Forum Grand Corps Malade et slam

Jean Jacque Golman Natty

allez j'en pose un autre:

cette fois-ci c'est dans les plus belles déclarations d'amour (en chanson):

Come what may

Never knew I could feel like this
Like I've never seen the sky before
Want to vanish inside your kiss
Every day I love you more and more
Listen to my heart, can you hear it sings
Come back to me, and forgive everything
Seasons may change, winter to spring
But I love you until the end of time

[Chorus:]
Come what may
Come what may
I will love you until my dying day

Suddenly the world seems such a perfect place
Suddenly it moves with such a perfect grace
Suddenly my life doesn't seem such a waste
It all revolves around you
And there's no mountain too high
No river too wide
Sing out this song and I'll be there by your side
Storm clouds may gather
And stars may collide
But I love you until the end of time

[Chorus]

Oh, come what may, come what may
I will love you, I will love you
Suddenly the world seems such a perfect place

[Chorus]


Ce qui donne en traduction pour Nounou :

Jamais je n’aurais imagine que je pouvais me sentir comme ça
C’est comme si je voyais le ciel pour la première fois
J’aimerai disparaître dans tes baisers
Je t’aime davantage chaque jour
Ecoute mon coeur, l’entends-tu chanter
Reviens-moi et pardonne tout
Les saisons peuvent changer, de l’hiver à l’été
Mais je t’aimerai jusqu’à la fin des temps.

Quoiqu’il advienne,
Quoiqu’il advienne,
Je t’aimerais jusqu’à ma mort.

Le monde est devenu soudainement une place si parfaite,
Il semble soudainement tourner avec une si parfaite grâce
Ma vie ne ressemble soudainement plus à un désastre
Tout tourne autour de toi.
Il n’y a pas de montagne trop hautes,
Ni de rivières trop profondes
Chantonne cette chanson, et j’arriverai à tes côtés
Les orages peuvent éclater,
Les étoiles s’entrechoquer,
Mais je t’aimerais jusqu’à la fin des temps

(Refrain)

Quoiqu’il advienne, Quoiqu’il advienne,
Je t’aimerais, je t’aimerais.

Oh, come what may, come what may
I will love you, I will love you
Suddenly the world seems such a perfect place
Le monde est devenu soudainement une place si parfaite,

(Refrain)

Il m'aime

Il m’aime comme on aime les fleurs d’un jardin
Avec leur grâce imparfaite, et leurs airs de rien
Il m’aime au présent, comme on aime son chien
Il dit je suis sienne et que je suis son bien

Il aime m’offrir en guise de caresses
Des marques indélébiles de sa tendresse
Sur mon corps frêle il a son adresse
Et moi j’y ai toute ma détresse

Il m’aime comme on aime les belles catins
Avec leur grâce imparfaite, et leurs airs de rien
Il m’aime au présent, comme un aime son chien
Il dit je suis son casse croûte du matin

Il aime m’habiller de nu et d’eau salée
De perles invisibles achetées au marché
Sur mon cou trop maigre il a accroché
Des mots débiles pour mieux m’accabler

Il m’aime comme on aime, tout juste un brin
Il dit mes formes laides et plat mon popotin
Je lui dirais bien que je le trouve vilain
Mais je l’aime tant, mon bourreau, mon chien

Triplex http://www.mespoemes.net/louiss/

Voici le texte d’une chronique de Vincent Roca, que j’ai entendu sur France-Inter dans l’ émission « Le Fou du Roi « le Vendredi 29 juin 2007, c’est un jongleur de mots !
C’est un plaisir de l’écouter...j’espère que vous aurez plaisir a le lire..
C’est un texte sur l’amitié..
le plus marrant, c’est que j’habite moi aussi dans la banlieue d’Angoulème, mais pas à Soyaux


J’ai un ami. Il s’appelle Michel. Il habite Soyaux, dans la banlieue d’Angoulême. Son magasin s’appelle le Gairidon. Il est pépiniériste. Il cultive les amis. Chez lui, les amis prolifèrent. On y voit de tout : des amis en herbe, des vieilles branches qui prennent racine, des amis carnivores, des amis vivaces, des amis cultivés, des amis sauvages, des amis d’intérieur, des amis décoratifs, des potes âgés, des jeunes pousses, des amis qui dépérissent, qui se fanent, des amis qui germent, d’autres qui gerbent, des empotés... Il a même des amis du dimanche, et des amis de rechange. Il faut dire qu’il ratisse large ! Il sème à tout vent. Il a des amis à la pelle. Michel dit : je n’ai pas d’ami du 2 mai deux mille. Par contre j’ai des amis du vingt-et-un-dé-cem-bre-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf : ce sont des amis de longue date. L’hiver, il rentre ses amis sous sa véranda. Pour qu’ils ne gèlent pas. Au printemps, il les sort dans le jardin. Il les arrose régulièrement, avec du Pineau ou du Cognac, ou les cale avec un petit pot de confiture en forme de coeur. Ce n’est pas qu’il est fleur bleue, Michel, il est fleur, point barre. Il est ami, mais il étamine, aussi. Il se soigne aux amis : un pistil matin, midi et soir... Il est clochette, safran du collier, un peu narcisse, colchique, lis. Bien sûr, il bêche un peu au milieu de ses amis ! Il a un côté tuteur, il les mène à la baguette. Il les aligne, en rang d’oignons, toute une haie d’amis, il les renifle, leur titille le bourgeon, et que je te caresse les pétales par ci, et que je te relève la tige par là... et une petite crotte en chocolat, en guise d’engrais ! Il les pique, les repique, parfois. Il les bassine aussi ses amis ! Il est un peu généreux de l’arrosoir si vous voyez ce que je veux dire !  Il arrive aussi que ses amis le plantent. Alors il pousse. Une gueulante. Il leur rentre dans le chou. Il les laboure. C’est ça l’amitié : labour, toujours labour ! Et s’il le faut, il fait le tri, il élague. Il ne prend pas de gant. Il jette les amis parasites. Il dit qu’un ami qui s’incruste, c’est une amibe... Les seuls amis qu’il n’aime pas mettre en terre, ce sont les amis de deuil.  Michel dit que dans un ami, le meilleur morceau, c’est l’épaule. Il n’a pas tord. Il vaut mieux avoir une épaule d’ami qu’une épaule démise.  Mais en bon pépiniériste, Michel soigne les pieds d’amis. Il leur met des charentaises, pour les garder au chaud près de lui. Et le soir, dans son lit, il compte ses pieds d’amis, et il s’endort. Et puis les charentaises, quand ses amis s’en vont, c’est un peu de Michel qu’ils emportent... L’amitié entre charentaises... Il essaime les pieds d’amis partout... C’est sa façon de laisser une trace... Michel, avec ses amis, il fait salon. Ah, son salon !... Ça carbure tellement dans ce salon, ça refait le monde, ça boit du côte de neurone, on pourrait l’appeler un salon des arts méningés... un salon de quoi faire... Toutes les trois semaines, il y expose ses plus beaux amis d’ornement. Il entasse quatre vingt personnes sur des chaises de jardin, six soirs de suite, et c’est comme un spectacle ! Un défilé de mottes...  Michel, il parle engrais première langue. Il dit souvent : j’ai des amis et terreau. Le terreau... l’humus...  On dit les amis de mes amis sont mes amis. Ce n’est pas vrai pour Michel. Il demande toujours à voir. A sentir. A humer le parfum. A toucher de visu, si j’ose dire...  Michel, il a inventé un verbe, pour ses moments de solitude. Le verbe amettre. Parce qu’au passé, ça fait « amis «. J’amis, tu amis, il amit... vous amittiez... Au plus-que-parfait, ça fait : que j’eusse amis... il dit qu’il faut toujours espérer. Et quand il n’a vraiment pas le moral, il conjugue le verbe amettre à la première personne du présent : j’amets.  Michel dit : l’amitié grandit, l’amour rapetisse. Quand on fait l’amour avec son ami, il devient un petit ami.  Pourtant un jour, deux de ses amis se sont mis à la colle. Elle, elle était sur une chaise de jardin, dans le salon, et lui, sur scène. Pour reprendre le verbe de Michel, ça faisait un moment qu’ils s’amettaient... qu’ils s’amettaient l’eau à la bouche. Le verre de l’amitié, c’est bien joli, mais comme dit l’autre, amitié vide ou amitié plein ? Ils ont craqué. Ils sont passé à l’acte. Michel dit, l’amitié, c’est l’amour sans les doigts. Eh bien ils ont mis les doigts. La main, le bras. Et tous les membres, ils n’étaient pas manchots !  L’amour rapetisse, l’amitié tisse. Il ne faut jamais cesser de tisser des liens d’amitié. Cent fois sur l’amitié remettez votre ouvrage...

VINCENT ROCA

c'est jolie mamselle !
nicole j'adore ton texte !!superbe !!

Bon parmis les tracks que j'écoute en ce moment, il y a

My Love de Justin TImberlake (c'est un génie )


Ain't another woman that can take your spot my-

If I wrote you a symphony,
Just to say how much you mean to me (what would you do?)
If I told you you were beautiful
Would you date me on the regular (tell me, would you?)
Well, baby I've been around the world
But I ain't seen myself another girl (like you)
This ring here represents my heart
But there's just one thing I need from you (say "I do")

[Chorus:]
Yeah, because
I can see us holding hands
Walking on the beach, our toes in the sand
I can see us on the countryside
Sitting on the grass, laying side by side
You could be my baby, let me make you my lady
Girl, you amaze me
Ain't gotta do nothing crazy
See, all I want you to do is be my love
(So don't give away) My love
(So don't give away) My love
(So don't give away) Ain't another woman that can take your spot, my love
(So don't give away) My love
(So don't give away) My love
(So don't give away) Ain't another woman that can take your spot, my love

Ooooh, girl
My love
My love

Now, if I wrote you a love note
And made you smile with every word I wrote (what would you do?)
Would that make you want to change your scene
And wanna be the one on my team (tell me, would you?)
See, what's the point of waiting anymore?
Cause girl I've never been more sure (that baby, it's you)
This ring here represents my heart
And everything that you've been waiting for (just say "I do")

[Chorus:]
Yeah, because
I can see us holding hands
Walking on the beach, our toes in the sand
I can see us on the countryside
Sitting on the grass, laying side by side
You could be my baby, let me make you my lady
Girl, you amaze me
Ain't gotta do nothing crazy
See, all I want you to do is be my love
(So don't give away) My love
(So don't give away) My love
(So don't give away) Ain't another woman that can take your spot, my love
(So don't give away) My love
(So don't give away) My love
(So don't give away) Ain't another woman that can take your spot, my love

Ooooh, girl
My love
My love

[T.I.'s rap:]
Alright it's time to get it JT
I don't know why she hesitates for man
Shorty, cool as a fan
On the new once again
But, still has fan from Peru to Japan
Listen baby, I don't wanna ruin your plan
If you got a man, try to lose him if you can
Cause the girls worldwide throw their hands up high
When they wanna come kick it wit a stand up guy
(Trust me) You don't really wanna let the chance go by
'cause you ain't been seen wit a man so fly
Baby friends so fly i can go fly
Private, cause I handle mine
T.I. they call me candle guy, simply because I am on fire
I hate to have to cancel my vacation so you can't deny
I'm patient, but I ain't gonna try
You don't come, I ain't gonna die
Hold up, what you mean, you can't go why?
Me and you boyfriend we ain't no tie
You say you wanna kick it when I ain't so high
Well, baby it's obvious that I ain't your guy
Ain't gon' lie, I feel your space
But forget your face, I swear I will
St. Barths, Anguilla, anywhere I chill
Just bring wit me a pair, I will

[Chorus:]
I can see us holding hands
Walking on the beach, our toes in the sand
I can see us on the countryside
Sitting on the grass, laying side by side
You could be my baby, let me make you my lady
Girl, you amaze me
Ain't gotta do nothing crazy
See, all I want you to do is be my love
(Love) My love
(Love) My love
(Love) Ain't another woman that can take your spot, my love
(Love) My love
(Love) My love
(Love) Ain't another woman that can take your spot, my love

Ooooh, girl
My love
My love

26 juin
Discussion sur Tres touchant!!!!!!
 

Citer

Tres touchant!!!!!!

A faire lire ! tres touchant Aujourd'hui à 13:54 Petit garçon Dans un magasin je me suis retrouvée dans l'allée des jouets. Du coin de l'oeil, j'ai remarqué un petit bonhomme d'environ 5 ans, qui tenait une jolie petite poupée contre lui... Il n'arrêtait pas de lui caresser les cheveux et de la serrer doucement contre lui. Je me demandais à qui était destinée la poupée. Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui: " Ma tante, es-tu certaine que je n'ai pas assez de sous?" La dame lui répondit avec un peu d'impatience: "tu sais que tu n'as pas assez de sous pour l'acheter " . Puis sa tante lui demanda de rester là, et de l'attendre quelques minutes. Puis elle partit rapidement. Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains. Finalement, je me suis dirigée vers lui, et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée. " C'est la poupée que ma petite soeur désirait plus que tout pour Noël Elle était sûre que le Père Noël la lui apporterait "Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter." Il me répondit tristement: " Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite soeur se trouve maintenant... " "Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu'elle la lui apporte" Il avait les yeux tellement tristes en disant cela. "Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi, alors j'ai pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite soeur " Mon coeur s'est presque arrêté de battre. Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit: " J'ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne du magasin " Puis il m'a montré une photo de lui prise dans le magasin, sur laquelle il tenait la poupée en me disant: "Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça,elle ne m'oubliera pas. J'aime ma maman et j'aimerai qu'elle ne me quitte pas, mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma petite soeur" Puis il baissa la tête et resta silencieux. Je fouilla dans mon sac à mains, et j'en sorti une liasse de billets et je demanda au petit garçon: "Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs? " "OK", dit-il, "Il faut que j'en ai assez" . Je glissai mon argent avec le sien et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus. Doucement, le petit garçon murmura: "Merci Jésus pour m'avoir donné assez de sous". Puis il me regarda et dit: "J'avais demandé à Jésus de s'arranger pour que j'ai assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l'apporter à ma soeur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman, mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche. Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches..." Quelques minutes plus tard, sa tante revint, et je m'éloignai en poussant mon panier. Je terminai mon magasinage dans un état d'esprit complètement différent de celui dans lequel je l'avais commencé. Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. Puis, je me suis rappelée un article paru dans le journal quelques jours auparavant, qui parlait d'un conducteur en état d'ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvait une jeune femme et sa fille. La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée. La famille devait décider s'ils allaient la faire débrancher du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce petit garçon? Deux jours plus tard, je lu dans le journal que la jeune femme était morte. Je ne pu m'empêcher d'aller acheter un bouquet de roses blanches et me rendre au salon mortuaire où était exposée la jeune dame. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté le salon en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours. L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa soeur était tellement grand, tellement incroyable. Et en une fraction de seconde, un conducteur ivre lui a tout enlevé... Maintenant, tu as deux choix : 1) mettre cet article dans ton blog 2) faire comme si tu l'avais pas lu et qu'il ne t'avait pas touché Si tu le mets dans ton blog peut-être que tu empêcheras quelqu'un de conduire après avoir consommé. J'ESPERE QUE TU FERAS COMME MOI : C'EST A DIRE QUE TU LE METTRAS DANS TON BLOG

j'ai trouvé une autre chronique de Vincent Roca, le jongleur de mots... il parle de MC Solaar, et s'essaye au slam!
c'est toujours dans l'émision du fou du roi sur france inter
bonne lecture

On nous ment, on nous cache quelque chose. Qui se cache derrière MC Solaar ? Derrière ce masque aile de corbeau, y’a-t-il un blanc-mec, un crâne jaune d’oeuf, quelle mayonnaise... Au bar chez Ali, j’ai vu un certain Claude qui m’a dit M’Barali se fait appeler MC, comme le Messie, hier ok au Fou du Roi, t’as fait l’appel du 18 juin, y’avait MC Decaux, rappeur d’Histoire qu’a répondu présent, Decaux, t’es tombé dans le panneau, aujourd’hui 19 juin ça ne te dit rien, 19 juin, 1er Messidor, le Messie dort, et si derrière ce regard de jais, dormait le Messie, si derrière ces boucles d’ébène poussaient la chevelure blonde du Messie, mais non, mais si je te dis, Messie Solaar, qui prêche dans le disert, qui marche sur les mots, multiplie les grille-pain et les poissons-suies, MC Solaar, tournevis crucifié, qui guérit les paras éthyliques, fait boire les aveugles, muer les muets, « essaimez-vous les uns les autres «, MC rigolard, navire en perdition sur une mer d’encre, dis-donc t’es pas un peu poète, toi, masque aile de corbeau, regard de jais, boucle d’ébène, poisson-suie et mer d’encre, t’as épluché ton dictionnaire des synonymes, le crâne jauni Johnny, lui, avec ses gros pataugas disait noir c’est noir et même gris c’est gris, il s’emmerdait pas, mais revenons à notre mouton, paramécie Solaar, Missile Sol-Air, lancé par Maître Dieu, le locataire du 7ème ciel, et son chapitre 7, balle de set, calibre 7,65, pour nous distiller la bonne parole, la tchatche, rap rapsodie rapace, rapt râpeux, MC Solaar, rapporteur de la commission des free-lance, l’air solaire d’un solitaire zonard de l’avenue Foch, Foch, le porte-à-Villon, poète qui s’en balance au bout de sa corde, on nous ment, on nous cache quelque chose, j’ai mené mon enquête, hier soir, merci Solaar, j’ai lancé un MC sonar au fin fond de mon cerveau, je me suis calé devant ma feuille avec un MC sauciflard et un petit verre de cognac Hennessy saoulard, les glandes facéties sudoripares au taquet, et j’ai guetté l’éclaircie sécrétoire. J’attendais les mots, assis, MC, peinard. Je me suis dit : MC Solaar, le Béjart des bavards, le César de l’art déclamatoire, le jobard scribouillard, c’est pour ma poire. Dans ma tête le sonar creusait. J’entendais les chenilles me fracasser le ciboire. J’avais chopé un coup de Solaar, j’avais les cellules dans le coaltar, l’anévrisme en vrille, la carotide râpée, le cortex-sur ex et la matière crise ! Remue-méninge, l’hypophyse qui balise, le pédoncule qui bascule, c’était la fièvre du lundi Solaar, les mots couchaient en vrac sur le papier kraft, ça copulait dans les copules, les cédilles en béquilles jouaient aux quilles, les apostrophes déclamaient leurs cata-strophes,  les virgules strangulées coagulaient, prendre l’art, prendre l’air, gare à la guerre, qu’est-ce que je vais faire de tout ce charabia, pauvre jar en ranger, j’erre au hasard, mais j’suis pas Ajar, j’ai beau lire des polars en polaire, j’suis pas Homère, je m’appelle Omar, je mange du homard en buvant du Pommard à Saint-Omer, je suis un fendart qui gratte sa Fender, mon clébard Kléber, un cocker à coquarts largue les amarres, amer, ma femme-guépard en guêpière à l’écart au bar avec Edouard Baer à l’équerre, papote beaux-arts et beaux airs... qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire qu’est ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire, salut MC Godard, et sa Karina carénée comme une Porsche carrera, elle est pas bébél la vie ? Dans mon voyage de zombie j’suis même allé en Colombie rencontrer un certain Pablo, licencié es-Solaar, pouroyeur de Pavot, Bernard Pavot, et tarte opium, phrases sauvages, drague dure, shampoing dope, héroïne de Tino Rossi, blanche de Cadix, dans la 7ème, le 12 est non partant, Pablo était sous les verrous, défendu par MC Collard, MC, Maître Collard, avocat à l’herbe de bison, on nous ment, on nous cache quelque chose, est-ce que par hasard tu serais pas en panne pour ta chronique sur MC Solaar, alors t’aurais pris ce biais tordu d’un pseudo-complot à la MC Solaar pour remplir du papier, pour pépier d’arrache-pied, t’as raison, cherchez pas, je l’ai pas, j’ai pourtant été solaarisé comme tous les gosses du quartier, peau de balle et balai de crin,

J’l’ai pas ma chroniqu’ sur MC Solaar

Comment justifier mon mince salaire

Mes mots ne mord’nt plus à l’ham’çon c’est l’heure

J’invoqu’ Champollion mais Ramsès hilare

m’envoie sur les roses ma saucisse à l’air

J’appelle au secours le Messie Sollers

Philipp’ mon bouffon aux mess’s si solaires

Tu cuv’s un Pétrus tu aim’s ça soulard !

J’implor’ l’Helvétie : et mes suiss’s alors,

Rien ne vient silenc’ mon pouls s’accélère

Je rêve en secret à m’sieur Salieri

Çui qui s’fait Mozart et sa messe en si

Qu’il me vend’ ses mots mais si c’est ça l’art

J’exhorte ma muse à masser sa lyre

J’aurais pas cru que mon slam soit si lourd

On nous ment, on nous cache quelque chose, ça y est, j’y suis ! Et si MC Solaar c’était le mime Marceau ? Marceau... Somar... MC Somar... ça ne vous dit rien ? Allez, je ravale ma chique et ma plume, sortez vos lunettes de protection... je m’éclipse, Solaar !



VINCENT ROCA

puisque vous aimez Vincent Roca, j'ai retrouvé derrière les fagots un texte de 2004 qui ravira tous les parents...je pense! et tous les amateurs de jeux de mots!
ce type est un génie!
il est sur Marlène Jobert, qui était venue présenter sur France Inter le CD de ses contes pour enfants


Chère Marlène Jobert,
mon fils va bientôt avoir 12 ans.
4371 nuits se sont écoulées depuis sa naissance.
4371 tombées du jour où j’ai précautionneusement rentré ma progéniture au garage, mis mon gamin sur cales, tous phares éteints, freins relâchés, appui-têtes en position basse,moteur coupé,
4371 séances d’une vie d’ange, lavage, séchage, couchage, endormissage,
4371 tentatives de sacrifice au dieu des songes, le roi sommeil, Sa Sainteté Soporifique Morphée, paupières de plomb, rideaux baissés et poings fermés,
4371 confidences sur l’oreiller, conférences au sommier, incontinences sur le matelas, alèse Blaise,
4371 nuits de baby-sept heures, baby huit heures, baby neuf heures, baby il est tard, demain tu as école, laisse cette console, viens que je te console,
4371 pyjamas enfilés, draps bordés, couettes relevées, boîtes à musique enclenchées, mobiles propulsés, veilleuses allumées, portes entrebâillées,
4371 verres d’eaux posés sur la table de nuit,
4371 objets transitionnels, et peluche, si affinité... des doudous pour dodo, des dadas, des toutous, des titis, des nounours, des bombons roudoudous, des guilis, des totos, du lolo,
4371 nuits à essayer d’endormir la chair de ma chair à la berceuse, à la flûte traversin, à la perceuse à effusion, au chalumeau onirique, à l'affectueuse, à la câlineuse, à l’étreigneuse, à la bichonneuse,
4371 nuits à jouer les distributeurs de baisers, les tirettes à poutous, les grossistes en bécots, à noyer mon mioche sous une marée de caresses, pauvre oiseau bisouté, cloué au lit, bête de somme condamnée à la chambre noire, au pelochon d’'exécution, à dix bonnes heures de caveau forcé,
4371 nuits à faire l’allumeur de rêves, l’éteigneur de cauchemars, la mouche tsé-tsé, le pourvoyeur de moutons à compter, un mouton, deux moutons, trois moutons, oh un bouton, deux boutons, trois boutons, une rougeole, une angine, une coqueluche, dansons la scarlatine viv’ l’éruption des boutons ! Et un pédiatre pour la chambre bleue, un !
4371 nuits à déverser sur mon marmot des pelletées de sable, poussières d’étoiles, cheveux d’ange, sable émouvant, sable d’abordage, sable de cavalerie, dors mon petit, le marchand de sable est passé, et le négociant en gravier, et le trafiquant de cailloux, la petite souris, le père fouettard, le père Noël, le réparateur de chagrins, l’oublieur de tracas, l’effaceur de cafard, notez que je joue tous les rôles, pour la beauté du geste, mais sur les 4371 nuits, il y en a bien 3880, au bas mot, où c’est sa mère qui a assuré, c’est ce qu’on appelle royalement le partage des taches,
4371 nuits à réveiller les fées, les fantômes, les ogres, les dragons, les lutins, les sirènes, tous intermittents du spectacle nocturne, à convoquer tout ce beau monde au dessus du couffin, puis du berceau, puis du petit lit à barreaux et maintenant du grand lit avec un matelas de 90 et une couette Corto Maltese, à faire jouer à tous ces noctambules des histoires à dormir couché, les contes des quatre mille trois cent soixante dix et une nuit, le vilain petit cagnard, la petite sirène schizophrène, les zombis neufs de l’'Empereur, la petite fille aux amulettes, les contes
d’Andersen, les contes de Malaussène, les contes de Peter Hansen, les contes de Robert Hossein, les contes de Grimm, les contes de Grimaldi, Stéphanie, la petite fille aux amourettes, Régnier du soir espoir, le petit Prince Albert, les contes de Grimbergen, le grand houblon avec une saumure noire, les brasseries de Morphée, la cuve de l’Oncle Tom, dis-moi gros grand gras grain d’orge, la vilaine petite canette, la blonde, la brune et le titubant, les contes d’apéro, le petit napperon rouge, le saboté, la belle au boa dormant, cent grillons, niqué à la croupe, étriqué à la coupe, Rivoyre et Carret à la soupe, piqué à la schnouff, Perrette et le beaujolais, la chignole et l’oiseau mécanique, Hansel en bretelles, Blanche nem et les sept vietnamiens, chasse-neige et les sept chemins, saint-siège et les sept nymphes, Blanche poudreuse et les sept dealers, blanche hermine et les sept mannequins, les contes d’apothicaires : la pipelette et le compte-gouttes, le tour de l’éther en 80 nuits, les contes pour insomniaques, le somnifère et la gélule, il était un p’tit valium, pirouette, cacahuette, neuroleptiques-tac-tic-tac, sirops pour dormir, comprimés pour pioncer, pilules pour en écraser, ampoules pour éteindre, tisanes qui plombent, les contes éternels, l’Illiade et l’Odyssée, Homère m’a tué, Ulysse au pays des merveilles, Alice au pays des cartes vermeils, Syphilis au pays des mémères vieilles, Hélice au pays des Messerschmidt, Tintin et le capitaine paddock, Rintintin et Mouloud, les contes de l’'Etat, le bon roi Raffarin, le Chirac des villes et le Chirac des champs, le Sarkhozy buté,
et ce soir, la 4372ème nuit, où mon fils va me voir débarquer dans sa chambre avec votre livre CD, Palomita Jobert, et les yeux grands ouverts, éberlué, il me verra m’endormir dans son lit, en suçant mon pouce, bercé par la voix de mes trente ans, la voix enfouie de l’inusable « Love love « du Passager de la pluie, petite pomme rousse craquante que je croquais crue dans mes rêves, vous faisiez un beau métier pour les grands, Marlène Jobert, et vous faîtes maintenant le même beau métier mais pour les petits : marchande de fables...
VINCENT ROCA

extrait d'une interview de Jean Claude Kauffmann, détenu au Liban pendant 3 ans

"nos ravisseurs étaient jeunes; ils cassaient tout, ils étaient brutaux et testaient sur nous leur instinct de domination. ça m'intriguait, ce mal; mais le mal, c'est justement qu'il n'y a pas de pourquoi. Aujourd'hui, cet innomable m'obsède encore. De fait, ma vie est coupée en deux. Avant, après.
Ma chance, car " il ne faut pas perdre l'utilité de son malheur" pour citer St Augustin, c'est que j'ai tout connu une seconde fois, quand j'ai été libéré: ma première lumière du jour, la première pluie que j'ai reçue, mon premier verre de vin....
L'homme qui n'a pas connu l'enfermement ne connaîtra jamais cela"

parole du bout du monde........."Celui qui sait et qui sait qu'il sait est un savant,il faut le suivre;celui qui sait et qui ne sait pas qu'il sait est un dormeur,il fait le réveiller;celui qui ne sait pas et qui sait qu'il ne sait pas est un chercheur,il faut le soutenir;celui qui ne sait pas et qui ne sait pas qu'il ne sait pas est un danger,il faut le fuir"
Parole recueillie par Sotigui Kouyaté

Dans la nuit qui m'environne, dans les ténébres qui m'enserrent, je loue les dieux qui me donnent une âme à la foi noble et fière. Prisonner de ma situation, je ne veux pas me rebeller, meurtri par les tribulations, je suis debout bien que blessé.
En ce lieu de pleurs, je ne vois qu'horreur et ombre, les années s'annoncent sombres mais je ne connaitrais pas la peur. Aussi étroit soit le chemin, bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme, je suis le maitre de mon destin, le capitaine de mon âme.

et parce que, cette semaine, je suis triste, une chanson écrite par Michel Berger



Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout

Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout

Evidemment
Evidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant

Et ces batailles dont on se fout
C'est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n'change rien, qui change tout

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant

étant fan de jjg forcément je ne peux qu'aimer ^^ quant aux textes des chansons de Monsieur Brel aussi je kiffe, merci pour tt ces beaux textes(en rapport avec la première page)

Dernière modification par evilda (23-09-2007 13:12:40)

Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal qui fait mal
...
MB

le racisme 
c'est comme un crime
mais certains hommes ,
prefèrent se souler au rhum
plutôt que de voir l'intolérance et la souffrance
dans ce monde ou il ya tant de tombes !
d'autre prefèrent insulter les hommes de couleurs ,
se croyant supérieur
mais il ne sont pas mieux avec leur extrèmes paleurs
les racistes sont fière et  sa on le voit à leur mine ,
mais leur attitude est si meskines!
il méritrait de se trauler la geule par terre,
pour voir l'effet que sa fait
on est  tous différent
avec des sentiments,
des joies
des choses que l'on croies ,
des douleurs
ou des rancoeurs,
finalement la tolérance  c'est mieux
que l'on soit black blanc ou beurr!