Forum Grand Corps Malade et slam

La flaque où l'on se voit, quand l'eau est la vie.

Voir. Se lever le matin, se dire que tout débute aujourd’hui,
croire que rien n’y changera, même pas les voix des esprits,
envouté d’un combat, fuite qui mène sur les toits de la vie,
jeter là le pas, franchir ou pas la flaque menant droit à l’envie.

Partir un pneu, n’est que se confronter directement à la crevaison,
crever c’est tenir ce qu’on peut, sans jamais accéder à ses passions,
la passion, fruit fuyant la douceur, remplacée par la foudre des goûts,
ne pas goûter, c’est feindre de trouver la frontière entre amour et dégout.

Qui a-t-il là-bas au loin, après l’horizon,
paysages merveilleux sans avoir de nom ?
Oui, il y a du travail pour y gagner des millions,
espoir, en ces lieux qui durent juste le temps d’une oraison.

Alors on se jette, quel que soit son grec, son sumérien voire son latin,
on se répète, qu’il est bien là le chemin, le cap sûr, celui qui mène à la route,
«terre», on se la pète, on la voit enfin, vagues sans l’armes un plat matin,
on se dépêtre, le destin… la merveille n’est pas le gâteau du mois d’août.

Mais qu’importe la voie trouvée, il a été inventé et non subi le chemin,
à force d’arpenter, le trésor, quel qu’il soit, fleurte un jour avec ton destin,
prépare toi pour savoir découvrir le cadeau qui dort au fond de son écrin,
sans oublier le jour où tu as sauté la flaque sur ta route, qui a ouvert ton demain.