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J'étais en permanence (où lieu d'ennui pour les intimes ) quand, ne sachant pas quoi faire, j'ai décidé de réitérer l'expérience de la soirée slam. Une amie qui prétendait ne pas aimer écrire (mais l'ennui était tel qu'elle aurait fait n'importe quoi) s'est jointe à moi et nous avons dressé une liste de 10 mots à mettre dans le texte c'est à dire:
Marteau
Hapax
Bougie (j'avais bien aimé l'utiliser la dernière fois^^)
Destin
Mort
Cambrures
Brûlure
Chaleur
Lacets
Destruction
Le marteau tombe
Et un destin coule, temps dans un sablier
Qui s'efface. Une empreinte qui se lasse. Déshéritée.
Un brin d'herbe.
Qui se relève car il sait plier
Il est seul dans ce spleen quelque peu désuet
Les cambrures, les brûlures, lacets qui se délacent
Cette chaleur dans l'abîme qui perd un peu sa place
Et la mort, éternelle, dont s'enivre les hommes
Dans leurs larmes troublés, réminiscences d'une flamme
Destruction perpétuelle s'en devient monotone
Et on présente, fier, l'or de nos chaînes
Petite bougie fragile dont vacille la valeur
Une fleur qui s'oublie, s'étiole dans la peur
Ils qualifient d'hapax son nom griffonné sur une marge
Cherche en elle un livre dont il faut tourner les pages
Mais elle réduit tout en cendres et, un sourire désolé
Refuse de revêtir cette image idéalisée
Elle courbe la posture mais ne courbe pas la tête
Idéal déchu, il faut qu'ils s'arrêtent
La placer toujours trop haut
Elle ne fait que chuter
Faut qu'elle rêve d'un monde plus beau
Mais elle l'a oublié...
Et le vent balaye les débris d'une âme.
Le marteau est tombé sur sa dernière arme.
Je ne connaissais pas "hapax" ou je l'avais peut etre lu dans les mots rares, et oublié.
Beau texte, on va voir si d'autres reprennent ta liste de mots.
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Ben dis donc, ça fuse. En plus tu contamines ton entourage, bravo!
Je vais y réfléchir...
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Ce temps qui flippe a force de rouler dans la nuit, cherche dans l'horizon de béton, une flèche pour destination sur GPS. Il pleut des Marteaux et je crois que je sombre dans cette dépression, que nul ne peut comprendre vraiment. Mon âme, ton âme sont des Hapax et j'erre dans ma chitine de chien fantôme dans la morosité des gris et des trophées pour Grands Héros. Je ne suis pas fait dans le bronze de la victoire et dans le marbre de la mort, j'éclaire au crayon ce chemin-ci. j'ai un peu fou, un peu con, pris une bougie pour Phare! Parce que rien ne donne de sens plus que les choses fragiles, qu'ils faut préserver. Parce qu'elle nous donne un vrai rôle. Elle ne nous demande pas d'être destiner à la Gloire et la Splendeur. Dans cet heure spleenatique, je m'écris pour rien, sur la carte postale d'un voyage déjà fini et pourtant encore avec mes groles à grelotté en attendant, moi aussi, mon tour. Et puis la flamme vascille se cambre, elle inonde ma chambre, c'est le feu dans ma tête les larmes pour alarmes, l'alcool du pompier, j'arrose mon œsophage en espérant que la boule au ventre face une sorte de noeud à me gonfler le torse jusqu'à l'explosion. Chaque ligne d'un poème doit te brûler! te faire douter des 1200 choses qui se passent dans l'instant au milieu de l'univers. un Pulsar qui éclos, un garçon qui embrasse mal qui glisse, une fenêtre qui tombe d'un camion vers les hauteurs tibétaines, un feu qui ne fait pas de chaleur mais qui donne envie de voir par-de-là le Mur du vestiaire Fille. quand la dernière refait rapidement son lacet. Tu sais on peut dire que tout casser la baraque c'est la classe, qu'un marteau qui tombe c'est la fin, le verdique, mais le marteau, c'est un créateur. Il n'est pas seigneur de la destruction. Le vrai pouvoir de la magie ne réside pas dans ce qu'on peut ou pas défaire. Il réside dans l'humilité devant ce qui a été fait. C'est parce que les gens ne regarde pas ce qu'ils ne comprennent pas. Le poète est dans l'absence des yeux. le poète est absent. le poète est oublié. C'est son rôle dans le cycle et c'est naturel. Comment aimé la rivière si tu n'es pas assis contre elle. comment aimé le rivage sans te perdre dans les flots. Le poète est aspirant à tout. c'est ça nature. Rien ne doit dicter la vie et la mort d'un poème. Oui je suis grognon. Mais dix mots, bien forts, c'est neuf de trop pour dire simplement: BRAVO.
Un BRAVO joliment amené.
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et pour plusieurs raisons je suis touchée par "j'ai, un peu fou, un peu con, pris une bougie pour Phare"
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Merci beaucoup
Et merci et bravo Moonz! Super texte!
Intermédiaire, me dit pas merci quand j'explique ça fait bizarre.
Dernière modification par MoonZ (24-05-2016 22:13:11)
La placer toujours trop haut
Elle ne fait que chuter
Faut qu'elle rêve d'un monde plus beau
cruelle dilemme que de placer la barre plus haut ou plus bas ! Peut-être faut-il simplement se taper des barres et oublier les performances.
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Je crois que c'est important. je dis pas que c'est pas bien, je dis au contraire Bravo.
Mais ça n'empêche pas de m'inspirer de ce que je lis, et je crois en réfléchissant un petit peu, ( je sais faut pas, c'est Illégal). j'ai pensé à une nouvelle que j'avais écrit sur le pouvoir de créer et de détruire du marteau. je voulais en faire part. Intermédiaire a écrit :
"Cette chaleur dans l'abîme qui perd un peu sa place
Et la mort, éternelle, dont s'enivre les hommes
Dans leurs larmes troublés, réminiscences d'une flamme
Destruction perpétuelle s'en devient monotone
Et on présente, fier, l'or de nos chaînes
Petite bougie fragile dont vacille la valeur
Une fleur qui s'oublie, s'étiole dans la peur"
Je crois qu'elle parle de la Foi en l'Homme, en Soi. elle use d'un procédé pertinent elle parle de l'interieur des gens ( mort, réminiscences, abimes) se sont des mots épiques.
et tout ls mots suivant sont matériel et moins Légendaire disons, elle montre donc la fracture entre le Haut l'esprit et le bas la matière ( valeur, peur, fleur, fragile)
Du coup elle appauvrit la matière et magnifie l'esprit, je dis que c'est naturel de penser dès lors que le marteau est une chose de l'ordre de la rupture. mais je pense que quand on est confronter au marteau en tant qu'artisan il prend un tout autre sens. et que c'est important, la matière.
y a plein d'autre chose. Mais tout est dictée par la Volonté d'un marteau qui donne ça sentence.
Je voulais simplement dire que l'on pouvait voir les choses d'une autre manière.
et sans défi, simplement pour Parler.
j'aime ce que tu dis, Moonz
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Je n'avais pas penser à ça mais c'est une belle façon de voir les choses Moonz!
"Se taper des barres et oublier la performance", me parait être un bon mode de vie!
bravo , je suis toujours heureux de te lire, t'as une inspiration qui ne me laisse pas indifferent
je te cite
Faut qu'elle rêve d'un monde plus beau
Mais elle l'a oublié...
Et le vent balaye les débris d'une âme.
Le marteau est tombé sur sa dernière arme.
c'est un peu pessimiste, mais l'adolescence n'est pas toujours la meilleure période , après la vie reprend le dessus ( en géneral
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Merci beaucoup nouga
voila ma contribution
quand-brures est le must
la chaleur est hapax, comme un destin sans fin
il utilisait la bougie en guise de témoin
d'un relais-(château) perdu dans un coin de sa mémoire
c'était bien avant sa retraite, avant même la mort
quand les sons avaient des éclaboussures
qui laissaient derrière lui des brûlures
ces regrets appelaient à siéger
sans jamais avouer
si sa vie gardait son intensité
incapable de dire si le lacet vaut mieux que marteau
comme si le suicide était le gros lot
dans une course poursuite, ou les heures restantes
scannaient la destruction évidente
de son corps
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Et après c'est moi qui fait des textes pessimistes! :P
Mais c'est très joli, bravo !
oui mais a mon âge c'est different
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Bravo Jade, ton texte est très beau....
Hé moi je reconnais le mot "Hapax"
On pourra voir le texte de ton ami? ^^
En vrai j'adore la perm
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Je n'ai pas compris de quoi il s'agissait exactement, mais je trouve ce texte très poétique. Je me dis qu'aujourd'hui ma sensibilité ne doit pas être optimale, j'y reviendrai demain... En tout cas, super idée d'occupation en perm, et c'est génial d'inciter les autres à écrire!
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Merci beaucoup à tous!
Oui je lui demanderais si elle veut bien poster son texte quand je la reverrais!
Nouga s'y est vite collé, sans hésitation, bravo!
J'arrive enfin. Il m'a fallu d'abord trouvé l'hapax que je ne connaissais pas ou plus. J'ai choisi l'hapax existentiel, enfin j'ai essayé...
Marteau, Hapax, Bougie, Destin, Mort, Cambrures, Brûlure, Chaleur, Lacets, Destruction
Jour de commémoration,
Bougies allumées, recueillement silencieux.
Hommage de la Nation,
Aux destins brisés d'innocents, malheureux.
Face à la mort, la mémoire,
Souvenirs gravés des êtres aimés.
Familles et amis ce soir,
Officiels et anonymes regroupés.
Au loin le son du marteau,
Comme un échos à la destruction,
Serre le cœur des badauds,
Qui s'associent à la communion.
La tristesse de la perte
Est comme une brûlure infinie,
L'espérance déserte
Pour longtemps les esprits.
Sous les cambrures,
Le poids de l'incompréhension.
Témoin, le ciel obscur
Retient ses larmes d'émotion.
L'homme renoue ses lacets ;
Moment fugitif qui suspend le chagrin.
L'hapax cède la place au nouveau-né,
La chaleur perdue cherche son chemin...
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bravo maya, beau texte plein de ressenti
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Bravo!
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C'est magnifique Maya!
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J'adore ton texte Maya, vraiment très beau! Bravo!!
Merci à tous!
Contente d'avoir rempli le contrat Intermédiaire.
Au suivant!
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