Forum Grand Corps Malade et slam

je les ai vu ! oui monsieur le commissaire, je les ai vu tous les 2 l'autre matin. Lui, grand et chevelure au vent, l'oeil réveur et doux, la fixait du regard, silencieux. Elle a du le sentir, je l'ai vue devenir souriante avant de vaciller, et elle se serait cassé la figure sur les pavés s'il ne l'avait pas retenue, sûrement!
Non, je ne les ai plus vus après cela.. il l'a prise par le bras, et il me semble qu'ils sont partis doucement, vers le haut de la rue du bourg, je ne sais pas ce qu'ils sont devenus apres...

Savoureux langage!

Salut l'ami ! Drôlement content de te retrouver après tout ce temps !
Alors, dis-moi, tu l'as épousée finalement notre douce Amina ?
C'est que, vois-tu, elle a voulu que ça reste secret trop  longtemps ;
A force d'attendre, mes yeux ont regardé ailleurs, bien malgré moi.

Pas possible ! C'est une blague ? T'as pas perdu cette vilaine manie
D'inventer les histoires les plus improbables, pas drôles en fait.
Non, non, j't'assure, j'y croyais dur comme fer mais c'est bien fini.
J'aimerais te rassurer mais, pauvre de moi, j'ai vraiment tout raté.

Bon, tu connais ma réputation, j'ai plus d'une corde à mon arc.
Parole d'honneur, je vais t'aider à la reconquérir illico.
Ben, ça s'ra difficile, elle est mariée et s'est installée au Danemark ;
Sans compter ses cinq bambins et celui à naître bientôt...

Quand j'étais petite, je jouais à mettre un jupon à ma poupée,
Quand j'étais au collège, je n'aimais pas les bambins, je les trouver énervants et j'étais lassée.
Puis mon neveu est né, et je n'ai jamais aimé quelqu'un autant, maintenant il fait des bêtises pas possibles, on invente des jeux, on rit et je me demande quel sera son premier souvenir de moi. Je l'assure, j'aime les enfants.
Et ensuite mon filleul est né, finalement j'aime les bébés, avec son tout petit pied, il me fait craquer.  En y réfléchissant , ma vie sans ces petits bouts de choux serait bien triste.

bravo a vous deux

Rire ? Je voudrais bien...mais je crains qu'il sonne faux. J'ai en tête quelques fous-rires, mais le souvenir s'en estompe. Même le communicatif me contourne, car je ne suis plus réceptive. Tout juste un rire nerveux par ci par là, un rire jaune à l'écoute d'énormités, peut-être. Je veux croire que ce n'est qu'un passage à vide, que la volonté de vaincre surmontera le sentiment d'encerclement, de suffocation à l'heure où l'on nous muselle. Garder confiance malgré tout, s'accrocher à la plus petite lumière, faire son possible dans des temps difficiles. Défendre ses idées avec conviction, fermer les yeux et revoir papa. Se remémorer ses combats, ses sacrifices et ses victoires. Lutter à nouveau en balayant tout défaitisme, tout renoncement, avec en ligne de mire une vie meilleure pour tous. Vous avez dit utopie, je dis raison de vivre.

Très joli bravo, et surtout très touchant

le souvenir est devenu plus difficile à retrouver, comme si ce moment s'estompait de ma mémoire, pourtant son rire était si doux. Je me souviens que ma fille l'avait enregistré, mais la cassette ne marche plus, et les moyens techniques ont évolué, tout s'est perdu.
Pourtant il faudrait tous enregistrer le rire de nos proches, leur voix, leurs mots, des petits moments de vie ou des grandes phrases.
Il ne faut pas laisser faire le vide.

Comme tu as raison Nicole. Je savoure chacun de tes écrits si joliment tournés.

Magnifique Nicole, il me touche beaucoup.

Maya, c'est très ...toi. Même dans les moments durs tu trouves la force d'y croire. Bravo.

Avec vous Maya et Nicole, le rire de recycle , bravo, vos textes sont touchants

la fameuse machine  a remonter le temps, une utopie qui nous permet de revivre l'insouciance