cette solitude qui parfois te libérait.

Lundi, c'est aujourd'hui que commence ta vie à demi;
Séries, films et livres sont tes amis.
Mardi, tu te réveilles tard;
Et comme toujours tu trompes le temps.
Mercredi, rien ne change et t'en a marre;
Mais tu ne tentes pas le saut en avant.
Jeudi, tu es toujours chez toi;
Je ne critique pas ce que je vois.
Vendredi, ça en devient désolant;
Elle répète, elle ne te veut en  amant.
Samedi, tu restes chez toi, encore;
Dehors est devenu ta boîte de Pandore.
Dimanche, tu ne risques toujours pas de l'ouvrir;
Enfin bon, ce n'est pas si mal, y a pas de quoi souffrir.

Janvier, tu te couches quand le soleil s'éveille
L'obscurité déployée signera ton éveil
Février, serait-ce de la rage ?
Serais-tu contrarié ?
Mars, quelle garce et pourtant tu l'aimes
Serait-ce de Cupidon une farce ?
Avril, la joie t'envahit
Tu vis sur ton île et tu n'en souhaite pas mille
Mai, il n'y a pas de mais, tu te forces à tenter le coup
Et elle, elle t'aime avec des guillemets
Juin, tu veux la mer et pas moins
Tu rêves du sable et du vent vendéen
Juillet, tu ne peux rester muet
Tu cries à toi-même ta folie
Août, tu vis toujours cette vie
Reste debout car nulle est la valeur de ton avis
Septembre, reste dans ta chambre
À quoi bon fuir ?
Octobre, reste sobre
Que veux-tu fuir ?
Novembre, tu possèdes tous tes membres
Alors de quoi te plains-tu ?
Décembre, c'est la fin de cette année dénuée de sens;
C'est enfin le début de ton existence.

La solitude est d'abord là
Et puis elle vole en éclats
Les doutes et les inquiétudes
Laissent place à des certitudes
C'est un cap nouveau
C'est du ciel un cadeau
L'événement déclencheur
L'événement réparateur
Pour chacun il est ailleurs
Mais il adviendra toujours
Suffit d'espérer chaque jour.

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Voici un texte qu'il me tenait à coeur de partager avec vous, je suis preneur de toute critique. Et merci pour votre temps !

Dernière modification par Câdo (06-02-2018 23:06:37)