Forum Grand Corps Malade et slam

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#1 23-06-2014 20:31:46

MoonZ
Invité

Epopée des mots.

C'est une demeure ensevelie, dans les arpents fluctuants.
Nous sommes compagnons de l'infortune aux vers mutants,
Les ambulants! ils disent les ambulants comme ils disent Monstres!
Soupirs et sueurs de la fonte, nous portons les onces des astres
Dans les galions formidables du champs des pierres qui rêvent.
C'est une armada démentielle de flammes, de sable et de sèves,
Qui s'avance défendant à corps perdus l'ombre des roseraies
La clarté des clairière, la paix des bruyères, la chanson des baies.
Mésanges messagère, donne aux anges le germe de nos âmes tendres.
Renards et vagabonds des bosquets, portez au de-là du sentier des cendres
Du fleuve Styx et de la porte des Abysses, la lumière de cette ville
Perchée dans les montagnes de la brume et de l'oubli. Nous sommes Dix milles.
Des plus vils aux grands marcheurs des routes de Rome à Singapour
Nous sommes le sang, l'âme de la terre des anciens, terre de l'amour.
Nous venons gardiens de trésors perdus dans le cœur de l'être.
Et chaque pas est une note de musique qui vient à la vie, sur un lange de Lettres.
Nos sommes les Soldats de la guerre sage, de la poésie des brutes.
Nous sommes les enfants du malheur, les bergers de la joie et sur la Flûte,
Nous sommes la légion des constellations nacrées d'une machine à destin:
Orgue de futur dans les mains calleuses de glaneurs et glaneuses de poésie sans Fin.

 

#2 24-06-2014 09:24:54

nouga
Maître des fans
Date d'inscription: 24-05-2009
Messages: 40793

Re: Epopée des mots.

ton texte me fait penser a ce texte grandiose

Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d'impatience, autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
Passe une bonne part d'une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même,
Et se tenant cachée, aide à mon stratagème;
Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous
L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles;
L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort
Les Maures et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et
tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent;
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
Nous partîmes cinq cents... 2



L'épouvante les prend à demi descendus;
Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre;
Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient,
Leur courage renaît, et leurs terreurs s'oublient
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges;
De notre sang au leur font d'horribles mélanges.
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Ô combien d'actions, combien d'exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Où chacun, seul témoin des grands coups qu'il donnait,
Ne pouvait discerner où le sort inclinait ! J'allais de tous côtés encourager
les nôtres,
Faire avancer les uns et soutenir les autres,
Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,
Et ne l'ai pu savoir jusques au point du jour.
Mais enfin sa clarté montre notre avantage;
Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage
Et voyant un renfort qui nous vient secourir,
L'ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.
Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,
Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,
Font retraite en tumulte, et sans considérer
Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte;
Le flux les apporta, le reflux les remporte;
Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,
Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,
Disputent vaillamment et vendent bien leur vie. À se rendre moi-même en
Nous partîmes cinq cents...
Nous partîmes cinq cents... 3



vain je les convie :
Le cimeterre au poing ils ne m'écoutent pas;
Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,
Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef; je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps;
Et le combat cessa faute de combattants.
(Le Cid, extrait acte IV, scène 3)


"les états d’âmes sont des lapsus incertains"

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#3 24-06-2014 12:17:32

ITESS
Maître des fans
Lieu: Ici & ailleurs
Date d'inscription: 07-07-2011
Messages: 35264
Site web

Re: Epopée des mots.

Yo !

J'ai le gène poète X.
Je fixe
La Matrix
Avec mes lyrix,
Mes délires X...


Tantôt Roots...
Tantôt Street...
Toujours Massif

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#4 24-06-2014 13:02:59

nicole
Nounou du forum
Lieu: charente
Date d'inscription: 20-12-2006
Messages: 64855

Re: Epopée des mots.

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#5 27-06-2014 10:11:53

MoonZ
Invité

Re: Epopée des mots.

merci les gus le cid je préfère le Xidre!

merci nicole

 

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