Forum Grand Corps Malade et slam

Récit

Le récit commençait entre deux nuages,
a la frontière de l'irréel,
avec une intonation sur la voyelle.
Le jour diaphane,
un vent disperse les heures,
dans une ambiance océane.
La tempête copine avec les sons de cloche,
la journée est glaciale,
et la nuit à la belle étoile.
Les stigmates de l'érosion, colossale,
décors à la démesure,
de ce lieu à l'envergure,
ou la nature prend des airs d'aurores boréales.
L’homme , un géant tonitruant,
habitué aux hivers dantesques,
narrait des épopées baroques,
et neiges d'antan.
Le feu crépitait dans l'âtre,
il y avait même une princesse endormie,
au doux prénom d'Harmonie.
Quelques cris rendraient l'atmosphère inquiétante,
mais nul ne songeait à s'en offusquer,
tant les prémices d'une suite évidente
venaient conforter l'illusion de fin du monde.
Alors aux premiers craquements de la terre,
comme une alerte sans concessions,
a la profusion de signes angoissants.
Une mélodie en dent de scie,sonnait le rappel héréditaire. 
Les éléments redoublaient de cynisme,
ne faisant aucun cas,
des demandes incessantes de survivants,
aliénés de trop d'effrois par ce séisme.
Il n'y avait pas de répit, pas même la lueur d'un espoir,
les flots déchaînés s'appropriaient l'espace devenu soudain,
le refuge des fuyards, noyait dans ce maelstrom.
Il ne restait plus rien.
Le récit agonisait avec des soubresauts,
dignes d'une production,des meilleurs scénaristes de fléaux.
Le chaos accouchait,
sur un monde a rebaptisait.