Vous n'êtes pas identifié.
Ils étaient petits, tous petits comme des bouts,
sont devenus grands, si grands d’un seul coup,
des petits essaims, petits points peints en nous,
cette joie de les voir vivre, me réjouit, je l’avoue.
A force de les voir petits, jamais je ne les ai vu grandir,
la force est leur pouvoir, qui ne me force juste à sourire,
rêves béats plein les yeux, immenses projets à définir,
où les jours malheureux, ne forcent le bonheur qu'à surgir.
Qu’existe-il de plus cher, que ce qui ne s’achète pas,
on se plaint souvent, sans savoir la richesse que l’on a,
qu’existe-il de plus clair, qu’un rêve jamais dessiné,
tracé de petits points, qui forment les plus grandes destinées.
Petits, petits sont les points, formant des unions sur la ligne,
petit, petit est le chemin, qui comme des cailloux s’alignent,
construisant ce dessin commun, ce lieu, cet univers à part,
qui croise ancêtres et destin, quand d’autres n'y voient que de l’art.
Dernière modification par austral-didjeridu (23-04-2017 03:24:42)
Hors ligne
Au temps du rêve Wagyl
Tel le géant qu'il était
N'a pas vu ça création grandir
Et prendre son envol.
Les fourmis vertes dans leur sagesse
L'avait imaginé, lui le géant.
Géant parmi les géants
Il ne vit pas le Swan s'en aller
Depuis Anangu marche sur cette terre
Navigue le long de Swam
Respecte Wagyl comme le père qu'il est resté
Et remercie les fourmis vertes pour leur biens fait.
A+JYT
Hors ligne
Salut Austral
Quel joli sujet qui nous invite à nous réjouir du bonheur que l'on peut avoir, à sourire comme un enfant qui s'émerveillerait devant la beauté d'une "bête" fleur. L'humilité du geste cent fois répété dans le silence et l'indifférence parfois quand ce qui peut paraitre replis sur soi, est en réalité communion avec la recherche du geste parfait tant et tant de fois fait et refait par d'autres avant soi. Le petit grain de sable, la poussière dans le vent pour, dans l'attention et la recherche de perfection devenir invitation à l'élévation.
Bravo, j'adhère !
Vincent V
bravo mon ami
Hors ligne
il faut chercher la vie, j'imagine avec l'image
l'image représente la vie d'un labeur ancestral
Hors ligne
le yi et le an
Merci Austral pour ce précieux cadeau! La puissance du symbole touche le cœur et l'âme.
Hors ligne
Très joli texte émouvant, un point plus un point ça fait un dessin, un homme plus un homme ça fait l'humanité, et la beauté est dans l'oeil qui sait admirer, et ne s'achete pas.
Comme dit Maya, merci pour le cadeau
(est ce qu'on peut en savoir sur le dessin ?)
Hors ligne
d'un utérus, jimagine
Il s'agit d'une oeuvre intitulée
Big Pintupi Dreaming Ceremony
de Edna Watson
elle représentant un camp autour duquel les individus se retrouvent et se réconcilient.
Cette oeuvre fait partie de la collection du musé du quai Banly.
On parle parfois de diagonale du temps.
La cérémonie du Rêve et un moment où on se retrouve autour des mythes fondateurs.
A+JYT
Hors ligne
Merci
Il s'agit de bien plus qu'une représentation d'un camps.
L'ordre moral du Pintupi tourne autour du concept de Walytja (parenté). Leur univers est divisé en ceux qui sont parents et ceux qui ne le sont pas.
Ce concept de parenté est au cœur de l'idée Pintupi du bonheur.
Il est donc inconcevable qu'on soit heureux seul et donc seul à être heureux.
Le bonheur ne peut venir qu'avec la fluidité des relations humaine.
Le chant et le Rituel sont des actes qui lient (soudent) Walytja
Le chant, la cérémonie et la danse sont le contenu réel de toute réunion et relations intergroupes.
Tout désaccord ou discorde doit être réglé avant de chanter. Le chant est considéré comme divertissement communautaire.
Le chant rend les gens heureux et est considéré comme contraire aux combats et aux problèmes.
Ce tableau est donc à placer comme un des pilier de la structure sociale.
A+JYT
Hors ligne
Bonjour à tous et une fois n'est pas coutume, je vous remercie tous en public de vos gentils commentaires, mais je souhaite par cette voie, remercier plus particulièrement Sekaijin qui vous a expliqué de façon très claire ce que représente cette toile dans la culture aborigène qui fige cet instant présent, alors que l'âme aborigène n'est pas trop conservatrice mais seulement respectueuse du passé, du présent et du futur. La transmission est orale et il appartient à chacun quand il la retransmet, comme ceci sous une autre forme (ici la peinture), de décrire cette tradition comme elle est ressentie au fond de chacun et ce qu'il faut savoir c'est que plusieurs personnes peuvent peindre sur une toile en même temps, il leur appartient alors que leur "moi" à chacun se conjugue en "nous" sur la toile et le tout dans une belle harmonie. Quelle belle leçon du bien vivre ensemble...
Hors ligne
Quel beau texte, quelle belle peinture, quel beau concept que de penser ne pouvoir être heureux qu'avec les autres, et parce qu'ils le sont.
C'est très inspirant et ça donne a réfléchir, merci à tous, chacun a posé son point ici, dans ce fil de discussion et on s'emerveille ensemble (enfin moi je le ressens comme ça)
Hors ligne