Forum Grand Corps Malade et slam

Son ADN dans l’absinthe,
Le poète se bat avec les mots.
Griffonne des émotions,
S’évapore dans la torpeur.
Élabore des utopies,
Sème des maux non dits.
Et s’endort au chant du coq,
Son avenir dans une pinte.

Il a dans ses valises les plaintes,
D’une foule d’inconnus.
Et ses aurores sont celles écrites,
Dans des mélopées fiévreuses.
Et s’il danse avec les artifices,
Ses muses l’accompagnent,
Dans une sarabande hallucinogène,
Scandant la douleur des contraintes.

Les nuits sont ses moments de crainte,
Insomnie de la feuille sans lettres.
D’étranges onomatopées borborygmes,
De sueurs en détresse incontrôlées.
Ou le doute a sa place avec la dérision,
Les affres, avec l’incertitude attente.
Les sons, des bruits qui risquent l’exil
Et l’illusion, un voyage avec ses empreintes.

Son ADN dans l’absinthe,
Le poète imagine la suite équivoque,
D’un avenir en ébullition.
Rime au passage, en exhortant ses peurs
S’envole dans un ciel chamarré,
De couleurs éphémères.
Et signe de sa plume acérée,
Des incantations aux odeurs défuntes.