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VIEILLES PIERRES

Seules quelques vieilles pierres m’ont révélées des secrets
J’ai fait le tour des constructions, Vauban et ses fortifications
Je me suis recueilli dans des abbayes, suivit le dédale des cathédrales
J’ai subit les paroles de l’inquisition, le sans appel des condamnations
Entendu les manigances des religions, prélats au pouvoir abscond
Visiter des prisons, partager l’isolement du prisonnier
Dans des quartiers hautement sécurisés

Partout cette même impression, de paroles qui résonnent sur des pierres
Que la main de l’homme à hisser  et érigé pour se protéger
Se mettant à l’abri au sein de ces murs clos
J’ai suivi dans les entrailles de nos villes
La piste incertaine des égouts, la marque des civilisations anciennes
Mais revenu sur notre plancher
J’ai flashé sur les décors de la république
Palais ou seuls quelques privilégiés se refugient
Ou la prestance des monuments indiquent les ors du temps
Ici la pierre est noble, elle se décline en carrières répertoriées
De tout pays elle est venue, Italie et son marbre de Carrare
Et  d’autres encore, voir toutes ces pierres que l’on parent.

Mais seules les vieilles pierres ont cet écho
Elles savent transmettre, les doléances et la liesse passagère
Pas une d’elles a son pareil pour vous conter l’histoire
Les siècles de splendeurs des bâtisseurs
L’aura mystérieuse, entourant les bruits et les rumeurs
Les places avec leurs sols inégaux et caniveaux
Les cris des foules réunies sur les parvis
L’exécution, rituel barbare qui donnait des frissons

Les vieilles pierres se son tues
Mes pas se sont perdus, au delà d’une ligne disparue
J’avais en tête pour mes futures journées
Des récits à écrire, à raconter, à sublimer
Mais c’est sur un galet rejeté par la marée
Ou j’ai vu, sur un cœur gravé
Deux jolis prénoms entrelacés
L’amour s’est tout approprié
Les pierres m’ont rien à caché