Forum Grand Corps Malade et slam

Ton chant se répand dans la noce de mes aïeuls
Quand la pluie en étincelle fend et cueille
La dureté de la roche pour y étendre sa trace
Et quelque part dans le bruit y dort le génie
Du sommeil au parfum d°ambre solennelle
Dont on arrache la tiédeur
Et dont on fossilise les lettres
A l°ombre des bois d°Imerina
Quand sonne l°heure...
Et lorsque la lyre soupire
Comme la forêt bruissant...

Ô chant lointain de mes morts
Tu es comme un tissu d°hivers
D°où se glissent les songes d°or
Comme les volatiles valiha
Entre des mains puissantes
Faisant tonner les éclairs
D°où s°élève le parvis des aulnes
Par une plume, une brise,
Une sensation, une ferveur.

Me voilà dans l°abîme
Me voilà dans les rimes
Bleue est la lumière
Par delà la mansarde du pécheur
Et les filets dispersés récoltent soudain
Plus de poissons que ta senteur
De sentences Ô mon île adorée...
Creusons encore dans les tunnels du vent
Pour que les ondes sonores
Et la moiteur des pages
Réchauffent ce chant
Par delà les orages inodores...