Forum Grand Corps Malade et slam

bon toujours par rapport a la soirée du 15 juillet, il y aura mes potes d'enfance je leur ai écrit ce petit texte...

C’est dans une rue toute zigzaguée,
Que j’ai vécu d’ bien belles années
Une rue ou  sont plantés trois bâtiments,
Une rue ou même les parkings ont connus de bons moments.

Laissez moi vous dévoiler, non pas quelques dossiers…
Mes potes seraient fâchés
Non, juste vous dresser l’ portrait 
De c’ quartier tellement vrai.

Pour commencer y’ a  l’entrée 23, 
là ou les esprits sont un peu étroits
Ils n’aiment pas trop les petits noirs…
Du coup ils n’ont jamais vraiment fait partie d’ l’histoire.
Dumet et Roiseau , pour les anciens, nous ont persécuté,
Mais p’tit à p’ tit , c’est nous qui les avons épuisés

Moi j’ suis au bout du bâtiment,
si tu veux m’ voir,  sonne chez Roland,
Mais juste avant passe chez Carlos,
il fait ses d’ voirs ??? Allez …bamos

de toute façon, j’ dois sur’ment  être absent, 
mais j’ dois traîner la ou ça sent
Les odeurs épicées du magrheb,
ou bien la bonne odeur du tieb

A partir du 15, j’ te promet c’est folklo,
on a même hébergés dans nos halls quelques clodos
Si t’écoute bien t’entendra c’est certain,
un pure son d’ancien, que s’ passe en boucle Laurent Sevain,

Au 13,  si tu stationnes, fait attention, la y a danger…
Car au premier, y a une  vieille dame agée,
qui nous a tous un jour martyrisé…
J’étais obligé d’ passer par la ,
y a mon double qu’habitait la…
« Bonjour Monsieur, est ce que Rachid est la ??? »
« laziz,  c’est toi ??? dis à ton frère j’ l’attend  en bas »

En bas, c’est la cave, y a du monde de septembre à août
les coupes de ch’veux s’y enchaînent et se ressemblent toutes
des fois on r’ssort beau gosse prêt a tout draguer
parfois on r’ssort raté, y a plus qu’a tout raser

Mais avant ça j’ passe par le 7,
chercher madou, l’homme au plusieurs facettes,
C’est un raleur, un footballeur
et parfois même un emmerdeur,
Mais c’est mon pote, ça s’explique pas,
Et même si on s’embrouille, ben…c’est comme ça

Dans sa maison, c’est le daron le patron,
et un matin de sa voix grave, il nous fit la leçon
« FAITES attention, vous êtes deux gentils garçons,
j’ veux pas qu’ vous fininssiez en prison. »
Bref chez eux, j’ me sens bien,
faut dire aussi qu’ils me le rendent bien,

J’peux pas achever ce couplet la,
Sans citer le petit frère Demba,
J’lui ai appris à faire du vélo,
Et on s’est tué les yeux d’vant Mario.
On a mangé tellement d’ gâteaux,
Que j’ peux plus voir un ZANIMO

On s’ retrouve tous pour jouer au foot, derrière,
sur notre « nou camp » à nous, en terre,
La j’vous jure on a sans doute refait
toute les coupes d’Afrique et tous le matchs qu’on r’gardait.
Y avait pas d’arrêt et le coup d’ sifflet étaient pour nous,
Les cris des voisins qu’ont rendaient fou !!!

C’est dans cette rue toute zigzaguée
que j’ai vécu d’ bien belles années
Bien sur j’ai pas cité toute les personnes de cette sitcom
Mais si j’le f’sais,  si j’me mettais à citer tous ces hommes
le gardien devrait me laisser ses clés
pour fermer le stade quand j’aurai terminé
 
Trop de souvenirs, trop de personnes et trop d’anecdotes,
Du délire des voisins, des crises de rire de certains
et pour d’autres même,… les menottes

alors aux potes j’ vous d’ mande de me pardonner
je sais c’est pas très juste
mais y’a  trop de chose à raconter
sur ce quartier qu’on appelle st just