Forum Grand Corps Malade et slam

Le magicien qui aimait les animaux

Dans un pays polaire, mais pas si éloignés…
Des hémisphères plus chauds, un vieux roi magicien,
Savait apprendre la parole aux animaux.
Son amour pour eux était sans limite, sans fin.
Sa fille, Sterenn, vivait sous son toit animé,
Pourtant qu’est-ce qu’elle pouvait s’ennuyer, s’attrister.
Elle ne faisait qu’attendre l’âge de pouvoir partir,
Rêver à ce jour où elle suivra ses désirs.

Sterenn, à la fenêtre de son palais glacé,
Avait depuis de nombreux jours la même vue :
La neige et le ciel qui se rejoignent dans la brume,
Son père attelé à son défi préféré.
Le roi à l'oreille d'un loup, lui parlait sans peur,
L'amadouant afin qu'il devienne son compagnon,
Lui donnant tout son temps, usant de tous ces dons,
Pour que plus tard cet animal fasse son bonheur.

Magicien de renom, il avait cette passion,
Les animaux dont il s’entourait peu à peu.
Tous ceux qu’il pouvait trouver il les ramenait,
"Jamais contre leur gré!"… Mais qui peut le prouver ?
Parfois Sterenn s’animait et disait de voix vive :
« Moi je les aime plus que toi, je les regarde vivre!
Chaque pièce de ce palais retient un prisonnier,
Si seulement j’en avais les clés, ils renaîtraient... »

Le roi savait comment parler aux animaux,
Au point de leur faire oublier leurs ruisseaux,
Et c’est d’eux même que venait un jour la demande,
D’habiter le château… Mais pour qui est l’offrande ?
A peine un zèbre installé, le roi repartait,
Fiévreux, encore plus loin et toujours plus pressé.
A peine le temps de regarder où il était,
Il craquait pour une nouvelle espèce d’araignées.

Il sentait son temps compté et l’étreindre l’urgence,
De faire de ces êtres sauvages des amis de l’homme,
Les rendre plus près de l’humain par accoutumance,
Et de sa magie leur donner l’âme d’une personne.
Dans un courant inverse, Sterenn faisait ses plans,
De nouvelle vie avec de nouveaux horizons,
Et les animaux retrouvant leurs paysages…
Mais un singe cria! C'était un nouvel arrivage...

Cette ménagerie faîte par le roi, « pour ces vieux jours »,
Disait l’espoir de camoufler son manque d’amour,
Sa hantise de l’ennui et de sa mort certaine…
La passation de ses pouvoirs l’y amenait.
Car sa fille aura son livre quand elle sera reine,
Et pourra apprendre la magie pour en faire sienne.
Le conte ne dit pas combien de temps s’écoula,
Mais enfin le jour vint où Sterenn se maria.

Ce qu’il craignait arriva, elle trouva les clés,
Et alla voir chaque animal pour lui donner,
Le choix de retrouver la nature, sa nature…
Sans hésiter ils partirent au fur à mesure.
«Papa, si tu les aimes vraiment reste serein,
Apprends à les connaître maintenant qu’ils sont loin,
Et continue tes expéditions avec moi,
Tu verras, voyager est un présent en soi. »

Pour cette jeune fille si longtemps retenue captive,
Depuis toujours entourée d’êtres sans liberté,
Le seul projet qu’elle devait faire était partir.
Mais comme emportée d’enthousiasme à partager,
Elle put oublier ses ressentiments et vivre,
Une nouvelle histoire avec son père… A suivre !

Dernière modification par écriturienne (12-08-2013 23:01:05)

tout est autorisé nicole!
vive la diversité!

merci daniel d'être toujours là, aux carrefours de mes écritures

je suis d'accord avec toi, pour les lourdeurs... mais vu l'heure je crois qu'il ne pouvait en être autrement!
je vais donc me relire maintenant!
biz

super! merci d'être passé Alex!
et de toutes ces pistes d'écriture que tu me donnes

je n'y vois plus très clair à force d'avoir eu trop le nez dedans alors ça fait du bien d'avoir des avis extérieurs pour m'y remettre
et il y a justement un manque de clarté encore dans mon conte, comme tu le remarques bien...

juste pour la proposition de nicole sur la conjugaison du verbe "suivre", j'ai hésité puis demandé l'avis à l'expert! lol à daniel, qui ne pense pas que le conditionnel soit adapté... je pencherai plutôt de son côté...

pour le reste, ba... j'ai du boulot! mais tes conseils m'ont motivés!

biz alex

Dernière modification par écriturienne (13-03-2013 10:56:07)

en fait oui , et du coup te v'la avec du pain sur la planche grave

Dernière modification par nouga (13-03-2013 11:47:25)

"parce que tu mets souvent bcp de toi", et oui, et peut-être même plus quand c'est involontaire, comme ici dans un conte où tu penses pourtant partir dans la fiction...!

proposition

Rêver à ce jour où elle suivra ses désirs.

Rêver à ce jour , comme elle imagine ses desirs

Autre exemple ; elle ne faisait que rêver à ce jour où elle décédera ! Ce n'est peut-être pas heureux comme tournure mais c'est correct ! Il n'y a pas de conditionnel parce qu'elle mourra !

Je crois qu'on va attendre l'avis des pro !

Finalement après moult réflexions je pense que le "suivrait" serait plus littéraire et que ce ne serait pas forcément un conditionnel ! Sorry !

et raconter l'histoire
d'un chateau hanté
dans une armoire
ou les mites sont des fées
et les arraignées d'étranges écuyers

Salut Ecriturienne
Perso " Rêver à ce jour où elle suivra ses désirs." c'est plus le " à" qui me pose problème que la concordance de temps qui est à mon avis correcte si comme dit Daniel l'avenir est une certitude et non pas un souhait. Perso je mettrais " Rêver " de" ce jour où elle suivra ses désirs. On pense à quelque chose, mais on rêve de quelque chose. Je rejoins Alex sur son analyse, il y a un bon fond, mais le développement, à mon avis, pêche un peu par manque de diversité et de précisions.
Vincent V