Forum Grand Corps Malade et slam

Puis qu'on reste dans les textes dédiés, voici celui écrit pour frère, dans le même contexte que pour maman..


13 novembre 86, 17h54, s’extrait du corps de la matrice un petit être calme,
Le nouveau née ne pèse alors que quelques milliers de gramme mais il crie déjà très fort nous confie la sage femme,
C’est un beau bébé que voilà, madame félicitations, tenez prenez-le dans vos bras, goûtez cette sensation,
Ce bonheur, cette joie de sentir contre soi ce petit morceau d’existence après plus de 8 mois,
La délivrance, l’aboutissement de l’union de deux êtres, la conséquence, le cheminement de la chose ainsi faite,
Le petit marmot n’a pas tardé à offrir un sourire à celle qui l’a porté, l’a protégé du pire,
Vous pouvez être fière madame, c’est un joli bambin mais l’avenir promet d’être moins calme, il a un œil coquin,
Vous irez de surprise en surprise, ce garçon sera doué de l’esprit d’entreprise et d’un caractère bien trempé,
Les disputes enflammeront le torchon des limites, l’incandescence des jurons frôlera le seuil critique,
La violence des affrontements sera à la hauteur de la vague des sentiments qu’éprouveront vos deux cœurs,
Les têtes à têtes seront piquant, les mots seront tranchant, la répartie qui vous unis vous mènera finalement,
A vous chatiez pour vous aimer, à jurer pour grandir, se déchirer pour s’arracher vos plus tendres sourires,
Votre amour fusionnel sera longtemps sans pareil, jamais un de ses secrets n’esquivera vos oreilles,
Vous vous sacrifierez tout au long de votre vie pour pouvoir apporter les plus belles bases d’hygiène de vie,
On dit bonjour, on dit merci, on dit pardon mais encore aujourd’hui ces principes revêtent les règles d’or,
L’amour, la haine, les bonnes manières formatent le doux jardin de la tumultueuse vie de mon frère Benjamin,
Jeune garçon plutôt éveillé, un brin aventurier, assoiffé de connaitre tout au plus vite pour essayer,
Champion du monde des câlins, médaille d’or de tendresse, prix Nobel  des matins séchés par la paresse,
Personne ne vous dira le contraire, ce marmot est un phénomène, même les genoux à terre c’est tout son p’tit monde qu’il entraine,
Vous êtes esclaves de ses vœux, prisonnier de ses désirs, il obtient tout ce qu’il veut par la simple esquisse d’un sourire,
Ses yeux pétillants lui confèrent un regard d’enfant et s’invente de rêves chaque soir en balbutiant,
Il s’imagine des vies où il verrait sa maman laisser perler des sourires et quelques larmes surement,
Des larmes de joies qu’il est devenu si dur de lui extraire, car dans l’art de faire bonne figure maman squatte le banc des experts,
Ceci étant il n’est pas trop tard pour se mettre au travail, ranger les soucis au placard pitié ne perd pas espoir,
Mon frère, mon ami, mon va-tout, mon grand, mon repère dans la nuit, ma lumière dans le néant,
Effusion d’adjectifs pour te qualifier mon grand, j’ai l’espoir que ton fils hérite de ton cran,
De ta force, de ton cœur ainsi que ta fierté, qu’il immole le cercueil de l’inhumanité,
Que son courage et son orgueil lui soit récompensé, qu’il contienne toute sa rage pour se permettre d’avancer,
Mon frère, l’avenir est à nous, pardonnons à notre père son destin ne dépend plus de nous,
Oublie et ne te retourne pas, l’avenir se construit petit à petit à chaque pas,
Profite du temps et de la vie qui peut être parfois si courte, dépasse le regard d’autrui et vas-y maintenant goûte,
Qu’en dis-tu, je parie que tu n’en reviens pas, tout ce matérialisme ne te ressemble vraiment pas,
Mon frère, je garde un œil sur toi, gare aux mauvaises personnes qui tenteront de s’approcher de toi,
J’ai l’instinct protecteur, toi-même tu le sais, de cœur à cœur c’est un fait ; la famille c’est sacré,
Saches enfin, mon frère que tu restes mon modèle, même si nos vies diffèrent on vole avec les mêmes ailes,
On roule sur les mêmes rails, on aime avec le même cœur et si l’un de nous déraille l’autre sera son disjoncteur.

Dernière modification par Tikenjahniki (28-05-2012 06:28:25)