Forum Grand Corps Malade et slam

Goutte à goutte, la stalactite s'épanche, en rosée matinale.
Hélios s'étire et arrose d'un orange flamboyant la grotte interdite.
L'éclosion monte en puissance, l'érosion mugit, l'explosion se fait jour.
Héros investit les corps qui emportés de note s'étreignent en accord majeur.

L'atmosphère se réchauffe, le temps s'amenuise, la puissance aqueuse augmente.
Le décor veut en découdre et voilà que se tisse une tendresse partagée.
Ses doigts effleurent mes cordes sensibles et en plein dans le mille, l'arc boutant est bien bandé.
Et l'ange tire la flèche supplantée dans mon esprit verrouillé, embrumé.

En transhumance, à fleur de peau, il déflore l'amour apeuré,
Cet amour enfoui dans mon antre abyssal.

Ses mains sur mon ventre épousaient ma mû, qui ne s'étiolait plus.
Sous la voie lactée de mon berger, la mélopée ralentie aux chamades de mon choeur.
Le masque tombe, les défenses se posent et leurs effets aphrodisiaques nous soûlent.
Sur le sol, l'ami dans mon dos effleure ma raie, c'est si facile.

L'amour rassure et mes pennes perdues impriment ma joie.
L'encre à quai de ma plume est assoiffée pour la suite.
A l'autel de l'éclosion, mon nœud cordien se décline
Et mes neurones s'honorent de l'hymenité matricielle.

En transhumance, l'un dans l'autre, nous nous dansons
De cet amour libérateur et investit à ensemencer l'arbre de la Vie.

Dernière modification par lamalice (05-12-2014 12:16:14)