Forum Grand Corps Malade et slam

Éclairez-moi, j’aimerai comprendre la cause de la méchanceté humaine,
Ces gens qui te promettent monts et merveilles avant de profaner tes rêves,
Éclairez-moi, sur toute cette société qui génère tant de haine,
Pour que moi aussi, je puisse apprendre à vivre et avancer sans peines,

Aujourd’hui, encore j’prends mon stylo pour dévoiler c’que j’ai sur le cœur,
Un combiné de tristesse et de haine qui crée ma douleur,
Peut-être qu’être trop ambitieux, ça fini par te tuer,
Dans ce monde crasseux, j’peux plus respirer, tel un nageur sous apnée,

Toutes mes journées sont noires et toutes mes nuits sont blanches,
Chaque soir, j’suis là à méditer sur leurs désirs absolus d’revanches,
Comment apprécier un monde d’envieux qui se réjouit de ton malheur ?
Comme-ci elle n’était que là, leur seule source de bonheur,

L’être humain commence à m’dégoûter et ça ne va pas en s’arrangeant,
Il irait jusqu’à vendre sa mère pour un peu d’argent,
Les valeurs et les principes sont sur la voie de la disparition,
Au profit de la superficialité, de la haine et de l’abomination,

Je n’supporte plus ce mix entr’hypocrisie et cruauté,
Heureusement que ma feuille est là pour que je puisse me confier,
C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour m’évader le temps de quelques heures,
Avant que mon esprit ne se replonge dans les abysses de mes douleurs,

J’aimerai comprendre pourquoi la déprime est à ma perpétuelle poursuite,
Comme si dans mes gènes, elle y avait été subtilement introduite,
Depuis quelques temps, mon quotidien est synonyme d’un mal-être constant,
Les gens ont brisé mes rêves par pur plaisir, c’est aberrant,

Déçu par la vie, normal que je me sois forgé une carapace,
Mes proches cherchent le moyen pour l’extraire de manière efficace,
Mais il est trop tard pour me confier, j’préfère tout garder dans mon intérieur,
Personne ne saura ce que signifie mon regard sombre et dévastateur,

D’ailleurs, pour dire vrai, je n’ai aucune idée de quoi demain sera fait,
J’suis l’antonyme d’un escaladeur, toujours plus bas que terre,
Ma vie est sur la pente descendante et j’ne trouve pas de harnais,
Les péripéties m’ont fait devenir un pauvre pitbull avec une muselière,

C’est triste d’en arriver au constat que je n’dois penser qu’à ma gueule,
Pourtant, pendant longtemps, j’ai pensé qu’on ne s’enterrait pas tout seul,
Mais encore une fois, l’Homme opportuniste a remis en doute mes certitudes,
Comme s’il se faisait un malin plaisir de me laisser seul avec ma solitude,

Aujourd’hui, j’suis mal et mes vieux démons, ne cesse de ressurgir,
C’est dommage, moi qui m’étais promis de vivre avant d’mourir.