Forum Grand Corps Malade et slam

Isolé dans le soir maussade, je refais mon âme
Les doigts plantés dans le sable de la matinée
Envie violente de slamer de rendre beau l’instant
Mais l’attente est horrible et je perds mes mots
Si tout ceci vous dit je vous laisse sur leur dos
Comme des tapis des voiliers portants vos rêves d’Horizon

Mes lignes de mains sont épuisées et s’ensablent de nuit
Je suis une âme noire dans une peau d’écorché
Mais je suis aussi l’arbre aux branches de la Paix.
C’est mieux qu’une purée de Poix, mes racines déracinés
Je dois être l’un de ces Oliviers planté en Bretagne.

Je descends la rue, je me déçois d’être sans vous
Jamais pouvoir converser sinon avec les autres en Nous
Nombres de mes ombres sont devenues des loups
Qui rodent et hantent mon crâne et je souffre de mon cou
Parce qu’il retient mon cœur dans mon torse
Alors que ma gorge cherche à parler d’Amour.

J’extorque mes heures pour trouver un mot important
Rendre un texte clean, et faire de ces mots un nouveau Rendez-vous
Mais je suis muet comme un gouffre où tombe la pluie d’Octobre
Et sur les parois je glisse et je m’effrite les ongles
Je veux croire que je parviendrais à rejoindre le bout
Mais pour le moment je crame ma vie à souffrir pour tant et tant
De rien de tout, je suis le Schizoboy dans ces habits de paille
J’erre entre terre et mer et je veux devenir dragon comme souffle d’air
Oublié ma peine et l’ombre hurlante qui appelle la nuit pour me tuer.

Terreur de gosse qui ne veux pas dormir, la bougie de chevet
Fait danser les mots et les papillons blancs et je brûle ma vie
Dans des questions oubliées parce qu’inutile aux Vivants.
C’est que je me sens si mort, dans le ciment ou l’immense
Et je me dessine souvent dans le sable épais des ailes légères
Pour sortir un peu de mon monde étranger de ma vie amère.

Ces quelques mots laissés là, je vous les offre volontiers
S’il donne un peu de vent à nos voyages de papier.


MoonZ