Forum Grand Corps Malade et slam

Ce slam n'est pas écrit avec mon cœur, je crois bien avoir dépassé ce stade.
En grandissant la vie m'a ouvert un surplus de rempade.
Que le monde ne peut pas être gris à part le ciel de mon pays.
Que la tristesse et la haine sont des sentiments infinis.
Comment dormir en paix, quand chaque jour des coups de feu éclatent.
Les riches contre les pauvres, les noirs contre les blancs sans le moindre entracte.
J'ai fait des choses dans ma vie qui feraient retourner pas mal de tombes.
Incruster dans d'autres univers pour oublier mon monde.
Moi je sais que si mes guerres se transforment en amour garni.
J'aurai autant de conquêtes que John David dans Secret Story.
"La guerre" car c'est la seule manière de se faire entendre.
"mes batailles" car trop de gens veulent me pendre.
Dans la vie, j'ai dû me battre pour exister.
Sans parfois avoir le choix de choisir le bon coté.
J'ai grandi en accéléré alors j'ai les nerfs.
Trouver un nouveau foyer sous le regard de mon père et ma mère.
A 10 ans je pensais que l'argent faisait tourner le monde.
Alors sur mon passage, j'ai déposé des centaines de bombes.
J'ai vendu des substances illicites, consommé à en être déchiré.
Pourtant je sais qu'il faut vendre pas prendre pour en profiter.
J'ai brossé les cours car les affaires sont les affaires.
Et qu'il faut être à l'heure pour pouvoir les satisfaire .
J'ai acheté des armes car dans la vie on est jamais trop prudent.
Ne jamais se balader seul, que tu sois petit ou grand.
Dans ma vie, j'ai dû me battre contre ceux qui salissent mon honneur.
Crachent sur mes valeurs, m'offrent des bouquets empoisonnés en guise de fleurs.
L'école ne m'a rien appris hormis les cours de camouflage.
Me rendre impulsif jour après jour à en avoir la rage.
Au berceau on m'a raconté qu'à force d'être vilain la faucheuse allait venir nous chercher.
Pourtant je n'ai pas peur, le sheitane est une femme divorcée.
Parce que le monde tourne à l'envers.
Il m'arrive de croire que l'amour est la face cachée de la guerre.
Si il y a une chose que j'ai appris ces derniers mois.
C'est que la liberté de pensée ne s'achète pas.
Je me protège en construisant des barrages.
Je suis ma propre philosophie et garde courage.
Car dans mon monde, pour entrer il faut la clé.
Offerte uniquement aux personnes avec qui j'ai envie de continuer.