Forum Grand Corps Malade et slam

PROD KALU: instru old school.

TEXTE DIT.

LIEN : https://soundcloud.com/olivier-gatin-1/le-kalumet

J’erre fantôme d’opéra, la joie masque ma peine
Ce sont juste, Des Rêves égoïstes sur un visage de cire dans une soirée mondaine
Genre Buster Keeton en haut moulant, porte chartelle
J’Rode triste clown  dans les angles mort de la caméra,
Artiste acrobate dans le théâtre sinistre de la banalité
Je fume ma vie par les deux bouts,

J’descends sur la drop zone, de la Dope clean en streaming
Je défonce mon esprit sur le beat, bat la musique mécanique
Ma vie m’anime man, mani au mic, je manie le bic
Je crêche entre infortune et vodka pêche
Pige que l’essence de mes vers m’arrive en convoi lyrique
Je signe mon âme dans mes versets de camelot en habit de fête
Doc, la vie est drôle, chacun son rôle, pas de bol, je suis au pôle
Pâle prédateur sous cassiopée, fumeur de fleur d’oranger.

Triste est mon iceberg, je me sens frankestien, ça me fascine
Les mots percutent, it ‘s live c’est dans le film
Chaque climax est un crime classe dans un musée grévain
L’encre grêle dans l’asile des immortels vains.
On vocifère et les vauriens seront toujours les lampadaires
Dans l’errance d’un artiste étrange perdue dans l’ère.

Grise et triste la rue déteint sur mon esprit, mon nesbi
Mon aspiration à la grandeur,  plaquer dans mes écrits
Mécréant, crains le cri de l’écrin, car au cromi
Je suis le mc en camisole, fauché, je m’évade en clé de sol
Dans le ciel je caracole, libre et leste, j’arrive Air-sol
En air max, mon ère croule, croit et crise, ils s’engraissent
On s’agresse et les gosses se blessent, la messe est dite

La France se doigte et nos écrits sont des chansons maudites
Mes mots dits sur A4 File sur une droite interminable, qui se perd dans la perspective
L’estime de soi, ok ! Jacte bien, j’aligne des lettres ; c’est tout.
Donne-moi une raison de croire dans les peines que je recouds
Rien de glorieux dans les maux qui saignent d’un grand trou
Vie floue, vide ou saoul, l’ambiance sent la morosité à bout
Vivre ainsi est un truc de fou, courir dans l’administration, pour le sous.

Moon’Z, sous le céleste, je suis dissident.
Je précède mon ombre face au Levant, debout et insoumis,
du son et un crayon, je crache le bâillon et m’évade sur sillon.
Au petit dej’, je jette ma peine comme à l’heure du crime.
Je rêve de construire avant la chute dans une salle d’urgence,
à cause de ce mal qui pèse incurable sur les mômes