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Dans cet Eldorado Broussiens jaillit
A la lueur rougeâtre du soleil levant,
Sur les formes bombées du lac Rose,
Une fleur à l'ouverture épanouie
Par le chatouillement d'une abeille butinant.
Le pistil bien accueillant,
Elle délivre le sucre engorgé
Pendant son sommeil hivernal.
L'odeur des marais salant
Laisse échapper cette brume changée.
Le soleil monte à l'aurore de son aube
Pour arroser de sa lumière rayonnée
Les forêts éparses de cocotiers.
Les ombres grandies sentent et enrobent
La femme aux yeux couleur bois bandé.
Elle remue sa longue chevelure noire dans le vent,
D'un coup de tête au ralenti.
Le coureur passe dans son fantôme
Qui la suit et se déhanchant
Au rythme de ses pas dans le sol doré et attendrit.
Ses formes généreuses font onduler
Les minis dunes blondes et sableuses.
Des vagues affleurantes, bercées par le vent,
Epousent cette ombre noire mais ambrée,
Au destin des pistes sinueuses.
A l'image de ses pas inscrits dans ce sol,
A la musique de l'air chantonnant,
Les cocotiers se balancent.
Le sable seul, lui caresse son visage frivole,
Et l'enveloppe en la cajolant.
Les cocotiers se courbent, se redressent,
Laissant tomber leurs fruits par père.
Dans la douleur de l'éclatement,
De la noix jaillit ce lait blanc casse,
Et la femme nage vers la mer...
A la force des brises marines écumantes,
La mère laissera s'emporter
Sur un air mélodieux et transit,
Le coureur portant la fleur accueillante,
Vers ce dauphin d'une musique envolée.
Pure et douce, cette enfant grandira le coeur
En solitude sur son chemin destiné.
A l'entrée de sa vie en Seine,
Il parcourt de sa petite hauteur
La photographie de son arbre revivifié.
Voici le temps d'exister dans ce monde,
Où seul, il se remémore l'histoire
Des ombres de chacun des cocotiers.
Sans allumer cette blonde,
Il arrête le temps, le temps de l'espoir.
Finit le temps de la course,
Finit le temps de la répète,
Le regard porté sur ce ventre arrondi,
De cette femme de la brousse
Qui lui montre l'horizon de l'An Quête.
A la lueur de la fleur butinée,
A la lueur de la prunelle de cette femme noire,
A la lueur de son histoire future,
A la lueur des rencontres partagées,
A la lueur de son regard jamais sans espoir,
Il aura vaincu la douleur de sa naissance,
Et vivra dans la douceur de la pensée.
A la fleur, sa peau aime
La beauté de la femme en espérance
D'une vie égayée ...
Dernière modification par lamalice (16-11-2007 21:06:34)
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je ne suis pas sure d'avoir bien compris (éIl aura vaincu la douleur de sa naissance" quelle douleur ?) mais je trouve très joli
le lac rose, le sable, les cocotiers...une image qui m'est bien famillière. Serait ce la même ?
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NAtty,
l'inspiration de ce poeme vient d'un sejour au Senegal.
Quant à la réponse à ta question, il y en à une seule: celle que chacun veux bien lui donner, ...
Lorsque nous regardons un tableau , la vue et la sensation que nous en avons dépend de l'angle d'observation, de la lumière du jour ou artificielle, du lieu où il est exposé, ... mais aussi de notre histoire personnelle.
C'est surtout ce que cela ouvrira en nous pour en dire notre façon de le décrire, de verbaliser un pan de notre vie, de notre histoire, ou de nous donner un prémisce d'inspiration afin que notre main dessine sur la feuille blanche les lettres, les mots, les phrases de nos pensées,
tu sais ce qui est enfouie tout loin là bas dans nos entrailles
Comme dit Aurféa, l'Architecte, il fouille la terre ...
Amitiés
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Je pense comprendre ce qu'est la douleur de la naissance et te remercie pour tes jolis mots que tu as partagé... :-)
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lamalice a écrit:
NAtty,
l'inspiration de ce poeme vient d'un sejour au Senegal.
Je me disais bien
hey t'aurais du passer me voir
Quant à la réponse à ta question, il y en à une seule: celle que chacun veux bien lui donner, ...
Lorsque nous regardons un tableau , la vue et la sensation que nous en avons dépend de l'angle d'observation, de la lumière du jour ou artificielle, du lieu où il est exposé, ... mais aussi de notre histoire personnelle.
C'est surtout ce que cela ouvrira en nous pour en dire notre façon de le décrire, de verbaliser un pan de notre vie, de notre histoire, ou de nous donner un prémisce d'inspiration afin que notre main dessine sur la feuille blanche les lettres, les mots, les phrases de nos pensées,
tu sais ce qui est enfouie tout loin là bas dans nos entrailles
Comme dit Aurféa, l'Architecte, il fouille la terre ...
je suis d'accord
je reviendrais lire ton texte à tete reposer, masi comme dit mademoiselle c'est la de bien jolis mots. Merci
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