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#1 09-11-2012 16:43:37

Brys Sylar
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Lieu: Montreal
Date d'inscription: 12-02-2010
Messages: 289
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Suite du Roman

Bon bah c'est la partie que je trouve la plus difficile. Suivre une ligne directrice tout en rajoutant des détails ça et la. j'espère ne pas trop mettre embrouiller la dedans.

On ouvre une porte

Avril - 2014




Nous étions le 30 du mois, et pour autant que je me souvienne, c'est ce jour que la chute a commencé. C'est à cette date précise, qu'un chapitre important de ma vie avait débuté. Bien sur, j'étais loin de me douter que le virage soit d'un 90 degré aussi strict, aussi abrupt, et qu'il m’enverrait visiter les entrailles d'un mur, dans un choc sans précédent. J'avais pour habitude de ne jamais trop réfléchir lorsque je pouvais explorer de nouveaux horizons. La vie d'un homme est bien trop éphémère. Alors il faut savoir apprendre, découvrir  parcourir, avant que le souffle de la vie nous quitte :  Yolo - You Only Live Once. Oubliez Drake je parle de A. Crowley et de son livre de la loi. Toutefois, si je savais que cette expression était bien antérieure à l'ancien pensionnaire de Degrassi, je me trompais tout autant que lui sur son interprétation. Crowley se retournait peut être encore dans sa tombe, qui sait.
               Comme chaque année à cette date, nous avions décidé des amis et moi, d'organiser quelque chose pour la fête de Harry. Cette fois-ci, après avoir tiré au sort, il fut convenu que nous lui organisions une surprise dans son chalet - abandonné. Il adorait ça, les surprises je veux dire. Comme il adorait toute attention aussi infime soit-elle qui puisse lui être portée. Un souvenir de son ancienne vie sans doute.




*



               

Harry Pattersson était un de mes meilleurs amis. Sur mon échelle de préférence, il devait être classé troisième. J'aimais son caractère d'enfant gaché, sa prestance, son gout du luxe. Il avait ce petit truc qui ne s'explique pas, ce côté mauvais qui est incroyablement attractif. Nous nous étions rencontré à l'Université de Montréal, il y a de cela 6 ans. C’était déjà ma dernière année d'études et si ma mémoire est bonne, il devait s'agir d'un cours sur l'évolution des séries...
               Le professeur avait posé une de ces questions qui vous sème dans une classe, un calme polaire. Les yeux des étudiants, comme si on avait donné un signal de groupe, fuyaient tous ceux du prof. Chacun feignant de lire un passage important dans ses notes, comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Certaines oeillades se croisaient, échangeant au passage leur part d'ignorance. On aurait pu entendre voler les mouches. D'ailleurs on pouvait déjà clairement entendre la voix du professeur venant de la salle d'à côté. Ça ne m’intéressait guère de répondre à ces moments-là, même si souvent je connaissais la réponse. J'y trouvais à tort, un peu trop de m'a tu vu. Mais cette journée là, le destin avait gratifié ce cours , de la présence de la plus belle fille qu'il m'a été donné de voir. Elle était assise trois rangées plus bas, pile en face de moi. Aaah les femmes ! Elles vous changent un homme. Avec l'allure d'un sauveur, des gestes et des mines recherchées, je répondis à la question dans l'espoir d'attirer son attention. Peine perdue, elle n'était en classe que physiquement. Elle ne prit même pas la peine de se tourner, complètement absorbée par ses pensées. Pas comme les occupants des 250 chaises de l’amphithéâtre, qui grincèrent en coeur en se tournant vers moi.
               A la fin du cours, je me mis en tête de la retrouver. Il fallait que je lui parle, j'en mourrais d'envie. Je guettais partout, ma tête se balançant de tous les côtés comme une girouette cherchant la bonne direction. Mais où était-elle ? Tout-à-coup quelqu'un apparut devant moi, tête la première. Je faillis le gifler tellement ce fut brusque. Un film d'horreur n'aurait vraiment pas fait meilleur effet. Je venais juste d'avoir mon premier coup de foudre depuis des années, et voilà qu'un inconnu me ralentissait. Pourrais-je la revoir un jour ? Les abandons étaient si fréquents en début de session. Quels étaient ses autres cours ? Mille autres questions me passèrent par la tête avant que je reprenne mes esprits. Il n'avait pas bougé, monologuait et j'avais manqué ses premiers vers. Je lui trouvai cette diction parfaite et cette facilité à convaincre, qui me résolut après quelques 10 minutes à momentanément laisser tomber ma recherche, pour l'écouter.
           Pas très grand, dans les 179 cm, il était plutôt mince. Sur une tête effilée, ses grands yeux étaient d'un noir profond. Ses cheveux était longs, très noirs eux aussi et s'étalaient sur son visage pâle. À première vue, on aurait dit une version adulte du personnage de Takashi Shimizu. " Pas étonnant qu'il m'ait flanquer la frousse ". Le costume qu'il portait donnait l'impression d'avoir été taillé sur mesures, sa Rolex s'ajustant parfaitement à la fin de sa chemise. Pendant les 15 minutes qui suivirent, il m'expliqua comment il avait trouvé mon intervention, avec des qualificatifs tout aussi flatteurs les uns que les autres. Je souriais, ce gars avait vu juste. Flatter mon ego, surligner mon intelligence. Il m'avait pour ainsi dire mis dans sa poche avec ces quelques mots. J'allais plus tard lui haïr cette qualité. Les cours qui suivirent, il était assis à ma gauche, et petit à petit des liens se créèrent.
               Sans avoir rien à lui  demander, un jour il me raconta brièvement une partie de son enfance. Issu d'une famille tout ce qui y a de plus riche, il avait grandi dans un Ranch, non loin de l'hippodrome Santa Anita Park. Une vie entremêlant chaleur et sable, luxe et facilité, qui avait forgé chez lui un caractère d'enfant roi. L'université, il avait choisi de la faire à Montréal, soi-disant pour apprendre le français. Il maîtrisait déjà parfaitement la langue. Pourquoi vouloir apprendre une langue qu'on a dans sa poche ? Élève peu brillant, limite médiocre, il comptait encore beaucoup sur ses ressources financières pour se construire une vie. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, de glisser par erreur un chèque dans la boite de chaque professeur dont le cours était jugé difficile.



*



               

Nous devions soigneusement, réaménager l'endroit. De fond en comble. Il faut dire qu'il était dans un bien triste état. Vu le nombre de toiles d'araignées dès l'entrée, on savait immédiatement que personne n'y était venu depuis un lustres. La peinture avait tenu le coup, mais était aussi sale que le sol des bois autour de la propriété. Les meubles, attaqués par les termites étaient irrécupérables. Le sol lui, était le terrain de jeux de toutes sortes de petites bêtes. On pouvait voir des nids d'oiseaux dans les lustres, et dans les éviers asséchés. À ce moment, des rats traversèrent le couloir du fond à vive allure, ce qui ne manqua pas d'effrayer quelques-uns. L'air était très humide, ça sentait le renfermé, la pourriture. L'odeur de souris mortes nous giflait les narines.
               Le salon principal sur lequel donnait l'entrée était inutilement grand: plus de 100 mètres carrés étaient inutilisés. " Tant mieux, avait crié quelqu'un, ça fera une bonne place pour une piste de danse ". Mhm. Plus loin on pouvait voir des escaliers donnant sur les appartements supérieurs. Le salon secondaire, situé à gauche des escaliers était plus commode. Un large fauteuil en U positionné devant un 50 pouces, un lecteur multimédia. Une table, deux chaises, une bibliothèque, contenant quelque 200 livres malheureusement inutilisables. Non mais quel gâchis ! Il va falloir balancer tout ça...


               Une semaine avant la fête le chalet était comme neuf, tout était prêt.
               Après le passage de l'équipe de nettoyage, la maison de la jungle, fut ramenée à ce qu'elle était supposée être. Les éviers asséchés et les lustres avaient vu disparaître les nids. Le sol était soigneusement nettoyé. Les meubles irrécupérables furent jetés, puis remplacés. Les murs, délivrés de cette saleté de gangue.
               Nous avions chargé une équipe de s'occuper de la décoration intérieure, en leur énumérant les goûts - particuliers il faut dire - de Harry. Il ne manquait plus qu'à joindre ses proches, en insistant sur le caractère secret de la chose. Le mot surprise n'avait pas souvent la même définition pour tout le monde. Il n'était pas question de se retrouver avec un connard qui foutrait tout en l'air.
           Comme pour chaque surprise, une raison bidon avait été trouvé et comme souvent, le concerné n'avait rien vu venir. Prétexter une randonnée dans un coin perdu ? L'idiot ! Il aurait pu se dire que nous étions bien trop indolents pour vouloir faire un truc pareil. Et puis d'abord, des gens ornés de gros sacs, qui marchent sans but dans une foret pour "découvrir la nature" ? C'est l’hôpital qui se fout de la charité ! Ils n'ont qu'à ne pas la détruire, leur bien-aimée nature avant de vouloir la sauver. Pfff !
               Je vous épargne, les détails sur les manoeuvres utilisées, afin de  l'amener au chalet sans qu'il pose trop de questions. C'est toujours trop stupide.
                 Tout se déroula comme prévu et la soirée fut un succès. Les molécules de joies coulèrent à flots, et la musique était bonne. Harry avait l'air d'apprécier. Non, mieux, il avait apprécié. Il était comme ça. Avec autant d'attention, il devait sans doute être dans un état second. Nous avions invité pour lui tout spécialement, une strip-teaseuse. Une de celles qui travaillait dans un club qu'il fréquentait assez souvent. À peine l'avait-il vu qu'un air vicieux difficilement dissimulable avait jailli de son visage. Si vous avez vu le Seigneur des Anneaux, pensez à Gollum contemplant son précieux. Un peu plus tard, il l'avait amené en haut dans sa chambre, "pour discuter" avait-il dit. "Pour discuter, décidément  tu prends les gens pour des cons sur pattes", lui avais-je répondu intérieurement.

              Tout était calme, les 3/4 des personnes présentes n'étant plus en état de formuler une phrase correcte. J'étais seul dans le petit salon, enfoncé dans le canapé, tristement lucide. J'avais évité l'alcool ce soir là, car j'étais sous médication. Satané de grippe qui  me tient loin de mon ami. Le sommeil ne voulant pas me rendre visite, je décidai après 30 minutes de regarder des cassettes, de la banque de films situé en dessous de la télévision. Quelques minutes à peine après avoir commencé, des bruits de voix venus de l'étage supérieur m'interrompirent.
             Harry était le seul à l'étage. Le bruit des voix ne pouvait venir que de sa chambre. La discussion avait dû tourner à la dispute, à une violente dispute. Vous savez ce qu'on dit des strip-teaseuses. Si elles vous montrent leurs corps, si elles vous aguichent, aussi convaincantes soient-elles, ce n'est pas parce qu'elles veulent avoir des rapports avec vous. C'est juste leur travail. Et celui-ci n'implique en aucun cas des rapports sexuels. C'est du business. C'est tout. Harry avait dû lui faire une demande un peu trop osée et avait dû se comporter de façon déplacée. Le bruit s'intensifia quelque secondes, comme une soudaine accélération, avant de retomber. On disait que certaines d'entre elles marchaient avec des protections dans leurs sacs, pour se tirer d'affaire au cas où. Avait elle une arme ??? Si elle se sentait menacée et gâchait la fête... Tout c'était merveilleusement bien passé jusqu'ici. Ça ne pouvait pas se terminer ainsi. "Harry P. tente de violer une jeune femme le jour de son 28ième anniversaire". Le gros titre était tout fait. Je chassai rapidement l'image de ma tête. Avec appréhension, je tendis les mains vers la télécommande. Il fallait que je baisse le volume de la télévision, que j'en sois sûr. Les bruits devinrent plus forts, et plus distincts au fur et à mesure que le volume de la vidéo diminuait. Je finis par rire de moi même quand le volume fut coupé. La cacophonie ne ressemblait à rien d'autre qu'à une relation sexuelle un peu trop expressive. Au point où cette nuit là, je ne pus dormir.
               Le matin vers 10 h, presque tout le monde était rentré. Il faut dire qu'ils avaient des choses à faire. La femme de la soirée elle aussi devait rentrer, se préparer pour le soir suivant sans doute. Ou peut-être avait elle des enfants, une famille. Moi je n'avais que quelque 10000$ à parier sur les demi-finales retour de Ligue des Champions. Il ne restait que moi, Harry qui ronflait joyeusement dans sa chambre, et deux autres personnes encore saoules. Il fallait maintenant faire le rangement. Mais paresseux et fatigués comme nous l'étions, il n'en était certainement pas question. En plus, il y a des gens qui sont payés pour ça !
               Vers 15 h, Harry finit par se réveiller. Descendant péniblement les marches, il  avait un air aussi fatigué que joyeux, limite jouissif. Prenant une chaise qui était restée près des escaliers, il la traîna jusqu'au salon secondaire et s'assit à coté du fauteuil, en face de moi. Son visage paraissait vide, comme s'il sortait du jeun long de plusieurs jours. Ses joues étaient encore plus creuses que d'habitude. Brièvement, il me remercia d'avoir organisé tout cela. Il avait pu revoir des personnes qu'il avait perdu de vue, et ça avait son importance. Nous rigolâmes un peu de sa naïveté pour n'avoir soupçonné à aucun instant, que la randonnée puisse cacher autre chose.Il omis l'épisode de sa discussion nocturne.
               Vers 16h30, nous avions fini de ranger nos affaires et étions prêts à partir, quand un détail me revint subitement à l'esprit.
               " Je ne savais pas que tu faisais de l'équitation Harry.

Dernière modification par Brys Sylar (09-11-2012 16:47:37)


Ma main s'agite, mon cerveau cogite
Écrirais -je par coups de baguettes magiques ?

Hors ligne

 

#2 31-01-2015 18:49:31

sekaijin
Administrateur
Date d'inscription: 10-02-2007
Messages: 5303
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Re: Suite du Roman

J'ai décidé de ne pas laisser de post sans réponse.
Alors je fait un petit up.
icon_wink


https://avatars3.githubusercontent.com/u/6625635

Hors ligne

 

#3 21-04-2016 12:48:11

MoonZ
Invité

Re: Suite du Roman

tu as continué ton roman?
bonne journée

 

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