Forum Grand Corps Malade et slam

14 juillet, les champs Elysée offrent un panorama ubuesque
La pluie a répétée toute la nuit, et maintenant elle se déverse en trombe dantesque
Endimancher, les défileurs ressemblent aux comiques troupiers
Ils avancent au rythme d’une musique saccadée
Hommes et femmes du défilé personne ne sourit
Et de la tribune aménagée a cet effet
Une assemblée de notre élite se pavane
La République casse sa tirelire, et dépense ses deniers
Le 14 juillet doit être le reflet d’une France soudée

Alors sur les côtés, une foule conquise et disciplinée
Ovationne a qui mieux mieux, la parade orchestrée
Ainsi se perpétue la farandole des excités
L’armée quel progrès, depuis l’aube de l’humanité
Fière de sa façon d’imposer son autorité
Hors de question de parler des atrocités
Commises en son nom, pour soit disant la sécurité
C’est vrai qu’elle a bon dos, la-sus nommée
Le jour du défilé rien ne doit dépasser

Encore une foi, cet étalage laisse pantois
La force peu prendre des allures de fier de soi
Même si les combats n’ont pas de raison de cesser
Même si les morts seront décorés
Comment imaginer qu’elle ne puisse plus exister
Symbole d’un apparat, de langue de bois
Longtemps les générations seront sous son dictat
Celui qui ne laisse pas le choix
Ou peut être se révolter contre ça