Vous n'êtes pas identifié.
[big up à Béni Mercia ]
Le sourire n'est qu'un masque grotesque,
La vie, une effroyable fresque,
Je lutte contre le mal qui me ronge,
Contre ces jours noirs qui s'allongent,
Je sombre dans la terne routine,
Émotions en berne, en sourdine.
Une rance souffrance me porte vers l'indifférence,
La Nuit, le Jour, je ne fais plus la différence,
Les sanglots éclatent,
Les jours passent, disparates,
Requiem, que sont leurs palabres,
Dilemme, que cette vie qui se pâme !
Noir puis blanc, existence en négatif,
Mise au banc par la souffrance et ses réactifs,
Alors je me mure dans le mutisme,
Même le stylo n'a plus de charisme,
Mais quelquefois le silence en dit long,
Comme carence est cacophonie de violons.
Je ferme les yeux, espérant fuir,
Quelle est cette misère qui ose me nuire,
Frère, t'as beau tuer le temps,
Le jour dernier t'attend,
La Mort est toujours à l'heure,
Elle ne passe pas de serment à leurre.
La faucheuse te fait filer vers le firmament,
Pense à te repentir, finalement,
Je veux décrocher les étoiles avec ma foi,
Les peindre, non les geindre, quitte à me brûler les doigts,
La vie m'en a fait voir de toutes les douleurs,
Alors je crie l'Amour haut et en couleur.
J'écris pour les sourds, je braille pour les aveugles,
Loin de la routine rutilante qui beugle,
Le chagrin, dont je cultive le grain,
Hante mes refrains, nourrissant tel du pain.
---
Dans ce monde, les héros ne sont que dans les livres,
Cette Nana en voit un dans son gars ivre,
La psy m'a dit, pour la dépression t'as les symptômes,
Comment l'éviter là où les rêves ,n'atteignent que les mômes,
Comment léviter de la mélancolie dont on me fait aumône,
Prétextant que je suis forte, je porte leur charge jusqu'à ce que le glas sonne.
Je m'appuie sur des gens qui tôt ou tard me trahiront,
Qui me rendent hommage mais qui bientôt me haïront,
La solitude est la seule qui sait garder les secrets,
Avec elle je suis armée contre touts simagrées.
A croire que l'avenir se trouve dans les archives,
Je rumine les ruines du passé lorsque la douleur est vive,
Je vous vois m'observer, vous faîtes semblant de me croire,
Moi qui veut que ces versets restent dans vos histoires,
A quinze ans on m'a dit "tu ne la trouveras jamais, Salam",
Un soir d'Hiver je l'ai trouvé un "a" en moins c'était le slam.
Cœur calciné, en allant cueillir la rose je suis tombée dans les ronces,
La vie un film je me suis stoppée à la bande annonce,
Ils me soulèvent le cœur, ces gens pressés et leur rigidité,
Tandis que les passionnés soulèvent le monde avec leur agilité,
Pourquoi les mots font ils de moi l'effrontée,
Pourquoi tendent ils le pied pour me voir m'effondrer ?
Mais même sans jambes je me bas dans la brume,
La vie se vainc à la pointe de la plume.
LMC., der Vogel, Mardi 19 et Mercredi 20 Septembre 2018, 3H41PM.
Dernière modification par der Vogel (25-09-2018 20:47:47)
Hors ligne
Piou !! texte vraiment puissant, très sombre, mais profond.. Une grande plume.
"Même le stylo n'a plus de charisme"
ça, c'est pas cool
"Frère, t'as beau tuer le temps,
Le jour dernier t'attend"
J'aime vraiment cette image
Hors ligne
A croire que l'avenir se trouve dans les archives,
Je rumine les ruines du passé lorsque la douleur est vive,
la vérité est un puits sans fond a chacun d'en chercher des éclats
bon texte
Hors ligne
Merci Nicole
Nouga, quelle philosophie, je vais me garder cette phrase dans un coin de la tête...
Hors ligne
"je braille pour les aveugles" joli double sens ; )
Hors ligne
j'adore le résultat bravo soeurette trop profond je me revois dans ce texte j'ai essayé aussi de tuer le temps mais c'est lui qui m'endeuille toujours!
Jolie Merci pour la dédicace et [Big up a toi Lea]
Hors ligne
Bonjour der vogel
J'ai toujours pastout lu tetxte puissant qui touche
Au niveau de silence et cacophonie il y a deux "est."
À+
Merci Beni c'est épuisant dont je t'avais parlé
Merci Moon'z pour la correction ! Il est long ce texte lol.
Hors ligne