Forum Grand Corps Malade et slam

j'écoute aux portes,
le bois qui travaille
me raconte, un menuisier
dans une pièce ouverte aux quatre vents
et ce qui se dit dehors
m'exaspère

c'est a celui ou celle qui criera le plus fort
en mettant son travail en exergue
étant bien connu
que le travail de l'autre reste une intrigue
le sien étant, le plus pointu,le plus utile,
à moins que ce soit, le plus matamore

j'écoute les mots qui transpirent
de la plume d'un poète
rêvant de conquête
comme dans l'odyssée
véritable saga
d'un monde qui conspire

et le parallèle m'éblouit
moi le retraité de frais
qui lentement voit les heures s'écouler
je ne travaille qu'entre parenthèse
le temps d'aller chercher mon pain
afin que ma journée soit bénie

j'écoute les sons du monde
cette mélopée, me fait voyager
étrange paradoxe
je comprends qu'il n'y a guère de pitié
et tous ces humains enchaînés
dont la vie vagabonde

alors je respire l'iode
et mon travail de mémoire
c'est simplement cette histoire
demain j'aurai besoin
d'une épaule pour continue a vivre
j'espère qu'elle ne sera pas coup de poing