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#1 11-02-2016 10:11:57

Maya
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Date d'inscription: 27-10-2014
Messages: 12692

L'orthographe

DÉSINTOX
Réforme de l’orthographe : les contrevérités continuent
Par Pauline Moullot — 8 février 2016 à 14:17
"Contrairement à ce que l’on a pu lire ici ou là, il n’existe pas de réforme de l’orthographe à proprement parler. Les changements à l’origine de la discorde apparaissent dans un rapport publié au Journal officiel en 1990. Le Conseil supérieur de la langue française est chargé par le Premier ministre de l’époque, Michel Rocard, de «formuler des propositions claires et précises sur l’orthographe du français». Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l’Académie française, dirige le groupe de travail. L’institution, qui est la seule en mesure de «déterminer les règles en vigueur dans la langue française», rappelle le ministère, approuve ces propositions."
http://www.liberation.fr/desintox/2016/ … nt_1431878

Journal officiel du 6 décembre 1990:
http://www.academie-francaise.fr/sites/ … s_1990.pdf

Extrait: :

Présentation du Rapport, devant le Conseil supérieur de la langue française,
le 19 juin 1990 par
M. Maurice Druon,
Secrétaire perpétuel de l’Académie française, président du groupe de travail

Monsieur le Premier ministre,
Vous me permettrez une remarque liminaire.
Quand un Premier ministre se penche sur l’état de la
langue française, ce qui n’arrive pas tous les jours, il met
ses pas, volens nolens, dans ceux de Richelieu.
Quand le Cardinal fonda l’Académie, il lui assigna
pour principale fonction de donner des règles certaines à
notre langue, de la rendre éloquente et pure, capable de
traiter des arts et des sciences.
En installant, en octobre dernier, le Conseil
supérieur ici assemblé, vous le chargiez, entre autres
missions, de formuler des propositions claires et précises
sur l’orthographe du français, d’y apporter des
rectifications utiles et des ajustements afin de résoudre,
autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer
les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi
une formation correcte aux mots nouveaux que réclament
les sciences et les techniques.
Qu’on veuille bien ne voir dans ma remarque aucune
assimilation hâtive ou gênante.
Je voulais simplement souligner qu’une permanence
apparaît et s’impose dès lors qu’on entreprend d’agir sur
les structures du français, et que cette permanence
s’exprime par les termes de certitude, clarté, précision,
pureté, toutes qualités qui font notre langue suprême
dans les domaines de l’éthique, du droit des accords et
conventions, et, plus généralement, dans l’art de l’exposé
ou de la définition.
Perdrait-elle ces caractères qui l’ont faite
universelle, notre langue verrait son audience et son
emploi se réduire dans le monde.
C’est pourquoi, écartant tout projet d’une réforme
bouleversante de l’orthographe qui eût altéré le visage
familier du français et dérouté tous ses usagers répartis
sur la planète, vous nous avez sagement invités à
proposer des retouches et aménagements, correspondant
à l’évolution de l’usage, et permettant un apprentissage
plus aisé et plus sûr.
Le Conseil supérieur, dès son installation, a donc
constitué en son sein un groupe de travail à cet effet. J’ai
eu l’honneur d’en assumer la présidence, avec
l’assentiment de l’Académie française. Ce groupe s’est
réuni à plusieurs reprises depuis le début de l’année,
menant son labeur, en cette matière complexe, avec une
assiduité et une diligence dont je veux donner acte à mes
collègues.
Le vice-président du Conseil supérieur, M. Bernard
Quémada, a souvent participé à nos travaux et leur a
apporté, avec bonne grâce, sa riche expérience
linguistique.
Nous avons fait appel à un comité d’experts, animé
avec une remarquable efficacité par M. Bernard
Cerguiglini, Délégué général à la langue française et
spécialiste de l’histoire de la langue.
Ces experts de grande valeur, professeurs,
grammairiens, linguistes, correcteurs, éditeurs de
dictionnaires, unissent les compétences théoriques les
plus sûres à une expérience confirmée des questions
pratiques afférentes à 1’orthographe.
Les principes qui ont régi ce travail sont les
suivants :
Primo :
Il a été entendu que les propositions des experts
devraient être à la fois fermes et souples : fermes, afin
que les rectifications constituent une nouvelle norme et
que les enseignants puissent être informés précisément de
ce qu’ils auront à enseigner aux nouvelles générations
d’élèves ; souples, car il ne peut être évidemment
demandé aux générations antérieures de désapprendre ce
qu’elles ont appris, et donc l’orthographe actuelle doit
rester admise.
La situation est en fait la même qu’en 1835, quand la
graphie oi fut remplacée par la graphie ai conforme à la
prononciation d’usage dans les mots j’avais, j’aimais,
français. Chateaubriand approuva cet ajustement, tout en
continuant d’écrire comme il en avait l’habitude.
Secundo :
Il a été entendu que les améliorations seraient
fondées sur le souci d’utilité et que les travaux
porteraient en premier lieu sur les points qui aujourd’hui
posent le plus de problèmes, non seulement aux enfants
mais aussi aux adultes, écrivains compris. Ce qui est
proposé a pour objectif de mettre fin à des hésitations, à
des incohérences impossibles à enseigner de façon
méthodique, à des « scories » de la graphie, qui ne
servent ni la pensée, ni l’imagination, ni la langue, ni les
utilisateurs.
Ces rectifications ne prétendent pas à rendre
l’orthographe simple et rationnelle : d’aucuns s’en
affligeront, d’autres s’en réjouiront. On rappellera
seulement que, si la logique doit régir la syntaxe, c’est
beaucoup plus l’usage et les circonstances historiques ou
sociales qui commandent au vocabulaire et à sa graphie.
Tertio :
Il a été entendu que les propositions s’appuieraient
sur ce qu’on est convenu d’appeler « le génie de la
langue », les usages qui s’établissent, les tendances à la
cohérence déjà repérables, les évolutions déjà amorcées.
Quarto :
Il a été entendu que les modifications seraient
mesurées, qu’elles n’entraîneraient pas de
bouleversements, et qu’on s’en assurerait par des moyens
informatiques. On a pu ainsi constater que la mots
affectés par les modifications, dans une page de roman,
fût-elle de Proust, se comptaient sur les doigts d’une
seule main.
*
* *
Ces principes établis, les experts, au prix d’un travail
diligent et vraiment intense, ont rédigé, chacun selon ses
compétences, un rapport en conformité avec la mission
6 décembre 1990 Documents administratifs 4.
confiée au Conseil supérieur. Ce rapport a été présenté
par le Délégué général au groupe de travail, élargi à
tous les membres du Conseil qui le désiraient, et les
termes en ont été discutés et amendés au cours de
plusieurs réunions.
Comme vous l’aviez précisé, et comme il allait de soi,
l’Académie française a été consultée. M. Cerquiglini, au
cours de deux auditions, a présenté les propositions à la
Commission du dictionnaire, laquelle en a débattu dans
le détail et avec le plus grand soin.
À la suite de quoi, j’ai présenté moi-même à
l’Académie, dans sa séance du 3 mai 1990, le rapport de
sa Commission. L’Académie a constaté que les
ajustements proposés étaient dans la droite ligne de ceux
qu’elle avait pratiqués dans le passé, notamment en
1740, où la graphie d’un mot sur quatre était changée, en
1835, où elle a décidé de la modification que j’ai évoquée
tout à l’heure, en 1878, dans la septième édition du
dictionnaire, et encore en 1935, dans la huitième édition.
Mais elle n’avait pas, en ces circonstances, l’aide d’un
comité d’experts hautement qualifiés, ni non plus le
secours de l’informatique.
Elle a apprécié les intentions qui avaient inspiré les
travaux du Conseil : rectifier les incohérences anciennes,
faciliter la maîtrise orthographique des mots à créer,
faciliter l’enseignement de l’orthographe, affermir la
place de la langue dans le monde. Elle a noté avec
satisfaction que les deux graphies des mots modifiés
resteraient admises jusqu’à ce que la nouvelle soit entrée
dans l’usage. Et elle a considéré que cet ajustement
mesuré serait de nature à ramener l’attention du public
sur l’orthographe.
Pour ces motifs, et à quelques réserves près, minimes,
que le Conseil supérieur a bien voulu prendre en compte,
l’Académie, à l’unanimité, a approuvé les propositions
du Conseil. Et elle est disposée à les mettre en
application dès la publication du 6e fascicule de son
dictionnaire, l’an prochain. Enfin, elle a émis un vœu
dont je vous ferai part en conclusion de cet exposé.
D’autre part, le Conseil de la langue française du
Québec et celui de la Communauté française de Belgique
ont été tenus informés des travaux auxquels certains de
leurs membres ont participé, et ils ont donné des avis
positifs, nous assurant donc que ces autorités
francophones accueillent favorablement nos
propositions.
*
* *
Monsieur le Premier ministre, je vais maintenant
présenter la teneur des rectifications qui devraient, selon
l’avis du Conseil supérieur, approuvé par l’Académie,
être apportées à l’orthographe du français.
Chaque fois que cela a été possible, nous nous
sommes efforcés d’énoncer une règle qui rende
compréhensibles ces rectifications et facilite leur
enseignement et leur usage.
Celles qui peuvent être rattachées à une règle, de
même que quelques listes closes de vocables, pourront
être rapidement appliquées.
Les autres prennent la forme de recommandations
adressées spécifiquement aux auteurs de dictionnaires et
aux créateurs de termes nouveaux ; elle visent à orienter
de façon plus harmonieuse le développement de la langue
écrite et sa codification dans les dictionnaires.
Vous nous aviez invités à examiner comment l’usage
du trait d’union dans les mots composés pouvait être
rendu plus régulier. Les règles fondamentales qui
régissent l’utilisation de ce signe sont réaffirmées.
Le procédé de l’agglutination, ou soudure, dans les
mots composés devrait connaître un renouveau
d’extension, d’ailleurs conforme à la tradition de
l’Académie française. On conservera toutefois le trait
d’union quand la soudure risquerait de susciter des
prononciations défectueuses, et généralement quand la
dernière lettre du premier composant et la première lettre
du second sont des voyelles qui pourraient former
diphtongue. Exemple : extra-utérin.
Cette mesure concerne en particulier :
- des noms fortement ancrés dans l’usage, formés ou
non d’un élément verbal suivi d’un élément nominal, tels
que : croquemitaine, portemine, piquenique ou encore :
quotepart, terreplein ;
- des noms formés avec les éléments prépositifs
contre, entre : on écrira à contrecourant (comme à
contresens), s’entraimer (comme s’entraider) ;
- des mots formés au moyen de préfixes latins : extra,
intra ultra, infra, supra. On écrira extraconjugal (comme
extraordinaire) ;
- des mots formés à partir d’onomatopées ou
similaires : blabla, tamtam, etc. ;
- des mots composés d’origine latine ou étrangère,
bien implantés dans l’usage et n’ayant pas valeur de
citation : cowboy, weekend, statuquo, vademecum ;
- les nombreux mots composés sur thèmes « savants »
(en particulier en o-), déjà très souvent écrits sans trait
d’union, et dans lesquels on privilégiera à l’avenir les
graphies du type : autovaccin, cirrocumulus,
électroménager, etc.
L’usage du trait d’union sera étendu aux numéraux
formant un nombre complexe, en deçà et au-delà de cent.
Exemple : on reliera par un trait d’union les composants
de cent-deux et ceux de cent-soixante-douze, etc.
Vous nous aviez demandé de réfléchir également sur
le pluriel des noms composés. En fait, c’est à la fois le
singulier et le pluriel qui doivent être régularisés.
On propose donc pour le singulier et le pluriel des
noms formés de verbe + nom et de préposition + nom une
seule règle : ces noms seront traités comme des
substantifs ordinaires et prendront la marque finale du
pluriel seulement quand ils seront eux-mêmes au pluriel.
On écrira par exemple : un pèse-lettre (sans s), des pèselettres
(avec s) ; un après-midi (sans s), des après-midis
(avec s). Il y aura cependant exception pour les mots
comme des prie-Dieu (le second composant étant un nom
propre), des trompe-l’œil (le second composant
comportant un article au singulier).
Nous avons également précisé que les mots d’origine
étrangère formeraient leur pluriel selon la règles du
français. On écrira tout simplement des matchs, des
solos.
Vous avez ensuite confié au Conseil la tâche
d’améliorer l’usage de l’accent circonflexe, source de
nombreuses difficultés.
Après avoir examiné cette question avec la plus
grande rigueur et en même temps la plus grande
prudence, il est apparu au Conseil supérieur qu’il
convenait de conserver l’accent circonflexe sur la lettre
a, e et o, mais qu’il ne serait plus obligatoire sur les
lettres i et u, sauf dans les quelques cas où il est utile : la
terminaison verbale du passé simple et du subjonctif
6 décembre 1990 Documents administratifs 5.
imparfait et plus-que-parfait, et dans quelques cas
d’homographie comme jeûne, mûr et sûr.
Passons aux autres dispositions qui intéressent
l’accentuation. Et d’abord le tréma.
Une source de difficultés sera tarie en prenant pour
règle de placer le tréma sur la voyelle qui doit être
prononcée dans des mots comme aiguë, ambiguë et
ambiguïté, et en étendant son usage aux mots où une
suite -gue- ou -geu- conduit à des prononciations
défectueuses, tels que argüer et gageüre.
Les règles auxquelles répond l’usage des accents
grave et aigu sur la lettre e seront appliquées plus
systématiquement. Cela conduira à munir d’un accent
des mots où il avait été omis, comme asséner, réfréner, à
modifier l’accent d’un certain nombre de mots qui ont
échappé à la régularisation entreprise par l’Académie
dans le passé, comme allègrement ou évènement, à
aligner sur le type semer les futurs et conditionnels des
verbes du type céder : on écrira donc je cèderai,
j’allègerai et je considèrerais ; enfin dans les tournures
comme aimè-je, puissè-je, on utilisera désormais l’accent
grave.
Dans la verbes en -eler et -eter, dont seule une
minorité ne prête pas à hésitations et à contradictions, on
généralisera l’e accent grave pour noter le son « e ouvert
» du radical : on les conjuguera donc tous sur le modèle
de peler et d’acheter, en faisant seulement exception pour
appeler, jeter, et leurs dérivés. Leurs dérivés en -ment
suivront la même orthographe : amoncèlement,
cliquètement, etc.
En ce qui regarde le participe passé des verbes
pronominaux, pour lesquels l’application de la règle
actuelle est souvent dite malaisée, et l’est effectivement
parfois, il est apparu aux experts que ces emplois ne
peuvent être disjoints des emplois non pronominaux, et
qu’une intervention sur tous les participes impliquerait
des modifications trop importantes et nuisibles à la
langue. Il n’est donc fait qu’une rectification : on
généralisera l’invariabilité du participe passé de laisser
dans le cas où il est suivi d’un infinitif, dont l’accord est
pour le moins incertain dans l’usage, en l’alignant sur
celui de faire, qui reste invariable dans cette position.
On écrira donc dans tous les cas : elle s’est laissé
mourir sans accorder le participe (comme dans elle s’est
fait maigrir), et de même elle s’est laissé séduire (comme
elle s’est fait féliciter), je les ai laissé partir (comme je
les ai fait partir).
Mais, de manière générale, on s’en tiendra à la règle
qui permet d’écrire correctement, selon l’exemple
fameux : « Que d’hommes se sont craints (avec un s),
déplu (sans s) détestés (avec s), nui (sans s), haïs (avec
s), succédé (sans s). » Car ce n’est presque plus là
matière d’orthographe, mais déjà de syntaxe. Tous ces
accords sont commandés par le sens, donc peuvent être
clairement expliqués. Il s’agit d’apprendre à se poser une
question : et c’est un fort bon exercice pour la pensée.
Au chapitre enfin des anomalies, les propositions
formulées par l’Académie en 1975 seront reprises et
seront appliquées. On régularisera aussi quelques autres
séries brèves. Il faudra écrire à l’avenir charriot avec
deux r, cuisseau avec e, a, u, combattif avec deux t,
persifflage avec deux f, quincailler (au lieu de
quincaillier), greloter avec un seul t, corole avec un seul
l, douçâtre (au lieu de douceatre), etc.
*
* *
Telles sont nos conclusions. Ella ne visent pas à un
bouleversement de la langue, ce qui serait fâcheux et tout
à fait contre-productif ; mais elles en éliminent les
principales difficultés qui sont sans justification, et
normalisent la plupart des anomalies. Que d’autres
difficultés subsistent, cela n’est pas douteux. Mais une
langue simple ou simplifiée à l’extrême est une langue
pauvre. La nôtre, Dieu merci, est riche, et constamment
enrichie ; et sa richesse se reflète dans son orthographe.
Nous attendons bien que certains nous reprochent
d’être allés trop loin, et d’autres pas assez. Ce sera la
preuve que nous avons travaillé dans la sagesse, l’amour
de la langue, et le souci de la transmettre le mieux
possible aux générations nouvelles.
Cela dit, quel que soit le mode de promulgation de
nos propositions, elles n’iront pas sans poser maintes
questions au public.
En temps ordinaire, l’Académie reçoit chaque
semaine et même chaque jour des demandes, par courrier
ou téléphone, concernant notamment l’orthographe. Dès
que les aménagements proposés seront connus, ce sera
un déluge. Aussi conviendrait-il de prévoir un service –
oh ! ultra-léger et provisoire – pour répondre rapidement
aux interrogations venant non seulement de France mais
d’ailleurs. Car il y aura certainement une période de
flottement, et ce ne peut être à mon sens, un décret qui
répertorie, avec certitude et exhaustivement, les quelques
milliers de mots qui vont subir modification – trois à
quatre mille en vérité – sur les cinquante mille environ
qui sont dans l’usage courant.
Et c’est là que je présente mon vœu, ratifié par
l’Académie française.
Nous souhaitons vivement que soit établi dans les
meilleurs délais, et à la diligence de votre Délégation
générale, un lexique orthographique de la langue
française, mettant en application les rectifications et
ajustements proposés.
De la sorte, les instituteurs et professeurs, élèves,
imprimeurs et correcteurs, les éditeurs de dictionnaires,
et généralement tous les usagers du langage pourront
disposer d’un outil de référence certain, publié avec
l’aval de l’État.
Ce serait la manière la plus sûre de faire entrer dans
l’usage les aménagements dont vous nous avez confié
l’étude.
Après quoi, Monsieur le Premier ministre, la langue
étant chose vivante, il faudra recommencer le travail,
dans trente ans, sinon même avant.
Maurice Druon
Secrétaire perpétuel
de l’Académie française


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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"L'imagination est plus importante que le savoir." Albert Einstein

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#2 11-02-2016 11:46:37

SylvA
Maître des fans
Lieu: Montpellier
Date d'inscription: 18-03-2015
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Re: L'orthographe

Et oui, rien de neuf depuis 1990... Mais c'est déjà assez compliqué!
Merci Maya de mettre quelques points (et non des trémas icon_wink ) sur les "i"!

Depuis les derniers mois où j'ai repris une activité de rédactrice/correctrice à plein temps, je passe mes journées à m'arracher les cheveux, notamment avec les histoires de tirets (socioéconomie, etc.) et de pluriel des mots composés! Surtout quand ces mots sont créés dans un domaine précis, et qu'ils n'existent pas forcément "officiellement"!
Et tout ça sans parler des règles typographiques à assimiler...
... mais j'adore ça ! Heureusement que j'ai un instinct assez sûr à la base, sinon je serais déjà devenue chèvre...

Je me mets précieusement de côtés quelques-unes des règles énoncées dans ton message!

Dernière modification par SylvA (11-02-2016 11:49:53)


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#3 11-02-2016 13:28:30

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
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Re: L'orthographe

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#4 11-02-2016 16:45:56

Maya
Maître des fans
Date d'inscription: 27-10-2014
Messages: 12692

Re: L'orthographe

C'est un lien très intéressant. icon_smile


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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#5 11-02-2016 18:00:25

Thanalie
Maître des fans
Lieu: Brest (29) - Loudéac (22)
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Messages: 20059

Re: L'orthographe

+ 1 avec Maya

L'article que tu as trouvé , Nicole a le mérite d'expliquer clairement et simplement les nouvelles règles d'orthographe...

De très très z-affectueux poutoux z-à vous et aux vôtres de Cosette, Thanalie & Co, Heureuses Vacancières Brestoises..


" L'homme est un solitaire qui a besoin des autres
  Et plus il est ouvert plus il devient grand
  Découvrez ma culture, j 'apprendrai la vôtre
  Je pense donc je suis et tu es donc j'apprends "  Fabien - GCM

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#6 11-02-2016 18:22:18

Maya
Maître des fans
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Messages: 12692

Re: L'orthographe

Dans le texte de M. Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie française, président du groupe de travail, je retiens  la phrase:
"Il s’agit d’apprendre à se poser une question : et c’est un fort bon exercice pour la pensée."

SylvA, tu fais partie des chanceuses et chanceux avec ton "instinct assez sûr à la base". Sans cet atout, pourvu qu'on s'en donne la peine, il est toujours possible de rechercher la bonne orthographe et fort agréable de découvrir chaque jour un peu plus notre belle langue française. icon_smile


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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"L'imagination est plus importante que le savoir." Albert Einstein

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#7 11-02-2016 21:28:55

sylvie32
Maître des fans
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Re: L'orthographe

Merci les filles , le point de vue de quelqu'un qui est sur le terrain est toujours intéressant

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#8 12-02-2016 10:31:44

SylvA
Maître des fans
Lieu: Montpellier
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Re: L'orthographe

En fait je me suis hier rendue compte que je ne suivais pas toutes les recommandations de l'Académie française... j'ai creusé le sujet pendant un moment après m'être déconnectée du forum (merci Nicole pour le lien additionnel), puisque cela me touche particulièrement. Et si j'enlève bien les tirets quasi systématiquement, laisse "laissé" quand un infinitif suit et mets les accents "comme on prononce" (évènement...), je n'avais pas assimilé que les numéraux composés sont reliés par des traits d'union, ni que le circonflexe sur "entraîner", "paraître", etc. disparaissaient...
Ça me fatigue tout ça icon_wink ... mais c'est sûr que c'est important de savoir (enfin, à mes yeux...)
Merci Maya!

Dernière modification par SylvA (12-02-2016 10:39:15)


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#9 12-02-2016 10:36:47

nouga
Maître des fans
Date d'inscription: 24-05-2009
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Re: L'orthographe

sylva , attention , si tu suis pas l'académie il vont te rebaptiser cilva


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#10 12-02-2016 10:40:20

SylvA
Maître des fans
Lieu: Montpellier
Date d'inscription: 18-03-2015
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Re: L'orthographe

C'est vrai... et toi ils risquent de te rajouter un "t" icon_wink


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#11 12-02-2016 10:41:39

nouga
Maître des fans
Date d'inscription: 24-05-2009
Messages: 40793

Re: L'orthographe

oui mais je leur enverrai l'origine du pourquoi du nom de ma chatte


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#12 12-02-2016 12:58:56

Maya
Maître des fans
Date d'inscription: 27-10-2014
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Re: L'orthographe

T'inquiète pas SylvA, ce sont des recommandations mais tu ne fais pas de fautes quand tu écris comme avant. icon_smile C'est comme clé et clef finalement. icon_wink


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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#13 12-02-2016 14:13:20

SylvA
Maître des fans
Lieu: Montpellier
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Re: L'orthographe

icon_smile


On ne peut pas écrire en dehors de soi...

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#14 04-10-2016 11:24:57

Maya
Maître des fans
Date d'inscription: 27-10-2014
Messages: 12692

Re: L'orthographe

Je viens de faire l'acquisition d'un livre très sympa: "99 nouveaux dessins pour ne plus faire de fautes" de Sandrine Campese, journaliste passionnée d'orthographe. Du coup j'ai commandé le précédent. icon_wink
Le Monde: "Ce procédé mnémographique est diablement efficace!"


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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#15 04-10-2016 11:27:56

nouga
Maître des fans
Date d'inscription: 24-05-2009
Messages: 40793

Re: L'orthographe

je ment fou, je fé pas de fote  love


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#16 04-10-2016 11:29:22

Maya
Maître des fans
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Messages: 12692

Re: L'orthographe

icon_wink Je suis certaine qu'il te plairait quand même. icon_wink


« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch
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#17 09-02-2017 21:09:21

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: L'orthographe

Ce matin passait cette émission: et il y a une dictée àla fin
https://www.franceinter.fr/emissions/gr … vrier-2017

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#18 11-02-2017 12:12:58

Maya
Maître des fans
Date d'inscription: 27-10-2014
Messages: 12692

Re: L'orthographe

Merci Nicole!!! Je vais essayer ce week-end.


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