Forum Grand Corps Malade et slam

Obsession, intrusion, germent a l’unisson,
Effets saisissants d’une plongée intérieure.
Sous les coups de boutoir de mots persistants,
Dans une nuit agitée d’étranges formes.
Ou les minutes s’égrènent en trompe-l’œil,
Et le vide aspire sans demander ton nom.

Paranoïa s’invite, et tire des conclusions,
Avec aux manettes, des contre coups agités.
Perversion suit un chemin anecdotique,
Peuplée de créatures en habits de tulle,
Dans un décor signé Starck pour l’accessoire.
Le chant du cygne se noie dans un lagon.

Des pas cadencés, des bottes, de la musique,
Des ordres hurlés, des rangées d’hommes
Traveling sur l’avenue qui exhale ses odeurs,
Le silence n’est pas complice de cette fièvre.
Même la pluie, le ciel gris, ne participe pas,
L’avenir se plombe, dans cette liesse hystérique.

Puis la sirène, et les hommes de main s’affairent,
Des os fracturés, des gaz vaporisés très vite.
Un gyrophare, deux ambulances, blouses blanches,
Un réveil incertain entre des draps rêches.
Et cette impression de sécheresse dans une bouche,
D’où aucun son ne sort, au loin des cris de supporters.

La mort donne de ses nouvelles, le feu ses étincelles.
Des gosses jouent aux gendarmes et aux voleurs,
Les petites filles ont de belles tresses, et le haut-parleur,
Ne convainc plus personne, l’heure est aux regrets.
Comment expliquer l’absurdité de l’éphémère réalité,
S’il faut se levé, combattre, et finir la vaisselle.

Le matin blafard n’encourage pas les corps déchus,
Le travail vient perfidement tambouriner à la porte.
Les psychoses évitent de prendre la pose requise,
Un nuage de lait, un café, ou un thé, l’eau du bain.
Des habits à nouveau enfilés, le bulletin météo
Voilà que le temps qui s’y met, et ces cris dans la cohue.

Un brin d’ordre, pour beaucoup plus de désordre,
Abstraction et anesthésie, un duo choc, un couple
Légitime, une absence de preuves, des ronds dans l’eau.
Le pavé de l’avenue et les merdes de chiens,
Train-train, routine, ivresse passagère, et mélancolie.
Passe la vie, le gout du sucré, la fin a soif, mais qui mordre.