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Le soleil tape sur le radeau,
tombeau du rêve doré d'Hicham.
D'autres paysages, de vivre en pays sage.
Une part de mirage, au départ du passage.
Il n'y a pas d'Eldorado.
Quand le destin du clandestin,
se dessine en bleu marine,
l'ultime souffle sur le maritime,
afin que jamais il n'arrime.
Le crépuscule oscurcit une mer couleur argile,
encourage la peur agile,
à se rendre à la surface.
Alors les hommes font face.
Ils espèrent l'aurore,
redoutent l'horreur.
La lumière du phare déchire une toile,
noirâtre sans étoile.
Soudaine tempête,
Rengaine de vague.
Hicham prie,
la mer crie son mépris,
Hicham est pris.
A l'aube, une flaque rouge claque contre la roche,
comme son corps,
encore et encore.
Dernière modification par Fabien (25-09-2008 18:38:47)
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Fabien, précis, poignant, émouvant comme la lame qui déchire le voile du silence .... Avec des mots forts et précis, dire, comment meurent des Hommes qui n'avaient pour tout crime, qu'oser espérer mieux .... Tes textes sont forts, bravo pour ton choix et tes assemblages de mots, si tu me dis que tu débutes, j'aurais de la misère à te croire mais si tu le dis, je te croirais ....
Vincent V
celui ci me touche particulierement !
tu le decris si bien. Chaque mot est à sa place; et comme dit Vincent; ils dechirent tous comme une lame !! superbe
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waaaah... magnifique! Et seulement deux réactions?! Ce texte mérite largement un retour en première ligne.
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Merci Alex d'avoir remonté ce superbe texte, je me suis dit: "tiens Fabien qui vient nous faire un coucou" ... Mais je suis sur qu'il repassera un de ces jour. Oui Alex, une belle association des mots et du thème, juste ce qu'il faut ... Juste ce qui est nécessaire pour que le lecteur aime, comprenne l'intention, partage, réagisse et si affinité, s'approprie le texte ... Le secret d'une belle page ...
Vincent V