Forum Grand Corps Malade et slam

Le père c'est celui qui te donne naissance, qui te guide, qui t'aime.
Mon père c'est celui à qui je montre que je ne manque pas d'aisance, que j'en ai dans le bide, pour qu'il soit fier

Mon père il m'a donné naissance, il m'a par la suite éduqué de la meilleure des manières selon lui.
A cause de mon père j'ai du combler des moments d'absence, j'ai par la suite pris de la maturité et compris ce qu'était être un père et gommer les 1001 soucis causés par son fils.

La figure paternelle m'a guidé, c'est ma ligne directrice.
Celui qui sort les gros bras pour ouvrir les pots de confiture quand je suis en galère faut se l'avouer. Je suis son fils digne ou indigne, peu importe je reste son fils.

C'est celui qui jouait le gosse pour me faire exploser de rire,
j'avais beau être accablé d'ennui il y avait mon premier héros après Albator qui était là pour me faire marrer en faisant le pitre.

J'ai jamais était le fils parfait et encore moins au niveau scolaire, t'avais pas de quoi être fier.
Tu seras jamais le père parfait et encore moins niveau conseil pour un ado prépubère, mais c'est pas grave je demanderai comment tu t'en sortais à mon âge à ma grand mère.

Mon père c'est celui qui m’emmenait à l'époque chaque week-end au stade et avec qui je continue de regarder les matchs.
Mon père c'est celui qui m'empêche de boire une bière bien qu'il sache qu'avec mes potes on n'attend pas un match pour se boire un ou deux schnaps. Sur ce coup je le trouve vache.

Mon paternel c'est celui en qui j'ai pleinement confiance mais à qui je ne confie rien.
Je reste pour lui ce gamin qui sort de la maternelle qui en a encore pour longtemps avant de sortir de son enfance, bien que j'ai dix sept ans et qu'il le sache très bien.

C'est aussi lui qui a peaufiné ma culture musicale et cinématographique qui est au final plutôt bonne.
Je me souviens du premier film que tu m'avais montré, Retour vers le Futur que j'avais plutôt trouvé pas mal bien que peu réaliste comme l'aventure de Marty et Doc.

C'est lui qui me prive de sortie, qui m'oblige à faire mon lit et qui refuse tous mes caprices.
Oui,  c'est de mon père dont je vous parle, cet homme aigri, pas facile à vivre, parfois cynique.
Mais sans cet homme je serai jamais devenu ce bon petit gars, comme tu dis.

Sans mon père je ne serai pas là, parfois absent, il n'a pas toujours géré de la meilleures des façon.
Mais si c'était à choisir ou à refaire, je repartirai avec toi.
Parfois absent.. Mais quand ça sera à mon tour je crois savoir comment j’élèverai mon garçon.

Dernière modification par Pil's (16-10-2015 19:22:50)