Forum Grand Corps Malade et slam

La marraine de mon fils interviewée su Chérie FM pour son roman:
https://www.youtube.com/watch?v=RI6vbxGWKCM

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Je vais aussi me le procurer. En plus d'un thème intéressant la jolie couverture du livre attire l'attention. Une bonne idée de téléfilm ou film, je trouve.

2 extraits de « L'Ame du monde » de Frédéric Lenoir. Deuxième partie « LES CLES DE LA SAGESSE »

« Premier jour.
Le port et la source.
Du sens de la vie. »

Un sage prit la parole et dit: « Ecoutez l'histoire de cette femme tenant son enfant dans les bras. Passant devant une grotte, elle entend une voix mystérieuse qui lui dit : «  Entre et prends tout ce que tu veux. Mais souviens toi d'une chose : quand tu seras ressortie, une porte se fermera à tout jamais. Profite de l'opportunité, mais n'oublie pas le plus important. » La femme pénètre dans la grotte et y découvre un fabuleux trésor. Fascinée par l'or, les diamants et les bijoux, elle dépose son enfant sur le sol et s'empare de tout ce qu'elle peut. Elle rêve à ce qu'elle va pouvoir faire de ces richesses. La voix mystérieuse lui dit : « Le temps est écoulé, n'oublie pas le plus important. » A ces mots, la femme chargée d'or et de pierres précieuses court hors de la cavité dont la porte se ferme derrière elle, à tout jamais. Elle admire son trésor, et se souviens alors, seulement, de son enfant qu'elle a oublié à l'intérieur. »
...
Un sage prit la parole et dit :« Ecoutez l'histoire de ce simple pêcheur qui se repose à l'ombre d'un palmier. Il savoure le bonheur d'être. Un homme riche le croise et l'encourage à travailler davantage.
« Pour quoi faire ? Répond le pêcheur.
- Pour gagner de l'argent
- Pour quoi faire ?
- Pour habiter une belle maison
- Et puis après ?
- Avoir une grande famille.
- Et après ?
- Développer ton commerce avec tes enfants.
- Et après ?
- Après, tu seras tranquille et heureux de pouvoir te reposer.
- C'est déjà ce que je fais. »

7 ans à attendre le sommeil
120 jours à faire pipi
25 ans à dormir
115 jours à rire
Les hommes connaissent 9 heures et 18 secondes d'orgasme
Une femme passe 136 jours à se préparer avant de sortir
2170 heures à bronzer Soit 13 semaines à ne rien faire d'autre que prendre le soleil.
653 heures à attendre le train
1 ans à être malade
16 ans à marcher
6 ans à manger
4 ans à rêver
3 ans dans les transports en commun
2 ans à cuisiner
etc...

Ahah tu me rassures Nicole

C'est beau!

"-On ne s'est presque rien dit.
-Presque rien? ... Tu veux dire: rien.
-Rien, si tu veux! Mais ce ne sont pas toujours les mots qui parlent."
Andrée Chédid L'autre

Je n'ai pas compris si on devait choisir au hasard ou non alors j'ai pris un passage que j'aimais.

merci à vous pour vos extraits bien choisis...

Tout à fait d'accord avec toi Nicole...



                                                        Le calepin d'un flâneur
                                                             Félix LECLERC

« Provoque un cheval, il court ; provoque un artiste, il crée »

« Ne cherchez pas la France de midi à quatorze heures : elle bouffe. »

« Il fait soleil, mets – moi ma robe qui rit » (Geneviève 5 ans)

« La maison pleine d'enfants où l'on n'entend le tic- tac de l'horloge que la nuit ! »

« Bonjour mon trésor, tu as bien dormi ?
Oui, merci, répond le mari
Je parle au chat, dit madame »

« Ceux qui épatent et ceux qui se laissent épater, voilà bien des pattes qui ne portent rien d'épatant »

« L'institutrice a demandé à trois élèves de décrire ce qu'ils ont vu en venant à l'école ce matin.
Jean- Louis a écrit «  Un vrai gaspillage de soleil dehors. Les rues s'étirent le cou comme des bêtes à l'abreuvoir pour en boire. ; le pharmacien finit sa pipe avant d'ouvrir son magasin ; il a les yeux clairs et le visage heureux ; les quatre gentils commis qui vendent du gibier, la bonne concierge, tous sur le trottoir, on dirait des gens à un cocktail qui boivent la lumière. Un petit air passe mélodieux : c'est le gamin à bicyclette qui distribue les télégrammes. « A votre santé », crie-t-on à l'institutrice qui mange un croissant, elle jette des bonjours avec sa main gantée rose. Les gens sont beaux, je suis heureux, il faudrait qu'on me retienne, j'ai envie de sauter par la fenêtre... »
Pierrette a écrit «  Quels mornes visages ils ont ce matin, les quatre vendeurs de gibiers, ils ont bien des faces d'égorgeurs de poulets. Et le pharmacien, cet empoisonneur, qu'est-ce qu'il attend pour ouvrir sa boutique ? Que je sois passée ? Il retrousse les jupes des filles avec ses yeux, lui, je le connais. Matin gris, ça sent l'essence d'autos et la misère. La sotte concierge épie les fenêtres d'en face. Je crois qu'elle a dit « Il va pleuvoir » et le télégraphiste, tout heureux de distribuer ses mauvaises nouvelles, n'a toujours pas de sonnette à sa bécane. Il siffle pour qu'on se range comme si nous étions des chiens. Je hais ce matin pouilleux, cette grande fouine d'institutrice toujours la bouche pleine de chewing– gum. Matin froid et fade comme du vieux plâtre. »
Florent a écrit : «  Dehors j'ai vu des personnes, mais je ne les connais pas. Je ne sais pas quoi dire sinon que je déteste l'étude ; je perds mon temps ici et l'argent de papa. »

Histoire : Un apprenti-électricien avait réussi une petite machine de la forme d'un cadre, laquelle fournissait pour rien chaleur et lumière dans la maison où on la suspendait ; mais aussi cette machine prenait feu quand elle entendait un mensonge. Une semaine après le lancement de cette invention, il n’y avait plus de maison sur terre.

L'alphabet en images. (Pour Geneviève)
On dit qu’un athlète est fait en V et une femme en A quand elle a sa ceinture. La croix c’est la lettre T. Deux présidents qui se donnent la main font un H majuscule, mais s’ils se donnent des coups de canne, ça fait des X. S, un serpent dans l’herbe ; M, un cheval au trot. N, monsieur le maire avec son écharpe. L, une pipe debout. O, une personne qui bâille ou une pomme sans queue. Avec la queue c’est la lettre Q. I, un cierge allumé. J, un poisson qui sort de l’eau au bout d’une ligne. P, un quéteux, sa poche sur le dos qui s’en va à gauche ; Q, quand il s’en va à droite ; B, quand il a posé sa poche par terre à ses pieds. E, un petit garçon appuyé au mur qui fait pipi ; F, le même, mais les pieds dans la mer. R, un tabouret ; U, le même à l’envers. K, un policier ceinturant un bandit qui essaie de s’échapper. Y, un parapluie que le vent a tourné. C, un croissant de lune. C cédille, une faucille. Z, le mahométan qui fait sa prière. Accent circonflexe, c’est un chapeau ; des guillemets, des gouttes d’eau ; des parenthèses, des jambes de cowboy. Le trait d’union, un pont. Et un point d’exclamation,  c’est le parachutiste dans le vide avant qu’il ouvre son parachute ; ouvert, c’est un point d’interrogation ; quand il touche le sol, c’est un tiret et bientôt un point final dans l’herbe.
Pour la lettre D, je n’ai rien trouvé qu’une roue debout dans la neige, mais il faut renverser sa tête à gauche pour la voir.

Une sonnerie de téléphone est un ordre de venir répondre. C’est pourquoi elle l’a fait couper et remplacer par un son feutré qui dit presque «  s’il vous plaît » comme une note de piano. Elle estime qu’on doit être poli avec elle dans sa propre maison. Même décision pour le réveille-matin qui hurle « Au secours » ou «  Au feu ».Elle l’a fait remplacer par une boîte à musique. Et elle ajoute que sur terre, si on interdisait klaxons, sirènes, alarmes, sifflets sinistres et sonneries déchirantes, la moitié du genre humain vivrait centenaire comme elle.

Redessiner une ville sur une carte, raser vingt mille taudis et y mettre des parcs, y amener des rivières, planter des millions d’arbres et enfouir la circulation sous terre ; aller jusqu’au bout de son imagination, donner sa maison à chaque ouvrier avec jardins et chèvres. Faire surgir mille hôpitaux, mille théâtres, mille universités, mille restaurants gratuits. Cela est moins coûteux que de voter la plus petite des guerres.

Le bureau le plus occupé sur la terre comme au ciel : celui des réclamations.

Fable : Un homme vivait dans un pays riche au bord de la mer. Par delà de la mer, il y avait un autre homme qui vivait dans un pays pauvre. Mais les deux hommes ne se connaissaient pas à cause de la mer qui les séparait. Un jour, avec le progrès, le riche se fabriqua un bateau et alla visiter son semblable du pays pauvre. Il lui dit «  J’ai envie de rester ici avec toi, parce que chez moi dans le pays riche, il y a trop de monde. » Alors, il s’installa et toujours avec son progrès, du sol stérile il fit sortir des richesses. Pendant ce temps, avec ses coudes, sans trop s’en rendre compte, il avait bousculé, reculé son frère pauvre dans un coin. Celui- ci dit «  Mais mon vieux, tu as pris ma place, ce pays est à moi, va-t-en chez vous »Et l’autre a répondu : « Non, j’ai souffert ici, cette place est devenue la mienne, d’ailleurs tu tires profit de mes connaissances, de quoi te plains- tu ? » « Va-t-en avec tes connaissances, je ne t’ai rien demandé et pauvre je suis heureux, ta richesse ne me convient pas. » Ils sont en chicane. Quoi faire ? Un arbitre est venu et a dit : «  Rien à faire, qu’ils s’entendent entre eux, c’est une affaire entre eux deux. »

La parenté des mots. Hâbleur : ventilateur. Journaliste : passe-partout. Confesseur : fourre-tout. Général : panoplie. Poète : drogue. Bavard : crécelle. Ministre : trousseau de clefs. Enquêteur : sonde. Insensé : girouette. Entêté : mur. Collecteur : épouvantail. Mère : coussin. Ami : lampe. Sage : garde-fou.


Difficile pour moi de faire des choix car dans cet ouvrage, j’aime tout…

J’ai « sélectionné » ces extraits en pensant à certains membres de ce Forum…

Vous vous reconnaitrez, j’espère… 


De très très z-affectueux poutoux z-à vous et aux vôtres  de Thanalie, Satanazet et ses sÅ“urs virtuelles…

Merci pour ta réponse Nicole et pour les extraits je suis tout à fait d'accord!

Saint Exupéry est mon "étoile" depuis l'enfance mais ce n'est que depuis quelques mois que j'ai osé découvrir ces autres œuvres (autres que Le petit prince), sans doute par peur qu'il ne descende du piédestal sur lequel je l'avais posé et puis à 42 ans, je me suis sentie suffisamment "grande" et j'ai lu trois autres livres et il reste là où je l'avais placé depuis mes 9/10 ans...Je viens de finir "Lettre à un otage" qui m'a permis de mieux comprendre sa manière de concevoir l'amitié et le pourquoi de son engagement dans la résistance. Voici, quelques phrases choisies que j'ai eu envie de partager avec vous :
"Il faut allaiter longtemps un enfant avant qu'il exige. Il faut longtemps cultiver un mai avant qu'il réclame son dû d'amitié"
"Ainsi , si je me sentais riche à bord de mon paquebot triste, de directions encore fertiles, si j'habitais une planète encore vivante, c'était grâce à quelques amis perdus en arrière de moi dans la nuit de France, et qui commençaient de m'être essentiels."
"Je suis las des polémiques, des exclusives, des fanatismes! Je puis entrer chez toi sans m'habiller d'un uniforme, sans me soumettre à la récitation d'un coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure. Auprès de toi je n'ai pas à me disculper, je n'ai pas à plaider, je n'ai pas à prouver; je trouve la paix comme à Tournus. Au dessus de mes mots maladroits, au dessus des raisonnements qui me peuvent tromper, tu considères en moi simplement l'Homme. Tu honores en moi l'ambassadeur de croyances, de coutumes, d'amours particulières. Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente."

Dernière modification par Sophie du moulin (27-08-2015 14:35:21)

"Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente."
j'adore!!!

ITESS a écrit:

Ma meilleure amie; la marraine de mon fils; sort son 1er roman (écrit en 6 mois...).
C'est de l'édition participative....300 exemplaires à écouler.
Un peu de pub pour une personne au parcours hors du commun (comme nombre de mes connaissances).
Je vous laisse découvrir l'oeuvre:

L'oie cendrée de Marguerite par Christilla SONNERY:
http://www.editions-melibee.com/catalog … hristilla/

http://www.amazon.fr/Oie-Cendree-Margue … 2362527921

Grâce à Nicole je retrouve ce lien, merci.
Itess, j'ai déposé un avis ici:
http://www.grandcorpsmalade-fan.net/for … 72#p247072

cool et qu'elle en écoule bcp

Bonjour,

En attendant sa disponibilité, je vous propose "le pays ou naquit le blues".

Je n'ai pas encore réussi à me le procurer car il est pour le moment indisponible.
peut-être pourrez-vous le trouver en version originale
Alan Lomax - Land Where the Blues Began.

Ce livre est l'histoire de son auteur.
Alan Lomax a commencé à sillonner les états du sud sous mandat du congrès avec son père Jhon.

Ils collectaient la musique folklorique de ces états. Le père d'Alan avait installé le matériel permettant de graviers des rouleaux à l’arrière de la voiture.

Le petit Alan a donc baigné dans cette musique. Mais les Lomax vont faire bien plus. Ils vont s'arrêter dans les coins de rues et de campagnes pour enregistrer les gens. Alan Lomax va donc collecter des milliers d'enregistrements. Alan n'est pas un simple collectionneur. Lui, le Texan blanc, va devenir un ethnomusicologue majeur. Il collecta ainsi la musique durant 53 ans.

Il fut aussi producteur et lui-même artiste.
On lui doit les premiers disques d'un grand nombre d'artistes. Il publia ses collections le premier est la Complete Library of Congress Recordings connue sous le nom de collection Jelly Roll Morton.
Pour vous situer ce dernier personnage, Jelly Roll Morton de son vrai non Ferdinand Joseph Lamothe fut un des premiers à écrire sa musique. sur sa carte de visite on pouvait lire "inventeur du jazz" (il est probable qu'il fut le premier à écrire son jazz qui était alors joué sans partitions)

Bref les Lomax pères et fils sont des personnes qui ont préservé, et offert au monde, une très large page de l'histoire.

Je ne pouvais que finir en musique. Muddy Waters enregistra avec Alan Lomax en 1941 Mississippi delta blues avant de quitter le sud pour Chicago où il format les Chicago blues. Originaire de Rolling Fork Mississippi, il composa "The Rolling Stone" qui fut choisi en son hommage par un groupe bien connu. Selon Muddy dès la naissance de la terre la musique naquit. Cette musique fut celle des pierres qui roulant s'entre choquaient pour former la terre et émettant cette musique.

A+JYT
PS: Si vous commencez à déroulé la pelote de liens qui liens Lomax au différents artistes nous allez passer par tous les grands.

Dernière modification par sekaijin (23-11-2015 20:21:02)

Sekaijin Paris, samedi 12 décembre 2015

Très chère amie,
Vous me pardonnerez cet abus, car je ne saurais que vous appelez ainsi, et si vous acquîtes une telle réputation de bonté et de générosité, ce ne put être qu'involontaire, et comme je le perçois inscrit au fond de votre intime. Je ne saurais vous dire combien vos lettres furent pour moi d'un grand réconfort. J’eus un temps l'arrogance d'imaginer vous connaitre, tant l'indicible beauté de vos mots raisonnait en moi. J'ai tant et tant de fois traversé avec vous ce monde difficile et merveilleux, que je me sentais comme une âme sœur. J'ai bu vos vers, qui tel un torrent vivace, me montraient combien vous et moi percevions ce lien intime à la nature des choses. Votre univers si étrangement semblable au mien, faisant écho à ma vie, m'a emporté avec le chant de vos mots. J'étais si épris de vos mots, que je ne sus plus faire la part des choses. J'en développais l'orgueilleuse affaire que de me croire vous connaitre, d'autant plus intimement que je ne parvenais à séparer vos dires des miens que par l'élégance enchanteresse de vos mots.
Je vous remercie donc, chère amie, pardonnez-moi encore, pour ce courrier abondant qui me démontre combien lourde était mon erreur. Je vous découvre à chaque lettre comme au premier jour. Je reviens un enfant que l'on tien par la main pour ces premiers pas. J'avoue qu'au travers de cette abondante correspondance j'apprends à vous connaitre. Et, je lutte jour après jour contre ce sentiment qui tend à me faire croire que vous et moi partageons si intimement une vie que j'en viens à m'imaginer que je vous connais. Aujourd'hui, c'est avec humilité et un enthousiasme sans limites que je vous avoue mon ignorance de vous.
Je sais que nous partageons ce chant de la nature qui vibre douloureusement, mais avec une merveilleuse lumière dans nos âmes. Ô combien vos lettres m’ont appris que votre vie est bien plus vaste ! Et, si d'aucuns a loué vos vers, le chant de vos mots dans cette correspondance est tel que vous pouvez y placer tant de malheurs et douleurs qui sont le lot de la vie qu'ils chanteraient encore comme comme l'oiseau près du lac de cette grande demeure.

Je vous remercie, chère amie, de votre attention. Je parle de moi, que voulez-vous, vous m'avez rendu ignorant des autres. Je laisse à votre grande bonté le soin d'agréer les sentiments que vous faites naitre en moi.

Sekaijin

Anna de Noailles - Coeur innombrable de Higonnet Dugua Elisabeth.
(Attention à ne pas confondre avec
Le coeur Innombrable de Anna de Noailles)