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Version revue et corrigée d'un de mes anciens textes : Exil ^^
Nous te croyons rival et ennemi du spleen,
Nous t’envions d’avoir fait de l’hérésie une discipline,
L’enthousiasme était pour toi une éthique,
Un leitmotiv, une vision plus qu’ascétique.
Ton exutoire était celui de la quiétude,
De fait, tu étais le conjurateur de nos incertitudes.
Toi l’aimé, toi l’aimant, nous te pensions fidèle à autrui,
Mais avec stupeur, nous apprenons tous abasourdis,
Ta décision de mettre le cap sur un ailleurs,
De ton point de vue, vers un monde meilleur.
Un choix par les tiens, demeurant incompris,
Exécuté de ta part de façon presque trop réfléchie.
Même si ton intention noircit nos âmes,
Nous devons accepter cette réalité qui nous désarme.
L’amour rend aveugle ; force est de constater
Qu’il s’agit bien là d’une amère vérité.
Il est facile d’entendre la douleur quand elle se manifeste,
Mais beaucoup moins quand celle-ci reste modeste.
Paraissant gai et ce de façon chronique,
Nul n’aurait pu t’imaginer un jour mélancolique.
Que s’est-il passé ? Qu’avons-nous manqué ?
Pourquoi n’avons-nous pas su te deviner ?
Plaintifs sans raison, certains ignorent,
Que les larmes cachées sont le sang d’un cœur mort.
Nous sommes fautifs d’avoir ignoré ce désespoir,
Qu’avec obstination tu camouflais même dans le noir.
Pensant que ce qui t’attendait tu l’avais déjà vécu,
Tu t’en vas, pour les autres de manière incongrue.
Déterminé tu t’es résolu à mettre les voiles,
Avec cette idée en toi de pouvoir toucher les étoiles.
Résignés, nous ne te disons pas adieu mais juste au revoir,
Et sache qu’ici nous conserverons ton image en mémoire.
Secrètement nous aimerions que ce déracinement,
Ne soit qu’un rêve qui finirait agréablement.
Qu’il ne soit en fait qu’une simple récréation,
Et qu’un jour, ta silhouette refasse son apparition.
Collectivement, endiguons cette idée,
Celle que les souffrances ne peuvent être dissimulées.
Efforçons-nous de prêter plus d’attention,
A celles et ceux à qui nous donnons de l’affection.
Ca y est, c’est l’heure, nos chemins se séparent,
Bon vent à toi l’ami, puisse que tu pars…
Dernière modification par Noamat (11-10-2011 11:34:23)
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Puisse que tu pars
je garderais de toi, tes mots et leurs espoirs, tes sourires et tes rires , et les rides de ton visage, et cette façon de regarder le monde , d'avoir pris la distance face aux evenements ,
je garderai de toi ta génerosité silencieuse sans esbroufes et artifices , sans medias et télés
je garderais des milliers d'autres choses enfouies en moi , heritier a vie d'avoir été ton ami
bravo mon ami pour cet texte trés fort
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Une belle façon d'aborder le suicide sans en parler , avec des mots résignés et contraint d'accepter cette triste réalité ... Passer a coté des maux de celles et ceux qui partent , comprendre nos erreurs et ne pas salir la mémoire du défunt ...
Un bel hommage , un bel au revoir plein de fatalité ...
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..et surtout accepter leur choix....
(du moins je crois.... ayant connu cela)
Très beau texte
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L'amour rend aveugle. Mais quand c'est fini, tu te casses la gueule.
Dur de ne pas songer à en finir. Solution facile mais pas aussi lâche que ce qu'on dit.
Bon texte l'ami
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Je parle dans ce texte de l'amour en général, celui que nous pouvons ressentir vis-à -vis d'un partenaire, de notre famille, de nos amis, etc... Une personne peut avoir l'air très forte en façade et être très fragile au plus profond d'elle même. Même si c'est dur, nous nous devons d'être vigilant au moindre signe de faiblesse de nos proches. Nous sommes tellement occupés avec notre train-train et bien souvent des futilités que nous ne voyons pas un des notres chuter dans le vide :/
Il y a des personnes qui ne laisse rien parraître, qui ne se plaignent jamais et je sais de quoi je parle...
Acceptons qu'il faut une sacrée bonne dose de courage et un point de non retour pour vouloir quitter celles et ceux qui nous entourent. Ensuite, il nous faut comprendre sans forcement l'accepter le départ de celui qui s'en va sans et celà en évitant de le juger.
Dernière modification par Noamat (11-10-2011 20:18:32)
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Au départ, ton texte me faisait plutot penser à une séparation d'avec une personne affective et amoureuse, plutôt qu'à un suicie, bien que ce soit une autre forme de séparation...
A la relecture, je suis toujours dans la même idée...
Bel hommage au départ, à la séparation, d'un être cher encore vivant ou décédé que ce soit une amitié, un membre de la famille, une relation amoureuse,...
Dans tous les cas, nous nous sentons abandonnés et nous devons surpasser cette perte....
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Tu es dans le vrai Lamalice ! Ce texte est autobio L'histoire d'un homme qui ne se sent plus bien là ou il est et avec qui il est, suite aux expériences rudes qu'il a pu traverser... Il veut trouver un "ailleurs" ou il pourra se sentir en totale plénitude... Ce texte met aussi le doigt sur la présence d'un entourage trop souvent et justement pris dans la routine de leur vie qui tout en étant proche d'une personne, peut en être sans le vouloir très loin. Cependant, là ou je rejoint les autres, il peut aussi être destiner à parler d'un vrai départ, celui du non retour, qu'on appelle la mort... Ici, il s'agit plus d'une mort cérébrable...
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