Forum Grand Corps Malade et slam

Une petite flopée de souvenirs pour tous : L'adolescence.
J'y ai ajouté quelques notes d'humour.
Dites-moi ce que vous en pensez, et si vous vous reconnaissez (ici, c'est en tant que garçon lol)
Désolé, les filles. Au pire, ce serait cool qu'une fille du forum le fasse par rapport à son statut de femme ! Enfin, je propose quelques chose mais bon...

Il y a une période de la vie
Que j’aime bien raconter,
J’en ai été déçu et même ravi
C’est un cycle dur à dompter.

Tu n’contrôles pas tous tes désirs
C’est un désert un peu bizarre,
Où tes grands rêves tu dois saisir
Pour n’pas virer dans le hasard.

Tous les jours en classe
Tu devais être sage et à l’écoute,
Et n’pas regarder avec classe
Les jolies filles qui t’envoûtent.

C’était dur quelque fois
Quand tu voyais sortir leur dessous,
Qui te susurraient tout bas :
Ôtes-moi vite mon p’tit chou.

Mais quelques années avant
Dans les prémices de l’insouciance,
T’étais habile voire même savant
Rien ne pouvait perturber ta conscience.

Mais t’as sombré dans l’influence
T’es devenu un beau paresseux,
Et il n’y avait aucunes nuances
Entre un dix-neuf et un deux.

T’avais du mal, en cours d’Histoire,
À apprendre toutes ces dates,
Pour moi, elle a été ma bête noire
Et pour Marignane, encore j’me tâte.

J’me rappelle juste de la Russie
Avec mes chers Lénine et Stallone,
Mais je suis encore indécis
Ce doit être Staline et Lennon.

Bref, j’adorais les beaux moments
Passé dans les récréations,
Où mes goûters préparés par Maman
Etaient bouffés par mes r’lations.

Et j’aimais aussi fortement
La sensation d’une main aux fesses,
On était des rois, vraiment,
Mais aujourd’hui je me confesse…

J’admets mais y’a des fois
Où ça me cassait bien les couilles,
Quand la plus moche ne me lâchait pas :
J’n’ai jamais eu le cul bordé d’nouilles.

Et quand les profs nous demandaient
De lire un livre au plus vite,
On se laissait mener pour s’évader
En lisant jusqu’à la page huit.

Quand les contrôles se dessinaient
Fallait penser aux antisèches,
Et fallait rapidement se décider
Pour concrètement monter en flèche.

T’avais le choix dans la liste
Pour que les bonnes notes te saluent,
Sur un bout de papier triste
Ou sur ta règle en alu.

C’est aussi la belle époque
Où l’appareil dentaire est ton ami,
Et même si tes potes se moquent
Un beau sourire t’es promis.

Faut pas que tu tiennes compte
Des railleries qui se sont affairées,
Et surtout pas que t’aies honte
Même si on te traite de voix ferrées.

J’me rappelle les instants
Qu’un copain passé à chasser,
Convaincu et persistant
Et jamais il ne se lassait.

Il prospérait dans son bateau
Même au milieu des no man’s land,
Et quand il s’mangeait des râteaux
Nous on l’appelait Jardiland.

Et quand bien même le printemps
A fait éclore toute ton acné,
Face à la gêne, tu dois être un battant
Et n’pas te mettre en apnée.

Car la jeunesse est un passage
Où tu apprends toutes ses choses,
Sois attentif et bien sage,
Profites de ce que tu disposes.

Même si dans cette prison
Tu es entré très facilement,
Et qu’elle conduit toutes tes saisons
Alors que le temps ment.

Rappelle-toi tous ces jours
Où tu as ris et pleuré,
Et ce beau passé qui t’entoure,
Qui t’a toujours effleuré.

Moi, il y a une période de la vie
Que j’aime bien vous narrer,
Et si vous voulez mon avis
Ca me fait plaisir de la parer.

Et pour pouvoir vous reconnaître
Dans les méandres de se récit,
J’ai fait en sorte de faire renaître
Mes souvenirs les plus précis.