Forum Grand Corps Malade et slam

J’veux
Plus voir ta tronche ni ton sourire
Pour moi c’est simple
T’es l’reflet du verbe souffrir

Y’a rien en toi t’es juste palpable
Et le vide est tellement grand
Qu’aimer les autres
T’en es juste incapable

Penser à toi et rien qu’à toi
Transforme le fond de tout ton être
En un paysage désolé
Tout ce qui vit est mal aimé
Incompris et isolé

Penser à toi et rien qu’à toi
Tu mens vainement quand tu dis ça
Oui tu dis que tu n’veux pas
De ton ego en faire le roi des rois

Tu t’es pourtant tant bien que mal
Acharné à l’engraisser
Que les limites de tout ton être
Ont finies par exploser

Y’a plus de fond
à tout ce vide que tu dégages
T’es pas profond
T’es faux comme un sombre mirage

La trahison s’est incarnée
Dans le mot bâtard
C’est notre jargon
Hélas en toi c’est plus précis
Ça ressemble à s’y méprendre à ta passion

J’ai décidé de méditer
Pour apaiser c’que t’as fait naître
Faut que j’expire
Pour t’envoyer l’amour du plus profond de mon être
Mais quand j’inspire j’suis esseulée
Y’a rien qui vient
Rien qui m’inspire
rien qui transpire
Du fond de ton être

C’est vrai qu’ton souffle tu l’partages pas
Dans ton royaume y’a qu’un seul roi
Au lieu de Dieu tu préfère dire au nom de toi

Faudrait qu’tu saches
Faudrait qu’tu sentes
Que sans attache la vie sera incohérente
Et de ton souffle que tu gardes si précieusement
Elle te fera vite sentir l’obscurité de l’isolement
Si tu persiste à te conduire en égoïste
Bien décidé à continuer de vivre sans rien donner
Elle te traitera comme tu l’as fait
Avec ceux que tu dis avoir aimé
Elle finira par te laisser face au miroir
Seul et abîmé