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Bonne nouvelle, mikabeno revient avec un nouveau Slam
"S.D.F"
http://youtu.be/Y5Fu89aYzAI
À voir et à partager absolument
By mikabeno
Auteur et interprète
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Y'a encore des dinosaures qui vont ronchonner !
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lol
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Ci-dessous vous trouverez le texte de mon Slam "SDF"
Ce matin, une brioche à la main, une main dans la poche tu passes ton chemin sans me regarder, moi fatigué de te tendre la mienne toute la journée, le soir, je m’endors avec la faim.
Le lendemain, j’attends que tu reviennes pour te fredonner la même rengaine, mais en vain, ma main reste vide. Mes yeux humides et mon cœur livide n’aspirent qu’à retrouver un peu de bonheur sous un toit.
Quotidiennement, je te quémande un pourboire en tentant de capter ton regard afin de te raconter mon histoire, mes déboires qui se succèdent. J’aimerais croire à une échappatoire mais sans espoir, dans ce long couloir tu poursuis ton chemin, me laissant choir sur le bord du trottoir.
A chaque saison qui passe, ma seule maison, hélas, c’est la rue. En hiver c’est la ruée vers les abris, en été je suis expulsé.
Alors, que cela n’en déplaise, je file à l’anglaise, de station en station entre Montparnasse Malvenue, ou fuir Stalingrad pour finir un jour au Père-Lachaise. Embarqué dans cette tirade, les années se suivent et malheureusement se dégradent.
Allongé sur le dur, j’attire le regard des plus curieux, Je longe les murs, j’évite la bagarre avec les plus furieux.
Les costumes que je porte sont sales, les amis, qu’importe ils sont en cavale. Dans le sac à dos que je traîne, il n’y a plus de sous à venir, mais des souvenirs d’ado laissant derrière moi un goût d’amertume.
J’ai dépensé mes dernières économies, j’ai des pensées de gastronomie, des envies de délicatesses. Mon ventre gargouille sans cesse, mourir de faim me fiche la trouille.
Sans un kopeck en poche, je vis dans l’indifférence totale, les circonstances de mon échec n’ont que peu d’importance et paraissent banales.
Pourtant rien ne présageait cette descente aux enfers. Un soir d’hiver, ma vie a basculé et bousculé tous mes projets, me projetant au fur et à mesure dans un avenir plus obscur.
J’ai fait le sacrifice d’une entreprise en crise qui ne faisait plus de bénéfices. J’ai perdu mon emploi, j’ai perdu ma maison et je perds la raison.
Je ne supporte plus cette situation, ces regards et ces rires portés sur moi comme une humiliation. Alors, décidé d'en finir, je cours très vite pour rejoindre ce pont au dessus de la gare et attends sagement, oui sagement le prochain passage du train.
by mikabeno
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"Père ou Impair"
http://youtu.be/afXStlW0SIQ
Nouveau Show
by mikabeno
Un cocktail de poésie et d'humour.
A voir sans modération.
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J'aime bien le "bonne nouvelle" ahaaa
quelle humilité ^^
J'écoute IAM en ce moment et un de leur titre traite du sujet donc pardonne moi mais personne peut rivaliser en ce moment......
Je le relirai peut être plus tard pour mieux apprécier... peut être ^^
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Très bon slam sur un très bon sujet ! Mais pourquoi là ?
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Bonjour,
Texte ci-dessous de "Père ou Impair"
Ce fut un moment hyper émouvant, le jour où ma femme m’annonça la venue de notre enfant L’émotion en était tellement forte que je restais d’un calme imperturbable. Je devenais enfin père. Déjà à mon mariage, on disait de notre couple, peu bricoleur je vous l’accorde, les deux font la paire. Mais la, cette fois-ci, j’étais père à moi tout seul.
Me voila maintenant avec cette lourde responsabilité, il fallait que je sois sérieux et ne commette donc aucun impair.
Le temps de filer un imper, je filais à la clinique, mon seul impératif, retrouver mon fils et mon impératrice.
Tant essoufflé d’avoir couru jusqu’à la clinique pour déjouer tout paparazzi ou sniper ? Ma joie en était imperceptible.
Sur place, perdu dans les couloirs de la clinique, je sollicitais toutes personnes pouvant trouver au plus vite ma chambre.
Ne me souvenant plus du numéro, pair ou impair je perdais mes repères, devenais impertinent et dénoncé l’impéritie du personnel posté devant le percolateur.
Quand tout à coup, très ému de me trouver enfin face à mon joyau d’une beauté impérissable, j’en oubliais mon caractère impérieux. Je passais des heures à le contempler, ne constatant aucune imperfection.
Le portrait craché de son père. J’en prenais même les paris imperdables avec mon épouse persuadé qu’il me ressemblait à 100%.
Son visage d’ange resplendissant, reflétait le bonheur et ses sourires à mon égard en permanence perforaient mon cœur.
Voila, même si cette histoire peut vous paraitre impersonnelle. J’avais très envie de vous la raconter. Je ne vous cache mon désir de vous la narrer de nouveau, non je vous rassure je ne le ferais pas, vous penseriez que je suis un perroquet.
bymikabeno
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