Forum Grand Corps Malade et slam

TEXTE DIT

Tous les jours c’est le même rituel.
Le café chaud, les rêves qui s’envolent.
Un peu d’encre sur le bout des doigts
Je n’ai pas dormi. Est-ce le début, la fin.
Je devrais arrêter de douter et jouer le jeu
Qui veut, qu’on gagne à la fin ou non
Qui fait, qu’on parte comme tous les autres.
Je reste assis des heures de l’aube à midi.
Cherchant le vrai dans mon parcours.
Je devais être heureux, selon eux.
Mais je suis une tristesse sur le tarmac.
Et mes rêves s’envolent avec les avions.
Serons-nous ce que nous sommes, toujours.
Sans être transformer par la haine et l’amour.
Sans être un peu candide, un peu trop.
Je roule sur cette route depuis une heure.
Le soir tombe dans les cheveux de l’été.
Mon chemin est sans fin, presque infini.
Je roule si vite, et j’ai atteint le soir avant la nuit.
L’Horizon est blond, rouge, feu et mauve.
Ma tête cogne comme une brute.
Je me sens enchevêtrer dans mes nerfs
Comme s’ils ne voulaient plus rien savoir.
Parfois je repense à toi, à te tuer comme ce jour-là.
Parfois j’ai mal que tu ne sois pas près de moi.
Pour voir tout ce que je fais en songeant à nous.
Je voulais être libre, meilleur, heureux.
Je voulais voler et ne jamais redescendre.
Mais c’est trop dur à porter pour moi.
Alors comme les autres j’hante les routes du soleil.
Je me cherche dans mes rencontres et je danse beaucoup.
Je danse la vie, je danse jusqu’à tout oublier.
C’est comme une machine qui m’emporte et me sauve.
Une machine volante. Tu vois j’y arrive encore.
J’aime tant cet endroit où tu n’es pas vraiment là
Mais que tu hantes depuis le début.
Faut-il qu’on soit assez bête pour ne jamais dire le vrai ?
Maintenant je suis seul dans mon avion en papier.
J’avance doucement sur les planches et je danse les yeux fermés
Et je cherche à oublier pourquoi je suis là.
Mais quand j’ouvre les yeux je voudrais que tu sois là.
Et la nuit splendide emporte dans les rêves
Tous les jours qui se ressemblent sans ta main sur mes lèvres.