Forum Grand Corps Malade et slam

Sous un ciel sans étoile, j’ai marché cherchant sans arrêt ma voie.
Dans ce monde  cruel, je me suis résolu à marché tel un funambule sur la corde raide de la vie tout en  gardant la foi.
J’étais sans s armes  et quelques fois j’ai même cru que mon corps  était sans âme.
Mon existence était comme une flamme bleuète, comme une braise mal  éteinte, comme une mélodie sans gamme.
Ma verve était en berne, mon verbe toujours dans  la caverne et je naviguais avec pour seul navire une feuille blanche et pour pagaie un stylo.
Mes nerfs à vif, je franchissais alors  les chutes de la connaissance, les cascades de la science, je noyais ainsi dans les flots de l’ignorance mon être, ou plutôt mon non être pour enfin écrire les maux avec des mots.
Plus je m’éloignais  de ma rive première, plus ma vue s’éclaircissait et mes sens s’affutais
J’étais devenu comme un fauve aux sens exacerbés à l’affut de chaque proie que d’un regard perçant je scrutais
Je me suis longtemps demandé  qu’est ce que le pouvoir, la force,  la puissance.
Et ce jour là, la réponse coulait en moi, noir transcrite sur une feuille blanche, parce que  jour après jour je chevauchais  l’étalon de la connaissance.
C’est une étrange sensation, à la fois de faiblesse et de force
De bien et de mal, la capacité de tout faire par soi s sans  s’efforcer
C’est une ivresse sans pareille, celle de réaliser qu’on a le don de créer du néant
La déception  à la fois de ne certes pas être Dieu, mais la satisfaction  d’être vu comme un géant par la plupart des gens
Alors je me remémorai  avec dédain  ces temps ou :
Sous un ciel sans étoile, j’ai marché cherchant sans arrêt ma voie.
Dans ce monde  cruel ou  je m’étais  résolu à voguer  tel un funambule sur la corde raide de la vie sans toutefois  renoncer à ma foi.
Cette époque où J’étais sans s armes  et quelques fois j’ai même cru que mon corps  était sans âme.
En ce temps ou  mon existence était comme une flamme bleuète, comme une braise mal  éteinte, comme une mélodie sans gamme.
Je la revois comme un film  et je souris  car mon verbe s’est éveillé  en ce jour et ma plume peint désormais  avec grâce les merveilles de ce monde