Forum Grand Corps Malade et slam

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#211 08-08-2013 22:51:33

ITESS
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Re: lecture croisée

SACRÉE FAMILLE ! de David SAFIER

Pour relancer sa librairie, Emma veut inviter Stephenie Meyer, l'illustre auteure de la saga Twilight.

Emma Wünschmann a sacrifié sa carrière prometteuse dans l'édition pour se consacrer à ses enfants. Un choix qu'elle regrette aujourd'hui. En effet, la librairie qu'elle possède à Berlin périclite, et sa famille ne se montre pas d'un grand soutien. Sa fille adolescente a honte d'elle, son fils vit reclus dans ses livres, son mari se montre distant...

Lorsqu'un ancien collègue propose à Emma d'accueillir la célébrissime Stephenie Meyer, Emma y voit l'occasion de relancer son commerce. Malheureusement, la rencontre se passe très mal. Alors qu'Emma et les siens, tous déguisés pour l'événement, rentrent chez eux, leur chemin croise celui d'une étrange vieille dame qui leur jette un sort : chacun se retrouve propulsé dans la peau du personnage dont il porte le costume... Afin de briser le sortilège, il faut retrouver la vieille femme. Mais, pour cela, il leur faudra retrouver l'esprit d'équipe !


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#212 08-12-2013 10:16:40

ITESS
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Re: lecture croisée

Manuel du guerrier de la lumière par Paulo Coelho

Résumé :
Les guerriers de la lumière se reconnaissent au premier regard. Ils sont au monde, ils font partie du monde. Souvent ils trouvent que leur vie n’a pas de sens. Mais ils n’ont pas renoncé à le trouver. Ils s’interrogent. Ils refusent la passivité et le fatalisme.
C’est pour cela qu’ils sont des guerriers de la lumière.
On trouvera dans ce livre bref, simple et précieux, la synthèse de la philosophie humaniste de Paulo Coelho : un message de confiance et de vie qui, avec L’Alchimiste et La Cinquième Montagne, a déjà touché des millions de lecteurs dans le monde entier.

Le guerrier de lumière et l'image de l'humain face au combat de la vie.
comment menait à bien et en accord avec nous même, les combats, les défaites, les doutes...
comme a son habitude Paulo Coelho ne me déçoit pas.


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#213 23-02-2014 19:07:02

Thanalie
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Re: lecture croisée

"  La vie commence à 60 ans " Bernard Ollivier
Libretto

Pages 73

Lorsque je suis reparti au matin, ma curiosité était piquée et, après le Puy, au hasard des rencontres, je me suis enquis des "  prisonniers " belges. Peu à peu, j’ai pu rétablir la vérité, quelque peu différente. Il s’agissait de deux adolescents délinquants auxquels le juge avait proposé une alternative : un long voyage ou la prison. L’association qui s’occupait des marcheurs avait choisi la route de Compostelle. Ce fut une révélation. Depuis plus d’un mois, j’avais constaté sur moi-même les bienfaits de la marche. J’avais ressenti à quel point, au physique comme au mental, elle m’avait littéralement reconstruit. Faire marcher des jeunes délinquants à une période critique de leur vie, quelle belle idée ! L’effort quotidien et les rencontres devaient immanquablement les amener à se resocialiser.
Et quelle bonne idée de leur éviter, par ce biais, le pourrissoir de la prison. Stimulé par cette perspective, j’accélérai le rythme et brûlai quelques étapes d’autant plus facilement qu’après plusieurs semaines de marche j’étais dans une forme éblouissante. Ils avaient  seulement quinze jours d’avance, ils n’en eurent plus que dix, puis cinq, puis deux et enfin un seul. Aussi ma déception fut –elle grande quand je n’entendis plus parler des marcheurs belges. Avaient –ils bifurqué, ou abandonné ? En réalité, comme je l’apprendrais plus tard, je les avais tout simplement dépassés sans y prendre garde, parce qu’ils campaient et que je m’arrêtais dans les gîtes. A mon arrivée à Compostelle, il n’y avait plus aucune trace d’eux et il me manquait bien des informations. Mais ce que je savais me suffisait pour l’instant.

Et voici comment le 3 juillet 1998, sur le parvis de la cathédrale de Santiago, après avoir parcouru 2 325 kilomètres et une bien plus longue distance par la pensée et la réflexion, ma décision , mûrie pas à pas, était arrêtée : je consacrerais mon temps à aider des jeunes délinquants en les faisant marcher. Inutile de me torturer davantage les méninges pour imaginer un projet de retraite, celui – là était trop beau. Et puis, la providence me le servait à point nommé. Ce ne fut pas la seule décision de la journée. J’avais, étape après étape, gîte après gîte, rencontre après rencontre, découvert la passion de la marche, le bonheur d’aller, bourré d’endorphines, vers des lieux d’une beauté époustouflante. Fallait –il que je m’arrête ? Certainement pas. Je vécus douloureusement l’arrivée à Santiago. Je venais durant trois mois , de me gorger de paysages, de liberté et de rencontres chaleureuses, de faire la paix avec moi- même, de donner un sens à la dernière partie de ma vie. Et voilà que le rêve s’achevait sur cette place pavée, semée de dizaines de pèlerins stressés comme moi par ce réveil brutal…

Mon souhait était donc de continuer à marcher. Mais où porter mes pas ? Je l’ai dit, il me faut des routes chargées d’histoire. J’aime à placer mes pas dans ceux d’autres hommes qui, en d’autres temps, ont laissé leur trace. Je veux fraterniser au travers des siècles, m’instruire par la plante des pieds. L’amateur de westerns que je suis a d’abord imaginé suivre la piste de Santa Fe qu’empruntaient les pionniers américains qui débarquaient sur la côte Est des Etats- Unis et partaient pour la Californie et ses promesses dorées. Mais le chemin et son histoire étaient un peu courts dans l’état d’euphorie où je me trouvais. 6000 kilomètres ?
J’en avais parcouru presque la moitié en trois mois. La piste américaine aurait été avalée en sept à huit mois. Une broutille pour moi qui venais de découvrir qu’ayant tout perdu sauf le temps je disposais, en attendant «  que ca finisse mal «  d’une petite éternité.
J’ai vite pensé à la route de la Soie. Elle était plus conforme à mes vœux, sur le plan historique comme sur celui de la distance. Une route presque aussi vieille que l’humanité comblait mon désir d’apprendre. Quant à la distance, 12 000 kilomètres de pistes et de déserts, voilà qui convenait à ma jeunesse retrouvée et au temps infini que me donnait mon statut d’inactif rémunéré.
En foulant les pavés de la place de la cathédrale de Saint-Jacques –de-Compostelle, je savais désormais où j’allais. Un nouvel avenir, plein de promesses, s’ouvrait devant moi. J’avais 60 ans et ma dernière vie commençait.


Page 144

Ecrivain tardif, je n’imaginais pas non plus rencontrer un tel succès, ni prévu  ni d’ailleurs recherché. Quelle est la part de la presse dans le succès d’un livre ? Les journalistes proposent et les lecteurs décident. Les miens ont non seulement apprécié mon récit mais beaucoup se sont fait les propagandistes de mes ouvrages. Combien m’ont dit qu’on leur avait offert un ou plusieurs tomes : un curé, à Nancy, tout en s’amusant de mon agnosticisme, m’a avoué qu’il avait donné le premier de mes livres à dix-sept personnes ; une libraire belge m’a annoncé par courriel qu’un de ses clients venait d’acheter pour la cinquante- quatrième fois  le premier tome, afin de l’offrir et de partager son enthousiasme. Pouvais- je imaginer, lorsque j’ai écrit les premières lignes de Longue marche que je deviendrais en quelque sorte un cadeau, et pas seulement à Noël ? Je n’en tire aucune gloriole, seulement du plaisir de donner ainsi du bonheur et de le partager. Dans mon aventure littéraire, c’est sans doute avec mes lecteurs que j’ai établi une relation aussi chaleureuse et émotionnelle que lors de mes rencontres avec des milliers d’Asiatiques entre Istanbul et Xi ‘an. Très vite, j’ai reçu des
lettres par dizaines, puis par centaines et je renonce aujourd’hui à les compter. Le flot, près de dix ans après la parution du premier tome de Longue marche, se ralentit mais ne tarit pas. Si la presse flatte mon égo, les lettres me touchent au plus profond. Ainsi cet homme de 75 ans qui dit être un grand lecteur mais avoue n’avoir jamais pensé écrire à un auteur. Après s’être plongé dans le livre et avoir «  marché «  à mes côtés pendant trois cent pages, il n’a pu s’empêcher de m’exprimer son bonheur. Ou ce bûcheron de 35 ans qui vient me voir à Toulouse et me remercie : gravement dyslexique, il n’était jamais parvenu jusqu’à la fin d’un ouvrage tant la lecture lui est souffrance. Pour la première fois, dans le plaisir, me dit-il, il est allé jusqu’au bout du premier tome et entame le second. Je l’embrasserais, si j’osais. Jacques Dion, un bénévole qui a enregistré mes textes pour les malvoyants de la bibliothèque de Laval, me raconte qu’une dame aveugle, après avoir écouté le récit, a acheté le livre dans une librairie, pour le toucher, lui donner corps. Je suis ému aux larmes.
  Le récit a une vertu que je n’avais pas perçue : il donne de l’énergie aux personnes qui le lisent. Plusieurs correspondants m’ont lu sur un lit d’hôpital où ils déprimaient. Ils ont, me disent-ils, trouvé au fil du récit un tel enthousiasme qu’ils m’attribuent une part de leur guérison. Face à ces mots si amicaux, je ne sais trop quelle contenance adopter. Je ricane, embarrassé par tant de gentillesse et réponds par l’humour  «  Oui, en effet, je fais des miracles. Comme les rois de Jadis, je touche les écrouelles et j’attends ma canonisation «  Mais ces missives charmantes, enjouées, affectueuses et souvent fort bien tournées m’émeuvent plus que je ne saurais dire. Tous et toutes m’affirment que mon récit les a, en quelque sorte, fait voyager avec moi, qu’ils ont eu le sentiment de m’accompagner pas à pas. J’en suis ravi car c’est exactement ce que j’ai voulu faire.
J’étais parti pour écrire quatre livres. Le premier, en l’an 2000, rencontre le succès. Le second, l’année suivante, plus encore. Je constate, éberlué, que les deux ouvrages se maintiennent pendant quelque temps dans la liste des best-sellers. Pourtant, la presse qui m’avait encensé pour le premier volume est plus discrète pour le second. Et je trouve cela normal. Il faut laisser la place aux nouveaux. Je n’ai pas publié de livre l’année suivante. Jean-Pierre Sicre m’avait dit «  Ne te crois pas tenu de risquer ta peau pour aller jusqu’au bout sous prétexte que nous avons signé un contrat. Tu peux arrêter quand tu veux. «

En 2001, l’association Seuil est devenue la chose la plus importante de ma vie de retraité débordé. Le choix s’est présenté, brutal : écrire le troisième volume ou m’occuper de l’association, car les deux activités se heurtaient trop. J’ai choisi, sans hésiter, de privilégier la seconde et de ne pas publier de récit immédiatement après ma troisième marche. Le résultat a été curieux. Mes lecteurs ont commencé à harceler les libraires de questions sur ma santé. J’étais revenu, il est vrai, tellement secoué de ma première marche que leurs craintes avaient quelque fondement. Un jour, chez Phébus, j’entendis la standardiste tenir ce drôle de langage : Non, madame, il n’y a pas de suite de longue marche cette année…  Oui, l’année prochaine, sans doute… Non, non !  rassurez - vous, il n’est pas mort !
  Peu de temps après la sortie du premier livre, de nombreux libraires, des groupes de lecture, des associations, des médiathèques me demandent de venir les voir, d’échanger nos expériences. Je l’ai dit, je suis un homme de devoir et ne saurais me dérober à des personnes qui m’ont fait l’honneur de m’accompagner, pauvre marcheur solitaire, sur cette route si passionnante. J’accepte donc volontiers, quand mon agenda le permet, mais il se noircit très vite. Les réponses au courrier, quelques heures par semaine, mangent le temps qui me reste.
J’empile au fur et à mesure ces mots d’amitié dans un grand coffre qui déborde en attendant de les relire, quand je serai vieux et retraité pour me donner un peu de plaisir.



Page 164

Tout en achevant la rédaction du premier tome de Longue marche, je rédige les statuts de l’association Seuil. Le mot me plaît. J’ai fouillé dans mon encyclopédie et quelques dictionnaires pour faire le tour de ce qu’il véhicule. Il est porteur d’une symbolique forte même si je doute qu’elle soit perceptible par les délinquants que nous emmènerons.  « Ne restez pas sur le seuil, entrez «  disons- nous au visiteur étranger qui se présente à notre porte. Ainsi, Seuil se fixe comme objectif de faire «  rentrer «  dans la société des petits voyous qui se sont marginalisés et ne peuvent plus, seuls, retrouver la porte. Dans le code de l’hospitalité, se tenir sur le seuil manifeste un désir d’adhésion aux règles qui régissent la maison. Au contraire, interdire son seuil à quelqu’un, c’est le renier. Franchir le seuil exige une  certaine pureté d’intention. C’est le passage du profane (l’extérieur) au sacré (l’intérieur). J’ai pu constater l’importance de cette notion en Asie, qu’elle soit islamiste ou bouddhiste. On se déchausse  pour pénétrer dans les maisons et dans les lieux de culte, temples et mosquées. A l’entrée des sanctuaires chinois, il faut enjamber une barre de bois qui représente le seuil. Elle ne doit pas être foulée par le pied car elle s’enfoncerait dans le sol et, cette frêle protection disparue, des hordes de démons pourraient librement pénétrer dans le lieu sacré. En Afrique, chez les Bambaras, le seuil, associé au culte des ancêtres, est sacré. Rabelais lui donne la signification d’un début, le passage d’un état dans un autre. A certaines périodes, le mot signifie aussi base, fondement.
  Par son étymologie, «  seuil «  est aussi lié à la marche puisque le mot vient du latin solea qui désigne la semelle placée sous la plante du pied. A Rome, l’esclave va pieds nus. Le port de la chaussure, symbole de liberté, est le signe qu’un homme s’appartient à lui- même et qu’il est responsable de ses actes. C’est tout cela que nous souhaitons pour les jeunes qui, leur marche de 2000 kilomètres achevée, seront le symbole vivant de cette liberté et franchiront le «  seuil «  de la société en notre compagnie. Les godillots dont nous les affublerons seront les véhicules de leur liberté.
  Les premières dépenses, louer un bureau, acheter du matériel informatique, des trombones et des crayons, furent une simple formalité qui écorna peu le magot de mes droits d’auteur. J’avais le trésor de guerre, ou du moins une partie. Restait la guerre, autrement dit les moyens de prendre en charge des adolescents.  Et pour ce faire, il fallait des troupes. Dans ce domaine, j’étais moins à l’aise. Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai presque toujours agi comme simple trouffion sans jamais avoir l’ambition de devenir caporal, a fortiori colonel. Informer était mon unique objectif et j’avais fui les responsabilités de chef pour rester au plus près de l’actualité. Après ma retraite, la marche et l’écriture étaient des exercices solitaires où je n’avais que moi- même à gouverner. Par ailleurs, si les revenus des livres consistaient une jolie somme, elle n’était pas suffisante pour embaucher des salariés.
  Là encore, le miracle se poursuivit. Mon éditeur accepta d’ajouter une page à la fin de chaque volume de Longue marche. J’y expliquais en quelques mots le projet Seuil. Très vite, des lecteurs ou lectrices, marcheurs pour la plupart et donc pénétrés des vertus de la randonnée, se présentèrent pour apporter leur aide ou leur contribution. S’y ajoutèrent d’autres volontaires venus par le biais de cette institution géniale qu’est le Centre du bénévolat, lequel oriente les personnes en fonction de leur disponibilité, leurs inclinations et leurs capacités. Le bouche à oreille des amis fit le reste.



Pour ceux qui n’ont pas le courage, ni l’envie de tout lire, voici une vidéo qui résume tout…
http://www.rtl.fr/actualites/livres/art … vier-53441


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  Et plus il est ouvert plus il devient grand
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#214 03-03-2014 21:11:29

sekaijin
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Re: lecture croisée

je vous en ai déjà parlé
LA TECHNIQUE DU COUP D'ÉTAT

Soria BLATMANN a écrit:

En 1931, Malaparte fait de nombreux voyages en Europe et,
encouragé par Daniel Halévy, publie à Paris la Technique du coup
d'État qu'il a écrite quasiment en cachette. L'écrivain est arrêté par la
police fasciste en 1933 et condamné au confino aux îles Lipari pour
“manifestations antifascistes à l'étranger”. Mussolini semble toutefois
avoir conservé une étonnante bienveillance à son égard puisqu'il
donne à Malaparte le titre de correspondant de guerre en 1940. Pour
sa part, la Technique du coup d'Etat, interdite en Italie et en
Allemagne, ne paraîtra dans la péninsule qu'en 1948.
La publication de la Technique du coup d'État fait l'effet d'une
bombe, aussi bien dans les milieux fasciste et communiste que dans
les sphères gouvernementales. En effet, de Lénine à Pilsudski en
passant par Bonaparte, chacun y trouve son compte, et en des termes
souvent extrêmement blessants. Les portraits de Mussolini et de Hitler
sont particulièrement téméraires et prémonitoires.

En fait, Malaparte se doit d'être provocateur, puisque son objectif est de montrer que tous ces
hommes sont médiocres, que leur intelligence et leur audace ne
comptent pas, dans la mesure où seule la connaissance et la maîtrise
de la technique du coup d'État est nécessaire à la réussite de leurs
entreprises. 
Malaparte constate, dans la Technique du coup d'Etat, que l'Europe
est le théâtre de la lutte engagée entre les démocrates partisans d'un
État parlementaire et les partis qui posent le problème de l'État sur le
terrain révolutionnaire. Les premiers sont les conservateurs de tous
genres, depuis les libéraux de droite jusqu'aux socialistes. Les seconds
sont les partis d'extrême droite et d'extrême gauche. Dans cette
catégorie, Malaparte renvoie dos à dos fascistes et communistes, tous
deux ennemis, selon lui, de la démocratie et disciples du héros
manqué Catilina.
Les “catilinaires” de droite, autrement dit les fascistes, sont les
idolâtres d'un État absolu, centralisateur et autoritaire, seule garantie
de paix et d'ordre, seule digue possible contre le danger communiste.
Les “catilinaires” de gauche, c'est-à-dire les communistes, veulent
quant à eux conquérir l'État pour instaurer une autre dictature, celle du
prolétariat. D'après Malaparte, la réponse policière, totalement
inadaptée, que les gouvernements s'obstinent à donner aux attaques
révolutionnaires, montre l'ampleur de l'ignorance des défenseurs de la
démocratie. En sa qualité d'intellectuel et de témoin, Malaparte est
fasciné par cette lutte contre la démocratie et révolté par la faiblesse
des démocrates. Il considère que seule l'histoire peut enseigner aux hommes comment on s'empare du pouvoir, et par conséquent,
comment il est possible de le défendre.

merci à Soria BLATMANN d'avoir si bien introduit ce livre.

A+JYT


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#215 04-03-2014 12:53:03

ITESS
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Re: lecture croisée

Quel plaisir de te revoir.


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#216 05-03-2014 19:18:30

Thanalie
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Re: lecture croisée

A nous qui aimons tous … jouer avec les mots

   Je vous conseille la lecture de  « Anagrammes à la Folie «  de Jacques Perry- Salkow et
    Sylvain Tesson... Editions Equateurs   (Poche)


  Je ne peux m'empêcher de partager avec vous deux extraits


  Page 57

    Farines animales

   œufs en Gelée à la Dioxine
   Salade de Porc mariné à la Salmonelle

   Tremblante de Mouton aux Prions
   Vache folle et son Encéphalopathie
   spongiforme bovine sauce Thatcher


   Fromage blanc au Coulis de Listeria 


  Arsenal si infâme


  Page 100

La télévision

  comme les miroirs hantés, vole l'âme de qui
  s'y reflète.
    Ne la regardez qu'éteinte. Eloignez-en les
enfants justes et bons. Prenez- la, retournez- la,
plaquez- la contre le mur. Collez- lui une cible
et videz vos chargeurs de HK 416. Explosez-
la à coup de masse, conservez dans un vase
la verroterie des éclats morts et pissez dans
la béance. Remplissez- la d'eau et achetez
des poissons rouges. Bourrez-la de pétards
chinois et faites- en votre cendrier.
Transformez – la en cadre pour gravure de
Kubin.
   Même s'il ne faut souhaiter le pire à per-
sonne, offrez – la à vos ennemis.
   Faites – en un reliquaire pour les crânes de
vos amours défuntes après l'avoir éviscérée.
   Il est grand temps de rallumer les étoiles.
   Sinon, préparez- vous à

    l'isolante vie






http://www.franceinfo.fr/livre/le-livre … 2013-10-12

Dernière modification par Thanalie (05-03-2014 19:21:31)


" L'homme est un solitaire qui a besoin des autres
  Et plus il est ouvert plus il devient grand
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#217 06-03-2014 10:28:40

nouga
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Re: lecture croisée

plein de bon sens


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#218 06-03-2014 10:40:01

Thanalie
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Re: lecture croisée

J'en étais sûre que ces extraits te plairaient, Nouga

Concocte nous en de belles anagrammes...
Tu en es tout à fait capable...  toi... l'amoureux des mots...

Le soleil est au rendez- vous... Youpi

Balades et observations à gogo... chouette...


" L'homme est un solitaire qui a besoin des autres
  Et plus il est ouvert plus il devient grand
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#219 06-03-2014 11:29:27

nouga
Maître des fans
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Re: lecture croisée

j'avais écris cela

ANAGRAMMES

Partir sur une ile, un si beau voyage
Ou le seul fruit est une goyave
Avec moi, Lucie, car je suis celui qu’elle aime
Voila un repos apprécié, ou ma prose s’épanouira
Avec ma Dulcinée éprise,  de cette pause prisée


En vareuse le pécheur part le matin
D’horoscope verseau,  il maitrise son destin
Jamais loin de ses filets, tel le lion évitant les rets
Lui le nordiste de Dunkerque connaît les endroits
Ou la lotte sera, en manœuvrant sa barque avec le bon tolet


Cet homme charmant, au sourire rassurant
Marchant d’un pas alerte sur la digue
N’avait nul besoin de guide évidemment
À sa main une laisse, mais point de chien
Il l’avait oublié à la niche, ce n’est pas malin
L’histoire qualifiera cet épisode de tuile
Et fera le tour du canton, mais est-ce utile


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#220 06-03-2014 20:10:20

nicole
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Re: lecture croisée

merci pour les idées de livre!!
(nouga, pauvre chien qui reste a la niche!  il faut un temps pour lire ton texte tout en anagramme! bravo, il faut que j'y revienne)

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#221 07-03-2014 10:43:13

nouga
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Re: lecture croisée

oui Nicole avec la couleur  ce serait mieux mais difficile a faire
et puis comme çà tu y reviens lol
BIZ


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#222 05-04-2014 12:23:56

ITESS
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Re: lecture croisée

Carpe Diem

Le seul instant qui compte,
C’est le moment présent,
Non celui qu’on raconte,
Ni celui d’impatients.

Car l’impatience tue,
Ce que l’instant apporte,
Quand son essence accrut,
Les moments qui nous portent.

Moments où sont nos rêves,
Quand ils veulent nous parler.
Instants où seules leurs sèves,
Demandent d’être écoutées.

Il nous faut donc agir,
Rêver encore plus loin,
Pour pouvoir réagir,
S’élever de nos coins.

L’histoire saura nous dire,
Ce que l’homme eut d’humain,
L’espoir saura grandir,
Tant qu’il y aura demain.

Loïc Schneider
Poème oublié, retrouvé sans date


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#223 05-04-2014 12:55:37

nouga
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Re: lecture croisée

bon texte plein de bon sens


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#224 05-04-2014 15:06:41

sylvie32
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Re: lecture croisée

Très joli :
"Car l'impatience tue
Ce que l'instant apporte"

J'aime beaucoup ces vers la .

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#225 12-04-2014 20:07:19

ITESS
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Re: lecture croisée

Big Brother (1984)

Solution pour vos peurs, vos angoisses de souffrir,
Protection est l'ardeur, aux paroisses de nos dires.
Caméra pour filmer, le suspect potentiel,
C'est toi qui es visé, au gré des logiciels.

On augmente la cadence, car vous êtes tous suspects,
Oublie la surveillance, maintenant t'es fiché.
Vidéo dissuasive : un passé révolu,
Vos défauts dans l'archive, vos pensées sont connues.

Enlevez le brouillard, la pudeur de vos vies,
Pour la paix du dollar, vos lueurs asservies.
Tu veux pas l'accepter, tu tiens à tes secrets ?
Bientôt terrorisé, tu viendras à nos pieds.

Quand ta ville va souffrir, explosion d'une bombe,
Si elle tarde à venir, nous ferons l'hécatombe.
Crains chacun de tes frères, en plus de l'inconnu,
Car les autres c'est l'enfer, qui doit être abstenu.

(...)
Leur force est l'ignorance, retournons nos visions,
Désamorce révérence, à leur télévision.
Le tueur te surveille, il se tient dans ton dos,
Quand tendras-tu l'oreille, tu l'écoutes aux radios.

Prix Nobel de la paix, quand nous semons la guerre,
Vendeur d'armes pour créer, des tensions sur leurs terres.
Le sauveur : un bourreau, la police : un casseur,
Pour l'ardeur d'un fléau : le délice des voleurs.

Liberté : esclavage, attisant pauvreté,
La richesse un mirage, face au sang du progrès.
Sur le chant des détresses, on écoute d'autres bruits,
Des musiques qui paressent, endormir nos esprits.

Le mensonge est l'image, qui façonne vérité,
Où se ronge dans la cage, nos neurones irrités.
Agressé par les pubs, on croit les surmonter,
Mais regarder ce cube, c'est cadrer ses pensées.

Loïc Schneider
Nuit du 11 au 12 Avril 2014


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#226 02-05-2014 21:32:55

Thanalie
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Re: lecture croisée

Extrait d'un livre que Mutti et moi adorons

  "  Hyacinthe et Rose "  Texte de François Morel  Peintures de Martin Jarrie


    Noémie était une jeune tante vive, rousse et enthousiaste.
Le mot « génial » à tout bout de champ revenait dans son vocabulaire.
Pour saluer la forme d’un chapeau à voilette, la dernière prestation
cinématographique de Jean- Louis Trintignant, le dernier sketch de Jacques Baudouin, l’ultime crème dépilatoire aux fragrances citronnées,
le dernier livre de Françoise Sagan. Noémie était tourbillonnante. Hyacinthe regardait cette jeune fille si pétillante avec un regard amusé, bienveillant
et sans doute un rien nostalgique. Noémie était virevoltante. Rose, prenant
de l’âge, des idées noires et des douleurs par  tout le corps, se sentait un peu dépassée par cette nouvelle belle-fille qui occupait son jardin, sa cuisine
et sa salle à manger avec une effervescence et des pratiques inédites…
«  Vous avez vu, Mamie Rose ? J’ai mis des primevères dans la laitue.
-    Pour quoi faire ? »
Rose était consternée. Des primevères dans la salade…
«  C’est génial de cuisiner avec des fleurs ! Et tout se mange dans la primevère :
les racines au goût d’anis sont excellentes pour aromatiser les desserts.
- C’est comme le cochon alors ?
- Pardon Mamie Rose ?
- Je dis : Tout est bon dans la primevère, c’est comme dans le cochon…
- En tous cas, c’est très joli ! » s’enthousiasmait Hyacinthe, autant pour se faire bien voir de sa jeune bru que pour agacer sa vieille femme.
Consciencieusement, rageusement, Rose, avec un peu de dégoût, d’entêtement
et une forme de résistance passive, mangeait la laitue et rangeait les pétales
de primevères sur le rebord de son assiette…
« L’acacia en beignet aussi c’est génial !
-Bien sûr ! acquiesçait Hyacinthe. Au service militaire, j’ai connu un Niçois.
Sa mère lui en envoyait dans des colis ! J’aime autant vous dire que ça changeait l’odeur de la chambrée !
-Les violettes, ça fait de la confiture géniale ! Les phlox avec du fromage, les hémérocalles farcies et le beurre de rose, c’est gé-nial ! » Parfois je soupçonnais Tata Noé de trouver génial jusqu’à l’emploi du mot « génial ». Hyacinthe regardait la jeune femme avec ravissement et lui proposa de faire un tour
de jardin afin de parfaire sa connaissance des fleurs comestibles. C’en était trop
pour Rose qui se leva de table, rouge comme une pivoine, blessée dans son
honneur de ménagère irréprochable et d’épouse délaissée. « Manger des fleurs !
Mais vous êtes devenus des bêtes ! Des véritables bêtes ! Moi, vivante, on ne servira pas de fleurs à table, non, sûrement pas ! »  Rose alla passer sa colère
dehors. Autour de la table, l’ambiance pesait un peu. On finit la salade de
primevères, mais sans conviction. Un petit oiseau, pour faire diversion, passa la porte laissée ouverte par ma grand-mère et se posa sur le rebord de la fenêtre,
devant l’évier. « Oh ! Génial : une mésange… »


Extrait de  " Hyacinthe et Rose "

Un livre frais et léger qui redonne le moral à tous...

De très très z'affectueux poutoux z'à vous et aux vôtres de Thanalie,la vacancière loudéacienne...


" L'homme est un solitaire qui a besoin des autres
  Et plus il est ouvert plus il devient grand
  Découvrez ma culture, j 'apprendrai la vôtre
  Je pense donc je suis et tu es donc j'apprends "  Fabien - GCM

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#227 13-05-2014 21:04:02

nicole
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Re: lecture croisée

"...Ce qui me désespère, ce n’est pas l’usure du corps. On la voit, elle s’inscrit dans la durée et ne nous surprend pas.
Ce qui me désespère, c’est que tu t’absentes, de plus en plus souvent et que je ne suis pas préparée à te voir disparaitre de notre histoire, de notre vie emmêlée, depuis si longtemps, depuis le cordon ombilical.
Dans quel pays étrange es-tu quand tu ne me reconnais plus ? Je me console parfois en pensant que de ne pas se rendre compte que chaque jour efface des potentialités et amenuise les forces, est une bénédiction. Je n’en suis pas pour autant consolée..."

Extrait de "Sarinagara" de Adama Sow Dièye

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#228 31-05-2014 16:31:51

Thanalie
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Re: lecture croisée

Extrait de «  Le voyage des mots »  De l'Orient arabe et persan vers la langue française
  Alain Rey    Calligraphies de Lassaâd Metoui
Guy Trédaniel   Editeur


Les opérations techniques de l'alchimie exigeaient des instruments spécifiques. L'un des plus importants est l'ALAMBIC, dont le nom est un emprunt à l'arabe al- in'biq – au pluriel al-anabiq,
désignant la partie supérieure (« chapiteau ») d'un vase de distillation, d'une cornue. Le mot, dans cet emploi, est attesté chez le Persan Razi au XI ème siècle, puis chez le grand alchimiste Djebar ibn Hayyan, Geber en latin. C'est dans la tradition latine de Geber qu'apparaît le terme latin alembicus, au XII siècle, l'espagnol alambico, alambique n'étant observé qu' au XV siècle. En 1265, le mot est écrit alembit en français (Roman de la Rose, voir plus loin).
Les étymologistes récents font venir le mot arabe du grec ambix, ambikhos désignant un récipient, en particulier une sorte de pot à bec verseur. Le nom fut affecté au vase à condensation des vapeurs qui surmontait le récipient où l'on faisait bouillir le liquide à distiller. Les appareils de distillation, d'origine indienne très ancienne, furent améliorés par Dioscoride et Zozime, hermétistes de l'époque hellénistique
Au IV siècle, Zozime relate l'invention d'une femme, grande alchimiste surnommée Marie la Juive, inventrice d'un appareil à trois cornues de cuivre, le tribikos, coiffant le récipient de terre et permettant de récupérer les produits de chauffe. C'est elle qui transforma la chauffe directe à la flamme en chauffe par cendres chaudes. L'appareil fut appelé en latin balneum Mariae, d'où en français le bain- marie (Arnaud de Villeneuve, au XIV siècle). Il semble que la partie supérieure du dispositif se nommait alors en grec mastarion, de mastos, « sein de femme », et que le nom d'ambix lui fut donné plus tard. Pour ce mot du grec tardif, on peut noter que les érudits du XVII siècle, notamment Ménage, le considèrent comme un emprunt au sémitique, soit l'hébreu alik, «  tuyau d'écoulement » -l'hébreu était-il suscité par le surnom de l'achimiste Marie la Juive ? - soit l'arabe.
Salah Guemriche évoque la racine du verbe nabata, signifiant « tirer l'eau du puits ».



  http://culturebox.francetvinfo.fr/livre … oui-146827


Nicole a évoqué cet ouvrage pour le retour de Sekaïjin sur notre chaleureux forum...

Pour tous les amoureux des mots...

Faites vous offrir ou offrez vous ce livre...

Un must...


De très très z'affectueux poutoux z'à vous et aux vôtres de Thanalie la loudéaçienne...


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#229 02-06-2014 21:07:04

sekaijin
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Re: lecture croisée

Je viens de finir:
"Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines."

Des choses très variées et donc un bel éventail du genre.
J’ai apprécié quelques nouvelles à l'humour plutôt fin.

Il en est une  "Fleurs d'été" de Tamiki Hara. Qui m'a pris les tripes dès les premiers mots.
Tamiki dans ce texte c'est attaché à retracer ce qu'il a vécu sans y mettre quoi que ce soit de sont ressenti de son humeur. Il expose ses observations de façon brute, descriptive.
Il entre donc ce matin-là dans les toilettes et tout d'un coup devient aveugle. Quelques instants après, il sort des toilettes et retrouve la vue petit à petit. Mais la ville autour de lui a disparu. Rasé dans un éclair.
Ce texte purement descriptif rend le récit encore plus poignant. Ce qu'il nous raconte est tel que la plus basique des expressions est déjà à tordre les boyaux.

Il y a bien évidemment une nouvelle d'un auteur que j'aime bien Mishima.

Et pour rester sur une note joyeuse il en est une qui a été écrite récemment, mais qui se passe après la chute de Napoleon III à paris. Elle se base sur les notes du protagoniste qui est réellement venu à paris à ce moment-là. C’est très amusant de voir à travers les âges et les distances notre propre ville.

A+JYT
PS: Je me tâte pour commencer "Al Andalus 800 años de lucha"

Dernière modification par sekaijin (02-06-2014 21:10:35)


https://avatars3.githubusercontent.com/u/6625635

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#230 03-06-2014 13:11:00

nouga
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Re: lecture croisée

bon partage


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#231 04-06-2014 13:15:31

sekaijin
Administrateur
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Re: lecture croisée

Thanalie a écrit:

Extrait de «  Le voyage des mots »  De l'Orient arabe et persan vers la langue française
...
Les opérations techniques de l'alchimie exigeaient des instruments spécifiques. L'un des plus importants est l'ALAMBIC, dont le nom est un emprunt à l'arabe al- in'biq – au pluriel al-anabiq,...

ça m'a fait penser à une chanson que mes enfants écoutaient en boucle

Henri Des a écrit:

Polyglotte


Refrain:
Moi j'sais parler
Toutes les langues, toutes les langues
Moi j'sais parler
Les langues du monde entier
J'en savais rien
Mais maintenant que tu le dis
C'est enfantin
Ça va changer ma vie


J'ai des baskets
Ça c'est un mot en anglais
J'ai des baskets
Pour faire mes p'tits trajets
Un anorak
Mot qui vient des esquimaux
Un anorak
Pour quand il fait pas beau

Refrain

Les spaghetti
Mot qui nous vient d'Italie
Les spaghetti
Me mettent en appétit
C'est le yaourt
Mot qui vient de Bulgarie
C'est le yaourt
Mon dessert de midi

Refrain

J'achète au kiosque
Mot qui nous vient de Turquie
J'achète au kiosque
Mes journaux favoris
Sans un kopeck
Mot qui nous vient de Russie
Sans un kopeck
J'peux pas faire des folies

Refrain

C'est sur un yacht
Mot qui vient du hollandais
C'est sur un yacht
Que j'passe le mois d'juillet
Grâce au judo
Mot qui nous vient du Japon
Grâce au judo
J'ne suis plus un poltron

Refrain

Par cette chanson
Mot qui nous vient du français
Par cette chanson
J'peux dire désormais
J'suis Polyglotte
Mot qui vient du grec ancien
J'suis Polyglotte
Et j'épate les copains

Refrain

sinon une petite annecdote:
Au XX° sciècle il existait encore dans le bassin de l'indus une langue dont on ignoriait tout.
écrite en cunéiforme et n'avait apparement aucun liens avec les écritures des langues de mésopotamie.
les chercheurs avaient beau essayer il ne trouvaient pas d'indice qui donne la moindre piste.

un de ces chercheurs était devant une tablette d'argile et désespérait de trouver une solution.
par dépit il refit ce qu'il avait déjà fait avec d'autres tablettes et d'autres langue du bassin de l'indus.

il pris une de ces langue et utilisa la phonétique de celle-ci pour lire les caractère cunéiforme.
bien sur comme toujours cela ne dona absolument rien.
pourtant un détail lui fit lever la tête.
Il y avait dans le texte un mot se prononçant comme "Wasser" en allemand moderne.
Il était absurde d'y voir quoi que ce soit mais cela le surpris et il analysa la phrase devant lui.
quite à jouer dans l'absurde il s'attela à cherche si d'autre mots de l phrase avaient un prononciation proche d'une autre langue même actuelle.
et chose extraordinaire un trouva des mots de grec ancien et quelque autre langue dont l'age est très largement postérieur au texte analysé.
Il suvit son idée et entrepris de traduire en utilisant ces mot la phrase de l'antiquité.
et cela donna
"Je bois de l'eau et je mange du pain"

c'est en se basant sur cette structure que toute la langue fut infin comprise.

A+JYT


https://avatars3.githubusercontent.com/u/6625635

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#232 04-06-2014 13:23:06

nouga
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Re: lecture croisée

chaque jour apporte son lot de découverte


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#233 04-06-2014 13:25:36

nicole
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Re: lecture croisée

très interessant, merci du partage

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#234 04-06-2014 14:20:38

nicole
Nounou du forum
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Re: lecture croisée

je suis justement en train d'écouter une émission sur inter "comment est venu le langage à l'homme" http://www.franceinter.fr/emission-la-t … du-langage

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#235 15-06-2014 18:00:02

nicole
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Re: lecture croisée

Aujourd'hui, c'est la fête des pères, et je tombe là dessus, alors je pense à ceux qui n'ont plus de papa:

"Durant cette période, mon père me manqua plus qu'à l'accoutumée. Je suis sûr qu'il aurait aimé le vent, les pierres, les ruisseaux, la lumière, les changements subtils d'odeur juste avant l'orage, la manière dont chaque soir les couleurs flamboient, se répondent puis explosent avant de décliner et de disparaître complètement....

Simplement j'eusse aimé qu'il ne fût pas mort."

Manu Larcenet  Blast, tome 3

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#236 15-06-2014 23:00:44

sylvie32
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Re: lecture croisée

Merci Nicole

En ce qui me concerne , j'ai souvent une pensée pour "les 4 saisons" de Fabien parce que mon "daron" aussi aimait " le retour des hirondelles"

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#237 16-06-2014 10:23:59

nouga
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Re: lecture croisée

mon père aimait l'automne


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#238 13-12-2014 20:37:21

nicole
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Re: lecture croisée

"Toute la vie nous est donnée avant que nous la vivions. Mais il faut toute une vie - il faut peut-être plus - pour devenir conscient de ce don. Toute la vie nous est donnée chaque seconde.

Le monde commence aujourd'hui.

Il y a sans doute un passé. Il y en a un pour moi : vous avez vu que j'avais des souvenirs. Mais on ne me surprendrait guère si l'on m'apprenait que ces êtres que j'ai aimés et que je crois morts, que je traite comme s'ils étaient morts, étaient bel et bien vivants, aussi vivants ou plus que moi. Pourrais-je même les penser, s'ils avaient disparu?
Les yeux ne font pas le regard...Nos croyances ne font pas la réalité.

Il y a une réalité : c'est que nous pouvons accueillir la vie. Ce droit nous l'avons. Nous avons la lumière, si nous ne la refusons pas et nous pouvons, avec elle, éclairer toutes choses....

Je suis content de savoir... que tout peut recommencer si je laisse faire la vie. Je voudrais me faire très souple,  très petit. Je n'y parviens pas toujours.

Je ne voudrais pas sortir de ma place; Je voudrais apprendre à n'en plus sortir; Or, je sais que ma place d'homme est dans la joie.

Oh ! s'éveiller chaque matin - et pourquoi pas chaque minute - et regarder le monde qui commence.  "   

                          Jacques Lusseyran "le monde commence aujourd'hui" (divers extraits)

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#239 14-12-2014 11:36:30

nouga
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Re: lecture croisée

Oh ! s'éveiller chaque matin - et pourquoi pas chaque minute - et regarder le monde qui commence.  "   

çà c'est le top icon_wink


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#240 14-12-2014 14:51:17

nicole
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Re: lecture croisée

love si tu as l'occasion de lire ce livre, il est très interessant, ainsi que "et la lumière fut" qui explqiue comment il "voit" malgré qu'il soit aveugle

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