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Au bord de mon rêve je me suis perdue
J'ai suivi le lapin blanc des pensées inattendues
Elles m'ont entraîné loin de toutes les couleurs
En me débarrassant de toute cette candeur
J'avais froid mais c'était supportable
J'ai trébuché et la chute fut interminable
Je voyais défiler des visages oubliés
Des mains noires et tranchantes tendues pour m'attraper
Tout allait très vite et en continuant ma lutte
Les yeux ouverts mes poings serrés, contre les parois je bute
Et, comme si rien ne c'était passé je me retrouve allongée
L'air est doux, on sent l'herbe un peu mouillé
Le ciel est gris et on dirait qu'a disparu toute vie
Suis je enfin arrivée à la fin du défis?
Un monde en noir et blanc s'offre à moi
Dualité, gravité, ici rien ne fait la loi...
Un patchwork alambiqué du passé se mêle à cette réalité
L'écho de la traîné de mes chaînes semble s'amplifier
Le sol devenu rocailleux respire l'humidité
D'immenses tours de livres empilés ressemblent à une ville
Des origamis de pages arrachées s'animent comme tirés par des fils
Je ne sais pas comment mais je sens que cet univers est familier dans des souvenirs subtiles
Je ne sais pas pourquoi seul ma robe est teintée de rouge, étrange, pourtant je jubile
Mes timides pas me portent comme une feuille morte pour atterrir dans un jardin à ciel ouvert
J'ai bien peur que ce soit trop facile, pourtant j'aime voir toutes ces nuances de vert
Une oasis de vie évoque le creux des reins, elle est peut être fertile, mais je préfère partir plus loin
Le chemin devient plus lugubre et beaucoup plus rocailleux
Pieds nus avec mes chaînes il devient presque périlleux
Acceptant mon martyr, plongée dans mes pensées, j'espère, j'aspire à mieux
Je suis sûrement là pour trouver mes couleurs, et si c'était le bonheur?
Le coeur plein d'entrain je poursuis mon propre coeur, et puis vient encore la chute, quel malheur...
Visiblement j'ai perdu connaissance, j'ai glissé en me fracassant le crâne contre les pierres
Dans un moment d'absence, les pieds ensanglantés m'ont fait bouffer la terre
Moralité, parfois on rend la lutte plus dure en espérant une herbe encore plus verte
Alors qu'il faudrait apprécier quand une porte nous est ouverte.
Eki
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"Alice arrête de péter les miroirs" c'est super. je suis un peu perdu vers le milieu, parce que je pensais à autre chose du coup je crois que le mot peur m'effraie là :
"un jardin à ciel ouvert
J'ai bien peur que ce soit trop facile,
pourtant j'aime voir toutes ces nuances de vert"
Je ressens ça souvent EkimoZ, quand j'écris des trucs qui me pète le crâne, j'arrive plus à être sûr de quoi il s'agit du blanc ou du noir. mais je crois aussi que je refuse, l'idée de me laisser envahir par moi dans mes textes... c'est con à dire. je crois que j'essaye de suivre cette discipline je dis pas que j'y arrive :
_ il faut être absent de la pièce quand on écrit, il faut se considéré comme un chat considère l'homme = un meuble de la maison... j'ai entendu ça un jour.
J'aime beaucoup Alice comme conte, d'où le clin d'oeil!
Quand j'écris je me sens un peu comme elle, perdue, mais continuant ma route sans destination précise, j'avais envie de libéré l'écriture, comme un rêve qui ne veut rien de dire de spécial mais où il y a des genres de symboles, d'où le Nawak!
Moi qui est et qui aime les chats, j'aile bien la comparaison!
Dernière modification par EkimoZ (27-11-2015 23:11:16)
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Super retour !
Alors qu'il faudrait apprécier quand une porte nous est ouverte.
Tu vois, ça me rappelle B.Marley dans Coming From The Cold.
Il disais: "Pourquoi as-tu l'air si triste et désespéré quand une porte est fermée ? Ne sais-tu donc pas qu'une autre est ouverte ?"
Bises.
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J'aime beaucoup ton texte et sa conclusion.
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Eki
je suis heureux de te relire.
J'ai tant de questions qu'il ne serait pas raisonnable de les poser ici.
Merci pour cette plongée dans tes méandres. je ne sais que penser en te lisant, j'espère qu'il ne s'agit là que d'une introspection.
Un tendre câlin à ta petite famille.
JYT
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coucou eki
Acceptant mon martyr, plongée dans mes pensées, j'espère, j'aspire à mieux
c'est une belle phrase pour décrire l'espoir, ne jamais renoncer, mais tu le sais
bises ma belle
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J'aime te lire ici !
quand j'ai lu ta morale, j'ai pensé à "si tu n'as pas ce que tu aimes, aime ce que tu as"
c'est frappé au coin du bon sens, mais je réalise que ça dit aussi de ne pas chercher à avancer, à espérer quelque chose de mieux...
alors je te souhaite de trouver de belles couleurs au bout du chemin que tu choisis de prendre
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Itess, merci, oui Bob avait les bons mots lui aussi! Bise!
Sekaijin, ma boite mp semble opérationnelle!
Merci! Et c'est juste une introspection!
Bizoux à toi et ta famille!
Merci Maya pour ta lecture!
Nicole, c'est exactement ça, des fois on veut aller plus loin alors que ce n'est pas forcément nécessaire!
C'est peut être pour ça que je dessine mieux en noir et blanc!!! Moi et les couleurs... lol
Bizoux poulette!
Nouga, tu sais que je sais que tu sais hein! Bizoux tonitruants!
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J'adore ton texte Eki. Tu as tout à fait raison mais c'est dur à appliquer!
Bravo bravo.
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Merci beaucoup!
Plus facile à écrire qu'à faire hein!
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Salut Ekimoz
Content de te relire, puis je te dire que tu ne changes pas ? Et que c'est très bien comme cela. Un cheminement agréable à suivre, un fil conducteur que l'on saisit sans appréhension pour un parcours initiatique les yeux fermés, en confiance, pour aboutir sur une conclusion, ou comme tu dis toi même une "moralité", qui fait l'unanimité tant elle est vérifiée, vérifiable et pleine de bon sens. Savoir se contenter de ce qui nous est donné, savoir trouver, regarder, apprécier la porte ouverte, des élémentaires peut être au Bonheur authentique. Je te souhaite beaucoup de portes ouvertes Ekimoz.
Vincent
Salut Vincent!
J'ailerai ne pas changer, mais le temps passe!!
Merci, la morale était un peu facile peut être mais je penses aussi qu'elle est vrai, même si ça manque un peu d'originalité je voulais sûrement me le rappeler moi même! 😉
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Non non tu as bien fait pour la morale, je crois que tu nous le rappelles à tous! (à moi en tout cas)
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Je me suis laissée embarquer par ton texte. La morale me plait aussi. Je dois me faire violence pour l appliquer.
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Ah bah c'est cool! Des fois on oublie l'essentiel!
Merci à tous.
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Toujours un plaisir de te "voir" et de te lire !
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Merci!
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Big purple Up a relire avec du IBRAHIM MAALOUF c'est OUF!
Dernière modification par MoonZ (19-12-2015 18:50:54)
et ça
Tu as l'air d'aimer ce texte! Merci beaucoup! 😊
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j'écoutais Ibrahim Mallouf un lien l'autre jour sur facebook et j'ai penser à te relire avec aux pays d'alice je crois ça roule et puis ça m'a donné envie de lire Alice de Caroll.
A+ Non mais WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
"j'écoutais Ibrahim Mallouf un lien l'autre jour sur facebook et j'ai penser à te relire avec aux pays d'alice je crois ça roule et puis ça m'a donné envie de lire Alice de Caroll. "
J'aurais ce cd à Noël alors je repasserai par ici
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La musique accompagne bien les mots!
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c'est clair c'est d'enfer
Bonsoir Eki,
que dire de plus que tout ce qui a déjà été dit jusqu'ici en commentaire, juste que tu écris magnifiquement bien. Comme c'est un conte, celui-ci t'accapare pour t'amener en chute libre dans ce tourbillon jusqu'à la morale de l'histoire. J'aime beaucoup ton texte et sa morale pleine de sagesse. Le bonheur est là où on veut le trouver, à trop vouloir le chercher loin, on finit par se perdre. Biz.
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Merci d'être passé Austral, merci!
Contente de t'emmener dans mes mots!
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