Forum Grand Corps Malade et slam

J’traine ce malheur comme un grand moment.
Le bar, il est vingt heures et ils ont déjà tant bu.
Quelque chose ne tourne pas rond, ici, fils !
L’âge s’en va et les musiques passent inlassables
Mélancolie de la Radio FM.
Mon esprit est imbibé, ma peau blême
Je dépeins les seigneurs du soir, ivre et fait
Je délivre des soupières… des soupirs
Qui soutirent quelques sourires, c’est pas grand, c’est juste bien.
Et moi je n’ai pas le temps de faire d’autre truc passionnants
Y a que là, bordel à filmer mon mal être, Ô ma lubie nubile et belle
J’ai désossé la carcasse du monde, le moteur jouait des maracas
Massacres après massacre, putain de putain de Dieu salopard.
J’ai toute la souffrance dans le fond du verre.
Dans ce profond désespoir, j’ai pris une petite poire.
J’ai pas…j’ai ? J’sais pas, j’hésite.
Faut revenir ! qu’i braillent.
Mais j’ai quoi dans ma foutue caboche ?!
Merde. Ça m’emmerde et ça me remue
C’est elle, sait-elle ça, je fais ma mue, ma muse.
Quelque chose de casser.
Une mécanique de merde,
Qui siffle et me rappelle
La sentence des Anges.

Nous avons pris la fuite.
Perchés, défoncés, condamnés.
Nous avons pris la suite.
Penchés sur les falaises vespérales.
As-tu peur de la mort ?
As-tu donc tant de besoin,
De remuer la vieille.
Veillée d’enfants en habit trop grands
Dormir dans les blés.
Mourir, toujours me reviens
Je suis si fatigué de défendre ma cause.
Nous avons pris la fuite.
Pensées et osmose sont nos parents.
‘’Je veux te retrouver…
Je veux te rattraper.’’
Me dit, toujours, la vieille dame
A la montre brisée.
C’est pas dimanche,
Je pense à Dieu et ces foutus trottoirs
Me rebutent de plus en plus.
Je me plains ouais, animal intelligent
Pas social, pas vivant, pas mort.
Je ne sais pas, j’hésite à.
Deux, trois et je cravache.
Mais j’ai pas la Tchat
Je désire un cul rond, ta chatte
Je la caresse tendrement
Amoureux et fous, fin fait
Mais filou, je n’aie jamais vraiment su,
concernant mourir et amoureux, t’sais, j’en suis.
L’enfant qui grandit dans la nuit
L’enfant qui grappille des heures à l’ennui.
Faut-il, ma belle, belle anxiété boulimique,
Que nous soyons en dépit de cette musique
Des fantômes ? Se pourrait-il qu’ainsi,
Vous m’aimiez comme j’aime ton cul assis ;
Ma belle, ma belle… bête je suis.
L’appel sauvage, tu sais, ma jolie,
Finira par me prendre, fini, je jure, la Fuite.
Cette grande procession en gris.
Je ne suis plus, rien, juste un mort heureux
Un imbécile amoureux fait pour mourir
Amoureux, j’en suis.
Deux balles, une belle, un imperméable
Je te tue d’amour.
Le cœur contre ta tempe. Le doigt sur la détente.
Brindille de chanson dans un carton, en vrac.
Brise-moi le cœur et tu comprendras…
Brise moi les os c’est la seule façon,
Pour mourir et amoureux, mon vieux.